C'est bien, le parti socialiste a trouvé son Robespierre.
Je n'ai rien à ajouter à l'article brillant de J.M. Colombani ici ("Frédéric Mitterrand cloué au pilori, ou à celui de Kiejman ici ("La loi de lynch n'est pas une loi française") ou Daniel Cohn-Bendit qui fait marche arrière par rapport à sa première délcaration ici
Remarquez, c'est rafraichissant...
Comme dans le même temps les éléphants (Fabius et Delanoë) sont revenus au bercail...
"Par amour de l'humanité, soyons inhumains"
Petite explication ici par LHL
( Les Dieux ont soif est le titre d'un roman magnifique d'Anatole France sur ce sujet
Réac?
Peut-être; ni plus ni moins que Hannah Arendt..)
Peut-être; ni plus ni moins que Hannah Arendt..)
5 commentaires:
Quel climat!
Nous vivons dans une société qui a libéré toutes les pulsions ...
Impossible de sublimer, impossible de comprendre ce qu'est un artiste - la seule figure qui peut sauver du risque de récidive. Chacun trouve des boucs émissaires pour "résoudre" ses propres haines, sa propre barbarie et ne fait que la perpétuer. Tous sont accusés tour à tour d'être le mal qui ronge la société: les profs, les homos, les arabes, les juifs, les chômeurs, les banquiers, la gauche, les internautes, les artistes... Comme vous l'avez dit, tout le monde se veut juge. Plutôt que "les dieux ont soif" (qu'est ce que l'idéal révolutionnaire vient faire la dedans? Les troupeaux jugent sans idées, sans idéal: c'est du pur nihilisme), je dirai: "la chute" de Camus.
Car les justiciers sans tête exècre avant tout leur propre reflet.
Vous avez lu mon post sur "l'indignation morale peut-elle inspirr une politique"?
Dans le livre de Anatole France, le héros , Evariste, est bon, et vertueux, et c'est au nom de cette bonté qu'il fait guillotiner tous ses amis.
La politique à l'aune de la vertu...
Je n'adhère pas à la problématique "Les dieux ont soif" dans notre contexte...
Je n'ai pas lu ce roman d'Anatole France, je vous crois volontiers quand vous dites qu'il est superbe.
Mais, d'après ce que j'ai compris, il dénonce les princes révolutionnaires, qui croyant à la grandeur révolutionnaire jugent sans merci les ennemis de leur cause.
Ici, Benoit Hamon ne juge pas Frédéric Mitterrand au nom d'un idéal révolutionnaire, il le juge au nom de "rien", d'un vide. Ce "rien", qui est la marque du nihilisme, est une sorte de réflexe automatique du jugement, sans symbole. Il ne croit même pas à l'Histoire, pas plus que les émeutiers de 2005 ne croyaient à l'émancipation des classes.
Tel est notre problème: nous ne croyons plus en rien, nous jugeons sans principe, sans symbole comme des radars automatiques. Or cette situation, ce mode de justice se trouve à la fois à gauche et à droite, partout à vrai dire.
En recourant à votre référence, vous identifiez un ennemi: la gauche idéaliste révolutionnaire. Or, ici, cette cible sert de bouc émissaire. Le véritable ennemi, c'est l'ennemi dans la glace.
C'est cette difficulté à rester hors de la boue, quand elle nous salit même de l'intérieur, qui est le vrai combat.
La chute de Camus est le meilleur exemple de ce que nous vivons. On y retrouve la bassesse, la lâcheté, la faute, le climat lourd, la dépravation -y compris avec les bordels- et pour finir les juges automates.
"L'ennemi dans la glace", chanson d'Alain Chamfort
http://www.dailymotion.com/video/x1eean_lennemi-dans-la-glace_music
Je crois que B. Hamon n'est ni idéaliste, ni révolutionnaire, ni nihiste, c'est un bien grand honneur de le qualifier ainsi.Il est juste démagogue!
Je voulais seulement dire (essayant de placer le débat sur un plan théorique!)comme Arendt, A.F. et surtout Machiavel, que la politique est autonome par rapport à la morale.
On ne peut pas mesurer la poliique à l'aune de la morale, c'est pour l'avoir compris que Machiavel est le fondateur des sciences politiques.
Le rôle des politiques n'est pas d'être des professeurs de vertu. On ne leur demande QUE de paraître au dessus de tout soupçon. Rien de plus (sur ce point, évidemment F. Mitterrand ou DSK sont indéniablement politiquement fautifs)
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