Ce qui nous intéresse ici, c'est "ce qui nous lie à la monstruosité que, sous le nom de cauchemar, chacun porte en lui dès sa plus tendre enfance" Georges Bataille(La tragédie de Gilles de Rai)
samedi 31 octobre 2009
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3 commentaires:
Je l'ai vu. Esthétiquement superbe (le noir et blanc, le réalisme froid des décors, costumes et champs sous la neige…), un beau film, de cinéma pour le coup (je tiens à préciser, avec tous les navets qu'on voit défiler…), et assez troublant en fin de compte.
magnifique, et extrêmement dérangeant, n'est-ce pas?
J'ai vu ce film que j'ai trouvé remarquable à tous égards ( la beauté des plans, souvent très rapprochés, la pureté de l'allemand très écrit et le jeu parfait de chaque acteur , adulte ou enfant , qui prouve à quel point Haneke est perfectionniste ). Cela m'a fait penser à l'univers de Dreyer (Ordet). Pour moi, interpréter le film comme une allusion à la prénazification de l'Allemagne serait réducteur . Ne montre-t-il pas surtout l'impact d'une éducation rigide et sans amour qui prend la religion à la lettre mais en oublie l'esprit? ces enfants appliquent des préceptes creux et se conduisent ensuite en monstres mais sont-ils entièrement responsables de leurs actes si c'est ce qu'on leur a transmis ? les adultes font aussi froid dans le dos et l'évolution entre la fraicheur du petit garçon et son oiseau blessé et la dissimulation des jeunes adolescents déjà rompus à la loi du mensonge et de la violence fait réfléchir .
Ce film vous hante longtemps après et remet en question toux ceux qui ont des enfants ou les éduquent.
Anne
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