dimanche 5 juillet 2009

En toute chose il faut rester philosophe


Puisque l'on parle de génie.. hier soir j'ai pu voir Cosi fan tutte sur la chaîne Mezzo, mise en scène de Nicholas Hytner. Cosi fan tutte

Magique, inoubliable, un ravissement:

Et je vous livre la conclusion du livret:

"En toute chose il fait rester philosophe...


Heureux celui qui prend les choses du bon côté

Et se laisse guider par la raison quoiqu'il arrive.."

Je voudrais en faire aussi ma philosophie

(et aussi:" les femmes sont toutes ainsi (inconstantes) il faut les aimer pourtant comme elles sont"

Et la toute fin: "elles se marièrent, et telles des poules, eurent de nombreux enfants...")

3 commentaires:

dimitri a dit…

Je n'ai jamais trop accroché au contrôle total de la raison. Est-ce possible de faire fi des passions ? J'en doute (mais je ne suis qu'un humble TL). Et puis les passions ne sont elles pas justement un moteur pour la raison ? Mais il est vrai que ce serait tellement plus simple si nous étions seulement des êtres raisonnables !

Lhansen-Love a dit…

se laisser guider par la raison ne signifie en aucun cas nier ou oublier les passions. Voir le magistral texte de Pascal la dessus.
Ou de Rousseau. Pas de raison sans passions...

maximus a dit…

bonjour à tous,
cette petite conversation m'interresse , le message d'origine me titille sur plusieurs points.

D'abord je ne pense pas qu'il est possible en toute chose, de rester philosophe . Nombre d'activités manuelles necessites , d'etre accompli à un niveau de reflexion très binaire par l'executant, méme si ensuite l'activité est pensée , reflechie , remise en question.... et là on philosophe, c'est bien Ultérieurement . L'activité quelconque en question , pour etre pleinement observable , doit étre vécu en grande parties "naturellement", ou plutot corporellement . Je ne dit pas qu'il y a plusieurs etapes (car l'idée de passer du manuel à la philosophie alterne parfois à l'echelle de quelques minutes , voir secondes, cela change souvent)
Il est assez aisé de comprendre que mème le philosophe ne peut pas pleinement observer ni mème explorer les différentes thematiques (très nombreuses) qui se présente à lui dans de tel conditions. Si il met lui mème la main à la patte, il passe dans une autre dimension ,celui du manuel , du binaire, quand mème il pense pouvoir philosopher ,si il le fait en mème temps qu'il plante le clou, il passe à coté d 'énormément de choses de l'ordre de la metaphysique , de l'anthropologie.... qui nourrirai assurément sont discours philosophique.
On ne peut pas diviser le raisonnement , il faut donc soi mème changer sa conditions de l'instant pour donner un nouveau terreau à l'entendement (que l'on sait statique mais aussi base d'imagination et de raisonnement) ainsi on explore. (on ne s'etendra pas sur le point de vue aristotélicien qui contre dirai cela)
bergson dans matière et mémoire evoque ces idées, Deleuze aussi dans ses discours à propos du "plein".
A mes yeux il est dangereux de rester toujours philosophe . Saloff-Coste l'explique très bien, en prenant l'exemple des Saints ,dans toute sorte de religions :
-A philosopher et ne surtout pas faire d'ecart , de plus en plus on s'eloigne de la réel dimensions accessible des choses , leurs entendements (aux Saints) , mème ,prennent des positions très particulières , tout leur raisonnement se transforme. L'imagination rationnalisé à fin didactique remplace petit à petit la philosophie (pour la plupart de ces Saints).
........

ensuite "heureux celui qui prend les choses du bon cotés" je préfère la precision d'alain "il ne faut pas esperer plus que ce que l'on peut toucher " et aussi garder en téte l'idée "qui n'y a pas forcément besoin d'esperer pour entreprendre".
"prendre les choses" m'apparait etre une reflexion très anthropomorphe, pour evoquer les interactions de l'homme et des differente substances qu'il croise (qu'elles soit formelle , abstraite , evenementiel ...)
On ne" prend "que dans certains cas très prècis, sinon des centaines de mots existent pour nuancer tout ça.
Je ne m'étendrai pas sur cette idée de " bon coté" surtout evoqué en coralation avec les passions , l'imagination.......Nous nous devons d'avoir un point de vue bien moins mannichéen sur ce sujet bien précis.
Bien sur si cela est utilisé pour faire passer une idée (ce qui est le cas: à savoir qu'une fois ce coté choisi on se laisse guider par la raison) . ça passe , mais on voit , grace au scepticisme , que c'est une utopie que de croire en une relation de tel sorte avec sa raison.

cordialement