mardi 2 décembre 2008

La culture générale : superflu et non-démocratique



C'est Santini qui l'annonce dans le Figaro , la culture générale ne serait plus prise en compte dans les concours administratifs : exit la Princesse de Clèves, cette fois c'est réglé...


On lira aussi le papier de P. Assouline , tout particulièrement passage concernant les médecins et la culture littéraire, justement...


Avoir lu Shakespeare les rendrait plus attentifs aux aléas de notre rythme cardiaque...selon le New York Times

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Un peu de culture générale fait du bien (Arte, Télérama, Magazines littéraires et philosophiques...) Beaucoup de vraie culture rend fou (Hamlet!) et nécessite une énergie peu commune pour ne pas sombrer. Il faudrait alors peut-être déconseiller la culture générale, sauf à avoir quelque intérêt dans la perpétuation du philistinisme?

Lhansen-Love a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Lhansen-Love a dit…

la culture générale fait sombrer?????
Hamlet, à mon avis, c'est plutôt une prédisposition...
Au contraire , j'affirme et je prouve (dans mon livre Cours particulier..) que culture générale = liberté

Anonyme a dit…

Vous êtes délicieuse. Peut-être un peu naïve? Ce n'est pas la règle du jeu en tout cas que de renvoyer à d'autres livres lorsqu'on essaie de dialoguer avec vous. Vous coupez court à l'échange, qui devrait être bref (hum, je ne le suis pas assez), vif, incisif (le suis-je trop?) se suffisant à lui-même. Nous avons tous (ou presque) écrit des livres auxquels nous pouvons renvoyer l'interlocuteur. Mais ce n'est pas jouer. N'êtes-vous pas joueuse?

Que Hamlet ait la certitude qui rend fou est une citation d'un philosophe célèbre. Il souffre de se voir asservi au déterminisme et à la nécessité de venger, lors même qu'il voudrait échapper au meurtre. Il devrait vivre dans le monde du père, monde archaïque de vengeances réciproques, mais est tenté par l'abandon des vengeances réciproques au nom du Père - tenté par un christianisme girardien. Cependant, il se venge quand même. Sa lucidité le rend fou: celle qui voit la loi du déterminisme primer sur celle de la liberté. L'homme de grande culture est face à la défaite de la pensée, voilà son tragique. Mais il existe un niveau supérieur, celui de Shakespeare, qui écrit la pièce, et peut supporter, par l'art, la lucidité et le regard porté sur le déterminisme, l'abîme tragique du devenir.

Ainsi vous m'avez peut-être mal lu? La culture qui n'est que générale ne fait pas sombrer: elle fait planer, elle procure ces petits enivrements de gens cultivés, ces pâmoisons discrètes au concert et au musée. Elle est savoir muséifié. C'est la vraie culture, disons le savoir qui est passé dans le sang, qui rend fou. Celle du Prince d'Elseneur.

Je suis désolé de vous contrer ainsi. Mais est-il question de dialoguer ou de se dire oui oui tout le temps?

Bien à vous,
Ray

Anonyme a dit…

A propos de liberté : "L'homme qui s'adjuge, en vertu de sa supériorité intellectuelle, une plus large part des biens terrestres, perd le droit de maudire l'homme fort qui, aux époques de barbarie, asservissait le faible en vertu de sa supériorité physique." - Louis Blanc
salut Harsen, veuillez consulter mon blog http://echospectateurnet.blogspot.com/
j'aimerais bien que vous m'ajoutiez un commentaire à mon poème intitulé "Traces" je vous remercie infiniment.

Lhansen-Love a dit…

"la vraie culture qui est passée dans le sang".. soit, je prends bonne note (je ne suis pas sûre de bien comprendre..)

Lhansen-Love a dit…

OK, echospectateur net

Anonyme a dit…

@LHansen-Love:

Le savoir, non la culture, qui serait passé dans le sang: "de tout ce qui est écrit, je n'aime que ce qui est écrit avec son sang", dit Zarathoustra. Ecrire avec son sang, c'est 1) ne pas écrire avec celui des autres 2) écrire à partir de l'expérience et de la force qui nous saisit, et non de l'intellect et de la forme qui nous séduit. Partant, le savoir qui est passé dans le sang serait celui dont on a incorporé la teneur au point qu'il est devenu consubstantiel à nous-même, non plus réserve d'idées abstraites, moins encore de citations. Un savoir qui s'est transformé en expérience, en force. Des livres que nous avons non pas commentés mais interprétés puis entraînés dans notre propre flux.

Bien à vous,
Ray

Lhansen-Love a dit…

merci zarathoustra...