mardi 9 décembre 2008

Pourquoi écrire?


Pourquoi écrire si "autour de vous les gens luttent contre la faim et considérent que ce qui compte pour eux, c'est ce qu'ils gagnent à la fin du mois?"


Vous lirez la réponse de J.M. Le Clézio dans le Monde du 9 décembre : transmettre quelque chose d'ancien et de neuf à la fois :

" Quelque chose de simple, de vrai, qui n'existe que dans le langage. Une allure, une ruse parfois, une danse grinçante, ou bien de grandes plages de silence..."

3 commentaires:

Anonyme a dit…

JMGLC est un exemple. Je suis assez surpris de l'image d'écrivain voyageur qui lui colle à la peau. Il est bien plus intéressant que la plupart des habitués du salon annuel de St Malo. Ce n'est pas un "écrivain voyageur" mais un écrivain, qui de surcroît voyage et en tire le meilleur. Il faut se souvenir de l'engagement formel quasi-avant-gardiste de ses romans et essais (L'Extase matérielle, Le Livre des fuites...), de ses goûts cinématographiques (il défend Godard), de ses romans de la stase (Le Procès verbal) en regard de ceux qui sont itinérants, du côté terrible qu'il y a parfois dans sa redécouverte du mythique au coeur de sociétés contemporaines (je pense à une scène de zoophilie dans "Le Livre des fuites")... Rien là que de très éloigné de cette image policée et médiatique qu'on lui affuble et dont il n'a, appareement, que faire. J'ai souvenir d'une émission avec le pauvre et non regretté Frédéric Fernay où ce dernier lisait avec un enthousiasme ridicule une page de JMGLC, arrachant à l'auteur un sourire narquois. "Qu'est-ce qui vous fait sourire", lança l'animateur? "C'est la façon dont vous lisez, ce sont ces fleurs artificielles sur la table..."

Un exemple.

R.

Lhansen-Love a dit…

R. quel livre de JM Le Clézio me conseilleriez-vous?

Anonyme a dit…

Bonsoir,
J'ai une prédilection pour "Le Livre des fuites", mais il est dangereux de conseiller des livres. "Ballaciner" aussi (essai sur le cinéma). JMGLC m'apparaît souvent comme un Arthur (il n'y en a qu'un, n'est-ce pas) sans la déception par rapport au centre nul du langage, l'obsession de la fortune et l'acharnement à échouer (comme par un fait exprès). Un Arthur sans pathos. Mais je m'en veux de parler de lui ainsi.

Bien à vous,

R.