jeudi 16 juillet 2009

L'université devra-t-elle sélectionner ses étudiants,à l'avenir?


Je voudrais avoir votre avis sur cet édito d'Yves Thréard: Le bac, chef d'oeuvre en péril


(j'ai corrigé le bac, et je peux vous dire que de nombreux bacheliers ne maîtrisent pas la langue française. Que vont-ils devenir à l'Université?)

3 commentaires:

Panayotou a dit…

Et que dire du niveau de l'actuel ministre de la culture, qui compare la langue d'Orelsan et de Rimbaud?

La misère symbolique ne touche pas que les élèves et les jeunes. L'article d'Yves Thréard répète les poncifs habituels. Le Bac ne vaut rien = la nouvelle génération ne vaut rien. L'égalitarisme nous tue etc. Les propositions ne sont que du radotage (revenons aux valeurs sures).
Pour ma part, je ne crois pas que le niveau baisse dans l'emploi des techniques.
Il baisse au niveau des "humanités", ce qui est très grave. Mais certaines personnes qui disent défendre "les humanités" ne cherchent pas non plus à s'approprier le nouveau contexte technologique. Elles le fuient, le dénigrent et appellent à un retour aux valeurs sures, au plancher des vaches...
(Bref, Yves Thréard n'est pas au niveau!)

Des propositions originales!
De l'audace!
Du journalisme courageux!
Des philosophes alertes!

florian a dit…

Bonjour,
Je pense que c'est inévitable. Un papier traitait aussi de ce sujet dans le dernier numéro de Libération, je résume ce que tout le monde sait déjà : le bac est un artifice, tout est fait pour que les candidats le décrochent, ce qui discrédite le travail des candidats qui ont le niveau et le travail des professeurs, puis envoie des étudiants au "casse-pipe".
J'ai mille anecdotes sur le sujet. Des gens qui ne viennent plus en cours depuis des mois, ne rendent plus de devoirs, n'ont lu aucune des oeuvres en littérature, ont un dossier épouvantable avec le fameux avis "dfp" et qui décrochent l'examen avec une mention. TPE + option + spe + deuxième option + bienveillance + sujet facile = jackpot.
Résultat c'est l'évident effondrement à l'université, parce que si ces gens ont un quelconque talent personnel que les misérables enseignants que nous sommes n'avons pas réussi à apprécier, une chose est sûre : ils ne savent pas travailler, n'ont aucune patience, aucune ténacité et pensent que leur manière de procéder (chance + coach + bachotage + esbrouffe) est la bonne.
Mais tout le monde est content : les parents, les élèves, les proviseurs qui affichent des pourcentages exceptionnels tous les ans, les recteurs, les ministres. Comme si la sciences et la vérité étaient transformés en occasion de recueillir des honneurs, des moyens d'avancer dans la carrière, des occasions de figurer sur le journal local entre les meilleurs élèves, de faire le beau dans les salons de la République pour se féliciter d'un travail qu'on n'a pas fait et d'une réussite qu'on ne mérite pas.
Nous sommes dans la caverne et le bac est comme une de ses figures qui servent à projeter des ombres.

Lhansen-Love a dit…

merci Florian. Vous avez tellement tout compris!

Je peux mettre en ligne votre texte?
Vous me le renvoyez par mail????
Vous avez le lien de LIbé?