samedi 28 juin 2008
Les racines de l'Europe
C'est le sujet de Répliques, ce matin, sur France culture, avec Remi Brague et Dominique Orvoy
vendredi 27 juin 2008
Internet et le désastre de la gratuité
C'est un article de Libé ce matin.
Qu'en pensez-vous?
(en d'autres termes : faut-il cesser de fournir des "services" gratuits?)
Qu'en pensez-vous?
(en d'autres termes : faut-il cesser de fournir des "services" gratuits?)
jeudi 26 juin 2008
Sarkozy, li-bo?
Un ancien collègue et ami de sciences-po disait que les gens de gauche se répartissaient entre lili (libéraux-libertaires) et bobo (bolchévico-bonapartistes).
Delanoë , par exemple,serait un lili.
Besançon et Melenchon des bobos
Et voici que Sarkozy serait un homme de droite et li-bo.. ce qui bouleverse tous mes repères Libé
Delanoë , par exemple,serait un lili.
Besançon et Melenchon des bobos
Et voici que Sarkozy serait un homme de droite et li-bo.. ce qui bouleverse tous mes repères Libé
Solitary fortress
"La misère est un château fort sans pont-levis" Albert Camus
Pour ceux qui ne passent pas IEP Bordeaux, vous trouverez quelques éléments d'explication sur mon over-blog à propos de ce sujet qui vient de tomber...
Pour ceux qui ne passent pas IEP Bordeaux, vous trouverez quelques éléments d'explication sur mon over-blog à propos de ce sujet qui vient de tomber...
samedi 21 juin 2008
Petite retraite
Je pars corriger mes copies au calme.
A dimanche prochain!
PS. Vous me signalerez les nouvelles intéressantes qui pourraient m'échapper?
A dimanche prochain!
PS. Vous me signalerez les nouvelles intéressantes qui pourraient m'échapper?
Améliorer la République
L'écrivain Mohamed Kacimi raconte ce matin dans Libé qu'il a rencontré des élèves de seconde et de première du lycée d'Evry
Il leur a posé la question suivante: "Quelle loi feraient-ils adopter en premier s'ils étaient Président de la République? ".
Réponses à bulletin secret:
Il leur a posé la question suivante: "Quelle loi feraient-ils adopter en premier s'ils étaient Président de la République? ".
Réponses à bulletin secret:
Et voici le résultat:
80 % proposent le rétablissement de la peine de mort.
Les autres veulent "l'incarcération des pédés".
(Lire le commentaire, ("pédés c'est plus grave que noirs", mais je ne trouve pas le lien..)
Mon commentaire:
il y a du pain sur la planche pour les profs de philo....
Faut-il supprimer le bac?
Ferry-Julliard encore:
J.J. Cet examen est parfaitement imbécile. Beaucoup de stress, de dramatisation, pour quoi? Puisque tous ceux ( 95 %) qui le passent finissent par l'avoir!
L.F. Oui, il faut introduire le contrôle continu. Enfin par exemple: 80 % de contrôle continu. Mais évidemment , cette solution qui s'impose, les syndicats n'en veulent pas.
J.J. Le problème avec le contrôle continu, c'est que les profs se feront casser la gueule par les parents après chaque conseil de classe...
Europe: les peuples ont-ils raison?
Ferry/ Julliard ce matin
Extraits :
J.J. : Il fallait adopter la constitution avant de procéder à l'élargissement.
L.F. : Je ne comprends pas la joie des "nonistes". Du fait du traité de Nice, il est impossible ( à 27 ) de prendre des décisions. On l'a vu pour la baisse de la TVA.
Résultat: on est dans un système libéral au pire sens du terme: laisser faire, laisser aller! Puisqu'on ne peut pas prendre de décision politique!
L.F. : Je ne comprends pas la joie des "nonistes". Du fait du traité de Nice, il est impossible ( à 27 ) de prendre des décisions. On l'a vu pour la baisse de la TVA.
Résultat: on est dans un système libéral au pire sens du terme: laisser faire, laisser aller! Puisqu'on ne peut pas prendre de décision politique!
J.J. L'Europe est un succès sur le plan économique; sans Europe, nous en serions à la troisième dévaluation.
La preuve: c'est que tout le monde veut y entrer. Evidemment pour les avantages que procure l'Europe et pas pour autre chose!
Mais l'absence d'Europe politique ( absence à laquelle le Traité de Lisbonne devait remédier) est trsè regrettable. Par exemple : il est désastreux d' abandonner le problème palestinien aux Etats-Unis.
vendredi 20 juin 2008
La dernière facétie de Hugo Chavez
Il a décidé de nous refuser son très cher pétrole si nous maintenions notre procédure anti-immigration .Lire ici
Ce ne serait pas de l'ingérence, par hasard?
Ce ne serait pas de l'ingérence, par hasard?
De toute façon tralalalère, on s'en fout!
car on a le nucléaire.
Et puis de toute façon il faut arrêter de consommer du pétrole pour des raisons évidentes.
Donc merci Chavez, tu peux le garder ton pétrole
Et puis de toute façon il faut arrêter de consommer du pétrole pour des raisons évidentes.
Donc merci Chavez, tu peux le garder ton pétrole
Forclusion du Père
Sept ados aux Etats-Unis tombent enceintes en même temps et décident d'élever ensemble leurs enfants ici
Dans Les hommes protégés, Robert Merle imaginait qu'une épidémie avait tué presque tous les hommes. Une poignée d'entre eux étaient enfermés dans un espace approprié et l'on leur prélevait leur sperme au fur et à mesure des besoins. Pour se réproduire entre filles.
Admettons que ces sept jeunes pionnières décident de ne garder que les filles . Eh bien c'est un grand pas en avant qui est franchi vers cette société "idéale" composée exclusivement de femmes vers laquelle nous nous dirigeons, semble-t-il.
En effet, à la suite de Robert Merle, les femmes américaines ont compris que l'homme (le mâle) est devenu superflu. Une société débarassée de sa part masculine pourrait être beaucoup plus douce, plus pacifique , car l'agressivité, on le sait, est très liée au débordement d'énergie sexuelle .. chez les hommes évidemment.
Admettons que ces sept jeunes pionnières décident de ne garder que les filles . Eh bien c'est un grand pas en avant qui est franchi vers cette société "idéale" composée exclusivement de femmes vers laquelle nous nous dirigeons, semble-t-il.
En effet, à la suite de Robert Merle, les femmes américaines ont compris que l'homme (le mâle) est devenu superflu. Une société débarassée de sa part masculine pourrait être beaucoup plus douce, plus pacifique , car l'agressivité, on le sait, est très liée au débordement d'énergie sexuelle .. chez les hommes évidemment.
Donc bravo. En avant!
Puisqu'on nous explique à longueur d'année que les enfants de deux parents du même sexe vont très bien et que donc que nul n'a besoin d'un papa... (ni d'une maman). Mais biologiquement, le papa est carrément inutile. Les femmes peuvent donc décider qu'elles sont auto-suffisantes (cf l'achat de paillettes de sperme aux Etats-Unis et les mariages homosexuels désormais). En attendant le clonage.
Puisqu'on nous explique à longueur d'année que les enfants de deux parents du même sexe vont très bien et que donc que nul n'a besoin d'un papa... (ni d'une maman). Mais biologiquement, le papa est carrément inutile. Les femmes peuvent donc décider qu'elles sont auto-suffisantes (cf l'achat de paillettes de sperme aux Etats-Unis et les mariages homosexuels désormais). En attendant le clonage.
PS. Ne prenez pas la plume pour protester. Je plaisante quand même un peu. Les hommes mettetn aussi du piment à notre existence, dans un sens. Il faut de tout pour faire un monde, comme dirait Leibniz.. Enfin je pense comme Lacan que la forclusion du Père est une catastrophe, mais elle ne semble très avancée.
Hommage à Pierre Pénisson
"Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et que la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l'on considère avec justesse que la mort n'est rien pour nous, l'on pourra jouir de sa vie mortelle. On cessera de l'augmenter d'un temps infini et l'on supprimera le regret de n'être pas éternel. Car il ne reste plus rien d'affreux dans la vie quand on a parfaitement compris que la mort n'a rien d'effrayant. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu'on souffrira lorsqu'elle arrivera, mais parce qu'on souffre de ce qu'elle doit arriver. Car si une chose ne nous cause aucune
douleur par sa présence, l'inquiétude qui est attachée à son attente est sans fondement.
[Ainsi le mal qui nous effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous', puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus.
Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux, tantôt la désirent comme le terme des souffrances de la vie. Le sage, lui, ne craint pas de vivre : car la vie n'est pas un poids pour lui ; mais il ne considère pas non plus le fait de ne pas vivre comme un mal. De même qu'il ne préfère pas une nourriture très abondante à une nourriture très savoureuse, de même, pour le temps, il ne cherche pas à jouir du plus long, mais du plus agréable. Et ceux qui enjoignent au jeune homme de vivre bien et au vieillard de bien mourir disent une niaiserie : d'abord parce que le vieillard aussi goûte la douceur de vivre, et surtout parce que méditer sur la façon de bien vivre et sur la façon de bien mourir, c'est la même chose".
Lettre à Ménécée traduction Pierre Penisson, Hatier, 2007
douleur par sa présence, l'inquiétude qui est attachée à son attente est sans fondement.
[Ainsi le mal qui nous effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous', puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus.
Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux, tantôt la désirent comme le terme des souffrances de la vie. Le sage, lui, ne craint pas de vivre : car la vie n'est pas un poids pour lui ; mais il ne considère pas non plus le fait de ne pas vivre comme un mal. De même qu'il ne préfère pas une nourriture très abondante à une nourriture très savoureuse, de même, pour le temps, il ne cherche pas à jouir du plus long, mais du plus agréable. Et ceux qui enjoignent au jeune homme de vivre bien et au vieillard de bien mourir disent une niaiserie : d'abord parce que le vieillard aussi goûte la douceur de vivre, et surtout parce que méditer sur la façon de bien vivre et sur la façon de bien mourir, c'est la même chose".
Lettre à Ménécée traduction Pierre Penisson, Hatier, 2007
Ce texte a été lu ce matin aux obsèques de notre ami, Pierre Pénisson, qui vient de nous quitter brusquement.
jeudi 19 juin 2008
Texte de Sartre (bac L 2008) sur l'action et la liberté
Expliquez le texte suivant:
"Puisque la liberté exige que la réussite ne découle pas de la décision comme une conséquence, il faut que la réalisation puisse à chaque instant ne pas être, pour des raisons indépendantes du projet même et de sa précision ; ces raisons forment l'extériorité par rapport à tout projet et la liberté est la perpétuelle invention des moyens de tourner ces difficultés extérieures. mais il est bien entendu que la réussite doit être seulement possible, c'est-à-dire qu'il n' y a action que si les difficultés extérieures peuvent toujours être si élevées ou si neuves pue l'invention humaine ne puisse pas les sumtonter. Ainsi est-il toujours entendu à la fois que l'entreprise humaine a réussi à cause de la libre décision et de la libre inventivité qui a surmonté les obstacles et à la fois qu'elle a réussi parce que ce sont ces obstacles-là et non d'autres plus grands qui lui ont été imposés. Toute entreprise humaine réussit par hasard et en même temps réussit par l'initiative humaine. Si le tireur n'avait pas eu le soleil dans l' oeil il m'atteignait, je manquais ma mission de reconnaissance. Il s'en est donc fallu d'un rayon de soleil, de la vitesse d'un nuage, etc.. Mais, en même temps, mes précautions étaient prises pour éliminer tous les dangers prévisibles. En un mot les possibles se réalisent dans la probabilité. La liberté se meut dans la sphère du probable, entre la totale ignorance et la certitude ; et le probable vient au monde par l'homme".
SARTRE, Cahiers pour une morale
Les notions du programme : La liberté La morale
Points devant y figurer : Déterminisme et liberté. Contingence et nécessité.
Notez que certains mots et expressions sont soulignés (italiques)
Proposition de problématique : La liberté est-elle la capacité d'obtenir ce que l'on veut, étant donné qu'une telle réussite est en grande partie indépendante de notre volonté ?
Suggestion de plan
1/ Jusqu'à "surmonter". La liberté s'éprouve dans l'adversité. Autrement dit : plus il y a d'obstacles ("extériorité") plus la liberté a l'occasion de se manifester, de s'incarner, de faire ses preuves ("l'homme n'a jamais été aussi libre que sous l'occupation" a dit Sartre par ailleurs).
.2/ Jusqu'à "prévisible" . La réalisation de nos entreprises dépend en partie de notre capacité à anticiper, à amortir et à surmonter les difficultés même "imprévisibles". En ce sens, l'action n'est pas la gestion (on ne peut déterminer par avance la "réussite" sous forme d'objectifs à atteindre).
Conclusion : Le domaine de la liberté est celui de l'entre-deux. Ni nécessité, ni hasard (contingence) mais probabilité ( qui est la domaine du possible ) . cf : "L'homme existe d'abord, il se définit après". La contingence ne ruine pas la liberté, elle en constitue au contraire le milieu, l'élément "naturel".
A voir aussi la fiche : http://lewebpedagogique.com/philosophie-bac/la-liberte-fiche/
Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible?
Dissertation : "Une connaissance scientifique du vivant..."
Notions du programme : le vivant, la connaissance
Problématique proposée : La science a pour objet le général. Elle utilise des concepts (idées générales) et tend à dégager des lois universelles. Tandis que le vivant est toujours à la fois particulier (chaque individu présente une singularité cf. médecine) et partiellement imprévisible. Les théories et les concepts scientifiques paraissent trop rigides et trop abstraits pour saisir la spontanéité et la liberté qui sont le propre du vivant.
Proposition de plan :
1/ Une connaissance scientifique stricte du vivant est apparue longtemps comme très difficile
2/ Pourtant, la connaissance scientifique du vivant, de fait, existe ( biologie, théories de l'évolution, biologie moléculaire...). Elle rencontre certaines difficultés liées, entre autres, à la spontanéité, l'inventivité, et au hasard aussi, qui sont propres à son objet;
3/ La science du vivant ne peut être aussi rigoureuse que les mathématiques ou la logique. Il y a toujours un décalage entre le concept et le vivant (les animaux ne sont pas des machines).
Conclusion : Oui, mais cette connaissance existe, elle est donc possible, mais elle rencontre des limites liées à l'indétermination qui est au cœur du vivant. Elle est toutefois à la base de l'écologie qui nous commande de préserver les espèces menacées aujourd'hui.
Textes de référence : Descartes et Kant
Le sport, parodie de la politique
La perception peut-elle s'éduquer? (sujet bac 2008 L)
Je viens de voir un reportage sur le mal de mer, et sur les moyens d'y remédier. Car il existe aujourd'hui des traitements, très efficaces, apparemment.Le mal de mer est dû à un effet perturbant produit par l'afflux de sensations contradictoires venant du cerveau, de la vue et de l'oreille interne.
La rééducation met le sujet dans une situation de stimulation intense (un peu comme les astronautes, sur un siège mobile , avec des bruits venant de toutes parts..) afin que le cervau apprenne à concilier et coordonner ces informations, sans être étourdi...
La rééducation met le sujet dans une situation de stimulation intense (un peu comme les astronautes, sur un siège mobile , avec des bruits venant de toutes parts..) afin que le cervau apprenne à concilier et coordonner ces informations, sans être étourdi...
Ce schéma me semble valoir en général pour les rééducations de la perception. Il s'agit de forcer le cerveau à intégrer des informations perturbantes, éventuellement contradictoires. Comme par exemple le fait la danseuse qui apprend comment ne pas avoir le tournis.
Donc : enregistrer convenablement des informations, les associer, les synthétiser s'apprend. Mais cet apprentissage concerne le corps d'abord, la coordination du corps avec le cerveau ensuite. Car l'homme interprète les données (multiples) des sens. Contrairement aux animaux.
Encore que.. l'odorat des chiens policier, par exemple, s'éduque.
Le goût s'éduque. En multipliant les apprentissages, les expériences, on aiguise le goût. Dans Emile, Rousseau préconise d' éduquer la perception de l'enfant (par le jardinage, par exemple) avant d'aborder la lecture.
Encore que.. l'odorat des chiens policier, par exemple, s'éduque.
Le goût s'éduque. En multipliant les apprentissages, les expériences, on aiguise le goût. Dans Emile, Rousseau préconise d' éduquer la perception de l'enfant (par le jardinage, par exemple) avant d'aborder la lecture.
En ce qui me concerne j'ai eu un problème de vision en début d'année (convergence défaillante). Mes deux yeux ne fonctionnaient pas ensemble pour établir l'image correcte. Une rééducation ( travail des muscles occulaires, tout simplement) dite "rééducation orthoptique") m'a permis de retrouver une vue normale.
Le sujet du bac impliquait donc :
1) de s'interroger sur le sens du mot "perception", en notant que la perception synthétise des données et que cette synthèse (par exemple celle des informations fournies par les deux yeux) peut être défaillante.
2) de remarquer que la perception peut être pauvre (mutilée, approximative..) ou riche. Or la familiarité avec les oeuvres d'art (musique, arts visuels etc..) comme avec la gastronomie etc... démultiplie notre capacité sensitive, approfondit et élargit notre sensibilité (cf la madeleine de Proust) et que donc "éduquer la perception" est l'une des finalités de l'art.
PS : j'ai traité ce sujet dans mon livre Cours particulier de philosophie, chapitre sur le goût.
lundi 16 juin 2008
Bac 2008 : les sujets corrigés
Je rédigé des "corrigés" ici. Attention, en philo, un "corrigé" ne propose que des possibilités, parmi d' autres. Cela ne veut pas dire: il fallait dire cela et pas autre chose!
De plus, je ne vous donne qu'un plan (possible) et non un corrigé détaillé, faute de temps.. désolée!
De plus, je ne vous donne qu'un plan (possible) et non un corrigé détaillé, faute de temps.. désolée!
dimanche 15 juin 2008
La justice et l'inégalité
On associe toujours, car cela va de soi, la justice et l’égalité. Mais on ne remarque pas assez que l’Etat démocratique ne nous garantit, au mieux, qu’une égalité formelle et non pas complète (concernant tous les domaines), ni totale, ni absolue.
En d’autres termes, un Etat relativement « juste » peut pourtant tolérer une dose d’inégalités, mais à certaines conditions bien précises, et sûrement pas dans des proportions illimitées. L’Etat de droit, la République, admet le bien-fondé certaines inégalités. Le principe en fut établi par l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen .
En théorie, l’inégalité sera tenue pour supportable, suivant cette Déclaration, si elle se justifie selon les capacités, et en fonction
des «vertus et des talents » des citoyens. Ces qualificatifs (vertus ? talents ?) peuvent paraître suspects, en tout cas difficile à déterminer. Mais le principe selon lequel les inégalités doivent pouvoir être « justifiées » - c'est-à-dire procéder de quelque motif valable - reste parfaitement actuel. Au vingtième siècle philosophe John Rawls, dans son ouvrage, « Théorie de la justice »,
a expliqué que nous pouvons tous admettre certaines différenciations sociales, à condition de leur imposer des limites strictes (accès théoriquement possible de tous aux meilleures positions, retombées positives de la richesse commune pour les plus démunis) et surtout des conditions : la garantie des droits fondamentaux de tous les hommes restant prioritaires et
a expliqué que nous pouvons tous admettre certaines différenciations sociales, à condition de leur imposer des limites strictes (accès théoriquement possible de tous aux meilleures positions, retombées positives de la richesse commune pour les plus démunis) et surtout des conditions : la garantie des droits fondamentaux de tous les hommes restant prioritaires et
«non dérogeable » (rien ne peut permettre d’y déroger, de s'y soustraire).
Révision : Fiche La justice
Sujets de dissertations :
Les différences sont-elles des inégalités ?
Etre dans son droit, est-ce être juste ?
Pourquoi défendre le faible ?
Qu’est-ce qu’une loi juste ?
A quelles conditions peut-on contester la loi ?
L’égalité est-elle la condition, est-elle la fin de la démocratie ?
Faire régner la justice, est-ce seulement faire appliquer le droit ?
Est-ce l’égalité des droits qui assure l’égalité des hommes ?
Sujets de dissertations :
Les différences sont-elles des inégalités ?
Etre dans son droit, est-ce être juste ?
Pourquoi défendre le faible ?
Qu’est-ce qu’une loi juste ?
A quelles conditions peut-on contester la loi ?
L’égalité est-elle la condition, est-elle la fin de la démocratie ?
Faire régner la justice, est-ce seulement faire appliquer le droit ?
Est-ce l’égalité des droits qui assure l’égalité des hommes ?
Plus qu'aujourd'hui
Quelques rappels:
Pour la dissertation:
1)Un sujet comporte toujours plusieurs dimensions, renvoie à plusieurs domaines.
Exemples :
Sujet 1 : Peut-on reprocher à une oeuvre d'art de ne rien vouloir dire ? (l'art, le langage, l'interprétation, le sens)
Sujet 2 : Ce que la morale interdit, l'Etat peut-il le prescrire? (L'Etat, le devoir, la justice, la morale, le droit)
Donc n'enfermez jamais le sujet dans une case (art pour le premier, Etat pour le second)
2) Le plan doit être constitué des trois réponses à la question posée et non pas des thèmes ou d'autres questions (comme : "Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art?", "que veut dire un artiste" pour le premier sujet ou "La morale c'est très différent selon les sociétés" pour le second sujet)
3) A la fin de chacune de vos 3 parties, énoncez explicitement la réponse apportée à la question du sujet. Puis formulez une très brève transition puis sautez 3 lignes. Le correcteur doit voir immédiatement votre plan de cette manière.
4) Dès que vous avez votre sujet , cherchez des exemples empruntés autant que possible à la littérature, à l'histoire etc..
TEXTE
Il faut absolument éviter la paraphrase. Ne dites pas " Rousseau dit que et puis il dit que.."
NON! Il faut expliquer, c'est-à-dire montrer le caractère étonnant, original, complexe, difficile. Bref, interroger le texte, montrer votre esprit de curiosité.
Pour finir:
Je n'ai pas la moindre idée des sujets évidemment.
Mais je me dis que l'on a beaucoup parlé de justice depuis quelque temps. Révisez à tout hasard ce qui a trait à la justice, au droit, à l'égalité, à la démocratie, à la tolérance....Rousseau est toujours indispensable.
Mais je me dis que l'on a beaucoup parlé de justice depuis quelque temps. Révisez à tout hasard ce qui a trait à la justice, au droit, à l'égalité, à la démocratie, à la tolérance....Rousseau est toujours indispensable.
samedi 14 juin 2008
Pourquoi tant d'amour (pour le foot) ?
Sujet du débat Ferry- Julliard
"D'abord, les gens s'ennuient, d'où ce besoin immense de divertissement" (cf à ce sujet ce que Renaud Camus dit de la "culture") (Julliard)
Ensuite:
"Dans un monde égalitariste, le sport reconstitue des valeurs naturellement aristocratiques, une sorte de sur-humanité qui fascine tout le monde... " (Julliard).
Lire aussi bien sûr l' analyse de Robert Redeker : Le sport parodie de la politique
Lire aussi bien sûr l' analyse de Robert Redeker : Le sport parodie de la politique
Le contrat social ne nous prive pas de notre liberté
Un transfert de souveraineté n'est pas une renonciation, car la liberté civile se substitue à la liberté naturelle.
( cette analyse vaut pour l'Europe. Transférer nos pouvoirs à une échelle supérieure ne signifie pas s'en défaire) :
"Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en subsituant dans sa conduite la justice à l'instinct, en donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C'est alors seulement que la voix du devoir succédant à l'impulsion physique et le droit à l'appétit, l'homme, qui jusque-là n'avait regardé que lui-même, se voit forcé d'agir sur d'autres principes, et de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants.
Quoiqu'il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu'il tient de la nature, il en regagne de si grands, ses facultés s'exercent et se développent, ses idées s'étendent, ses sentiments s'ennoblissent, son âme tout entière s'élève à tel point que si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha pour jamais, et qui, d'un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme.Réduisons toute cette balance à des termes faciles à comparer. Ce que l'homme perd par le contrat social, c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre ; ce qu'il gagne, c'est la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il possède. Pour ne pas se tromper dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n'a pour bornes que les forces de l'individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale, et la possession qui n'est que l'effet de la force ou le droit du premier occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif'.On pourrait sur ce qui précède ajouter à l'acquis de l'état civil la liberté morale, qui seule rend l'homme vraiment maître de lui; car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. Mais je n'en ai déjà que trop dit sur cet article, et le sens philosophique du mot liberté n'est pas ici de mon sujet" Rousseau Du contrat social I, Chap 8
1. C'est-à-dire résultant d'une décision de l'autorité politique, ici le peuple souverain. Positif ne s'oppose pas à négatif mais à naturel. Cff droit naturel par opposition au droit positif. c'est-à-dire posé par le législateur.
1. C'est-à-dire résultant d'une décision de l'autorité politique, ici le peuple souverain. Positif ne s'oppose pas à négatif mais à naturel. Cff droit naturel par opposition au droit positif. c'est-à-dire posé par le législateur.
"Classique"
La culture (définition)
"La culture, c'est la claire conscience de la préciosité du temps " Renaud Camus
C'était ce matin. sur France culture
"Un homme cultivé n'a jamais trop de temps"
"Quand il n'y a plus de culture, on appelle culture ce qu'il y a . C'est la situation où nous sommes" (ibid)
vendredi 13 juin 2008
"Fier d'être irlandais"
"Ce soir je serais fier d'être irlandais" J.M. Lepen
Explication complémentaire ici (J.M. Lepen préfère ses cousines à ses voisines...)
Pourquoi la volonté générale peut errer (selon Rousseau)
"J'ai déjà dit qu'il n'y avait point de volonté générale sur un objet particulier. En effet cet objet particulier est dans l'Etat ou hors de l'Etat. S'il est hors de l'Etat, une volonté qui lui est étrangère n'est pas générale par rapport à lui ...". (Du contrat social, II, 6).
(En dautres termes : si une nation se prononce sur une question de politique internationale, il ne peut y avoir de volonté générale. Elle peut alors fort bien se tromper).
Si la volonté générale peut errer
Non!??? Encore!
L'Irlande semble avoir pris le parti du non...
Que fait-on maintenant?
On invente un nouveau traité, plus favorable à l'Irlande? Mais alors tous ceux qui ont voté déjà , que vont-ils faire? Revoter?
On prie très gentiment et très poliment les irlandais de quitter l'Europe?
Hélas, ce n'est pas prévu dans les statuts de l'actuel traité..
On abolit la démocratie en Europe? (je plaisante) car seul "un peuple de Dieux peut se gouverner démocratiquement" (Rousseau)
Réviser Rousseau
Rousseau et la volonté générale
La vie de Rousseau
Né à Genève en 1712 dans une famille calviniste. Il quitte Genève, qui est une république, à 16 ans. Quelques années plus tard, il est secrétaire de l’Ambassade de France à Venise. Il conçoit déjà un projet auquel il travaillera à partir de 1751 intitulé : « Institutions politiques ». Projet inspiré par ce qui, à l’époque, est encore une curiosité, à savoir la République (Genève, Venise)/ Très éloigné de ce que nous appelons une « démocratie » ; mais tout de même encore davantage de la monarchie française de l’époque.
En 1762, il écrit Du contrat social, aboutissement de 10 ans de travail et de réflexion sur « les Institutions politiques » (différentes de la monarchie, plus justes), mais aussi complément de ses ouvrages sur l’origine du mal dans les sociétés humaines. Le mal, selon Rousseau, ne procède pas de la nature, mais de la société qui corrompt le cœur humain en introduisant la propriété privée et l’inégalité.
Le Contrat social n’est pas un projet de révolution ni même de réforme. Il constitue une réflexion purement théorique sur les principes du droit politique. Partant du principe que les hommes à l’origine étaient libres et égaux, Rousseau se demande ce qui a pu les pousser à renoncer à cette bienheureuse et paisible condition originelle. La réponse est la suivante : seul le consentement de chacun et la réciprocité des liens peut rendre le pouvoir politique légitime. Il faut donc supposer que les hommes ont librement renoncé, par un contrat, à leur liberté et à leur égalité naturelle. Mais à la condition que tous les autres fassent de même et acceptent de se soumettre à une loi commune.
La république, la loi , la volonté générale
Trois notions au coeur de l’ouvrage de Rousseau
La république est le régime légitime. Il est légitime parce qu’il procède d’un contrat social, c’est-à-dire parce qu’il a été approuvé par tous ceux qui ont décidé librement de le signer. Souverain à l’origine, le peuple demeure souverain, ce qui signifie qu’il est le seul habilité à décider de son propre sort. La République de Rousseau est à la fois un « Etat de droit » et une démocratie (pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple).
La loi : c’est-à-dire la règle qui est l’expression de la volonté générale. C’est la loi qui est la même pour tous, qui peut seule garantir les droits fondamentaux c’est-à-dire la liberté de tous les citoyens.
La volonté générale : « La loi est l’acte de la volonté générale » selon Rousseau. Ce qui signifie que seules les lois qui expriment la volonté unanime du peuple tout entier méritent le nom de « loi ». Cette définition énonce un principe et non une réalité. La volonté générale est une sorte de fiction, une limite idéale, qui ne doit pas être confondue avec la volonté de tous. La volonté générale est la volonté raisonnable qui vise l’intérêt commun, et dont on suppose qu’elle existe en tout homme, mais à condition qu’il fasse taire ses passions et ses intérêts égoïstes : lorsque nous votons, ou lorsque nos représentants le font en notre nom. Ils le font, théoriquement, au nom de cette volonté générale qui est par définition juste. Ce qui n’est pas le cas de la volonté majoritaire ni même de la volonté de tous qui peut être parfois corrompue ou même criminelle.
Conclusion
En république, le peuple est souverain et la loi, toujours juste, est l’acte de la volonté générale. Ce sont là des principes. Théoriques ? Eloignés du réel ? Plus la réalité s’en éloigne, plus elle doit être critiquée et combattue.
La vie de Rousseau
Né à Genève en 1712 dans une famille calviniste. Il quitte Genève, qui est une république, à 16 ans. Quelques années plus tard, il est secrétaire de l’Ambassade de France à Venise. Il conçoit déjà un projet auquel il travaillera à partir de 1751 intitulé : « Institutions politiques ». Projet inspiré par ce qui, à l’époque, est encore une curiosité, à savoir la République (Genève, Venise)/ Très éloigné de ce que nous appelons une « démocratie » ; mais tout de même encore davantage de la monarchie française de l’époque.
En 1762, il écrit Du contrat social, aboutissement de 10 ans de travail et de réflexion sur « les Institutions politiques » (différentes de la monarchie, plus justes), mais aussi complément de ses ouvrages sur l’origine du mal dans les sociétés humaines. Le mal, selon Rousseau, ne procède pas de la nature, mais de la société qui corrompt le cœur humain en introduisant la propriété privée et l’inégalité.
Le Contrat social n’est pas un projet de révolution ni même de réforme. Il constitue une réflexion purement théorique sur les principes du droit politique. Partant du principe que les hommes à l’origine étaient libres et égaux, Rousseau se demande ce qui a pu les pousser à renoncer à cette bienheureuse et paisible condition originelle. La réponse est la suivante : seul le consentement de chacun et la réciprocité des liens peut rendre le pouvoir politique légitime. Il faut donc supposer que les hommes ont librement renoncé, par un contrat, à leur liberté et à leur égalité naturelle. Mais à la condition que tous les autres fassent de même et acceptent de se soumettre à une loi commune.
La république, la loi , la volonté générale
Trois notions au coeur de l’ouvrage de Rousseau
La république est le régime légitime. Il est légitime parce qu’il procède d’un contrat social, c’est-à-dire parce qu’il a été approuvé par tous ceux qui ont décidé librement de le signer. Souverain à l’origine, le peuple demeure souverain, ce qui signifie qu’il est le seul habilité à décider de son propre sort. La République de Rousseau est à la fois un « Etat de droit » et une démocratie (pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple).
La loi : c’est-à-dire la règle qui est l’expression de la volonté générale. C’est la loi qui est la même pour tous, qui peut seule garantir les droits fondamentaux c’est-à-dire la liberté de tous les citoyens.
La volonté générale : « La loi est l’acte de la volonté générale » selon Rousseau. Ce qui signifie que seules les lois qui expriment la volonté unanime du peuple tout entier méritent le nom de « loi ». Cette définition énonce un principe et non une réalité. La volonté générale est une sorte de fiction, une limite idéale, qui ne doit pas être confondue avec la volonté de tous. La volonté générale est la volonté raisonnable qui vise l’intérêt commun, et dont on suppose qu’elle existe en tout homme, mais à condition qu’il fasse taire ses passions et ses intérêts égoïstes : lorsque nous votons, ou lorsque nos représentants le font en notre nom. Ils le font, théoriquement, au nom de cette volonté générale qui est par définition juste. Ce qui n’est pas le cas de la volonté majoritaire ni même de la volonté de tous qui peut être parfois corrompue ou même criminelle.
Conclusion
En république, le peuple est souverain et la loi, toujours juste, est l’acte de la volonté générale. Ce sont là des principes. Théoriques ? Eloignés du réel ? Plus la réalité s’en éloigne, plus elle doit être critiquée et combattue.
jeudi 12 juin 2008
Droits de l'homme, droits de l'animal
Droit de l'animal, ou droit des animaux?
Lire l'excellente mise au point de Roger-Pol Droit aujourd'hui ici dans le Monde, et n'oubliez pas votre chat en partant en vacances ..
Comment concilier politique et morale
"La politique dit: "Soyez prudents comme les serpents" ; la morale ajoute (comme condition restrictive) : "et sans fausseté comme les colombes". Si l'un et l'autre sont inconciliables dans un seul et même précepte, il y a effectivement un conflit entre la politique et la morale; mais si les deux doivent absolument être réunis , l'idée du contraire est absurde, et la question de savoir comment ce conflit peut être résolu ne peut même pas constituer un problème" Kant , Vers la paix perpétuelle, Appendice.
Dieu aurait-il les sages en aversion?
La tradition matérialiste, depuis Lucrèce, tient toutes les religions pour des superstitions, c'est-à-dire des "comportements irrationnels et aberrants qui ont pour source l'ignorance et la peur". Pour le croyant au contraire, la supertition n'est pas la religion, mais sa caricature. Spinoza nous met ici en garde contre toutes les formes de superstition, religieuses ou non (un philosophe ne peut pas supposer que "Dieu a les sages en aversion"!)
« Nous voyons que les plus adonnés à tout genre de superstition ne peuvent manquer d'être ceux qui désirent sans mesure des biens incertains ; tous, alors surtout qu'ils courent des dangers et ne savent trouver aucun secours en eux-mêmes, implorent le secours divin par des voeux et des larmes de femmes, déclarent la Raison aveugle (incapable elle est en effet de leur enseigner aucune voie assurée pour parvenir aux vaines satisfactions qu'ils recherchent) et traitent la sagesse humaine de vanité ; au contraire, les délires de l'imagination , les songes et les puériles inepties leur semblent être des réponses divines ; bien mieux, Dieu a les sages en aversion ; ce n'est pas dans l'âme, c'est dans les entrailles des animaux que sont écrits ses décrets, ou encore ce sont les les déments, les oiseaux qui, par un instinct, un souffle divin, les font connaître. Voilà à quel point de déraison la crainte porte les hommes. »SPINOZA, Traité théologico-politique, préface
mercredi 11 juin 2008
"Ma liberté finit où commence.."
La nature nous parle
Bonjour Tristesse...
Il ne peut y avoir plusieurs religions...
"Diversité des religions: quelle étrange expression ! Comme si on parlait de diverses morales ( 1. Il peut certes y avoir différentes manières de croire, qui ne relèvent pas de la religion, mais de l'histoire des moyens qu'on emploie pour la promouvoir et qui appartiennent au champ de l'érudition. De même il peut y avoir divers textes fondateurs des religions (le Zend-Avesta, les Védas, le Coran, etc. 2), mais une seule religion valable pour tous les hommes et tous les temps. Ces différentes manières de croire, au contraire, ne sont sans doute que le véhicule contingent de la religion, qui peut varier selon la diversité des temps et des lieux".
Vers la paix perpétuelle , 1795 (Notes de Kant)
Note 1 Pour Kant, la religion se fonde sur la morale dont elle est l'accomplissement
Note 1 Pour Kant, la religion se fonde sur la morale dont elle est l'accomplissement
Note 2: Religions; zoroastrienne, hindouisme, Islam.
La politique immorale?
Le sport, parodie de la politique
(un texte lumineux, mais quelque peu rabat-joie...?)
"Dans le sport convergent en effet tous les traits de l'époque, ainsi que l'esprit, avec ses aspects idéologiques, qui l'anime. Le sport n'est pas marginal, il est central, planté au coeur du monde contemporain - pour preuve : la mondialisation marchande est préparée et favorisée par la mondialisation sportive ; les rencontres sportives internationales, la Coupe du monde de football, celle de rugby, les championnats mondiaux de chaque sport, ont peu à peu, depuis plus d'un demi-siècle, formé les esprits à trouver naturelle la mondialisation. Loin de se limiter au rôle de simple reflet, comme le croient les observateurs superficiels, comme le suggère également le concept marxiste de « superstructure », le sport - à l'instar de tous les phénomènes culturels - est plutôt une sorte de matrice appelée à engendrer l'époque elle-même.Le sport ne cesse de dicter à nos contemporains, depuis sa pratique et son spectacle, à travers son commentaire, de multiples exigences. Par exemple : sans la permanence planétaire du spectacle sportif, l'exigence de performance n'aurait pas pu s'imposer dans tous les domaines de l'existence. De même, la croyance dans la valeur de la compétition s'est imposée aux hommes via le sport - après cinq décennies de spectacle sportif à haute dose, la plupart des humains sont persuadés, à tort ou à raison, que la compétition est, dans tous les domaines de l'existence, la condition du progrès. Plus : à y regarder de près, il semble que la performance soit devenue le Bien Suprême, le Bien vers lequel tous les autres biens doivent converger et auquel tous les autres doivent concourir. Un bien n'est un bien qu'à la condition qu'il favorise la performance, le Bien au-dessus de tous les autres. Être performant à son tour est devenu la vertu des vertus[...] En Occident, la charnière structurant le pouvoir, et, audelà, la vie politique, a longtemps été le théologico-politique. L'ordre politique était accroché à l'ordre théologique, dans un rapport de tension. La politique se fondait dans la théologie ; elle ne se légitimait qu'en prétendant réaliser des buts théologiques. La légitimité du pouvoir était divine et apolitique internationale conduite par les États s'adossait, elle aussi, à la religion, ou à ses interprétations[...]
La politique se définit par la poursuite de la puissance - la puissance étant la réalité accroissant la liberté d' action, condition de l'indépendance et de la sécurité. Le théologique intervenait, autrefois, pour limiter la puissance. Rome et le Ciel possédaient le statut de bornes. Le roi de droit divin était limité par Dieu. Le sport, dans la politique contemporaine, joue un rôle inverse : non limiter, mais accroître la puissance en impressionnant les esprits. Grandes et petites nations jouent ce jeu. Rien de plus important, aux yeux de la diplomatie chinoise, que de passer pour une grande puissance sportive, et si possible doubler les États-Unis dans ce domaine ! Le front de la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS passait par le sport. Ne croyons pas qu'avec l'extinction de l'URSS, maintenant que le système capitaliste ne connaît plus de rival, l'enjeu du sport en termes de puissanceait disparu. Les États savent bien que le sport est la clef de l'imaginaire de l'homme contemporain. Le sport est utilisé pour accroître la puissance imaginaire d'un État. On le sait depuis Le Prince de Machiavel : en politique, l'imaginaire induit des effets de réalité. Pour les petites nations à la puissance politique limitée ou inexistante, le sport est un ersatz de politique internationale. Il peut servir à masquer le fait que cet État n'a aucune indépendance, donner l'illusion de l'indépendance, dissimuler la servitude diplomatique - dans ce jeu de masques résidait la fonction du sport en RDA. À travers le sport, de petites nations essaient de se montrer au monde plus grandes et plus puissantes qu'elles ne le sont en réalité ; ersatz et mirage de puissance, le sport est aussi dans cette optique une ivresse de soi. Plutôt que « l'opium du peuple » dont parlent certains, le sport est avant tout « l'opium des États »
Le sport est-il inhumain? Editions Panama, pp 83-86
La politique se définit par la poursuite de la puissance - la puissance étant la réalité accroissant la liberté d' action, condition de l'indépendance et de la sécurité. Le théologique intervenait, autrefois, pour limiter la puissance. Rome et le Ciel possédaient le statut de bornes. Le roi de droit divin était limité par Dieu. Le sport, dans la politique contemporaine, joue un rôle inverse : non limiter, mais accroître la puissance en impressionnant les esprits. Grandes et petites nations jouent ce jeu. Rien de plus important, aux yeux de la diplomatie chinoise, que de passer pour une grande puissance sportive, et si possible doubler les États-Unis dans ce domaine ! Le front de la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS passait par le sport. Ne croyons pas qu'avec l'extinction de l'URSS, maintenant que le système capitaliste ne connaît plus de rival, l'enjeu du sport en termes de puissanceait disparu. Les États savent bien que le sport est la clef de l'imaginaire de l'homme contemporain. Le sport est utilisé pour accroître la puissance imaginaire d'un État. On le sait depuis Le Prince de Machiavel : en politique, l'imaginaire induit des effets de réalité. Pour les petites nations à la puissance politique limitée ou inexistante, le sport est un ersatz de politique internationale. Il peut servir à masquer le fait que cet État n'a aucune indépendance, donner l'illusion de l'indépendance, dissimuler la servitude diplomatique - dans ce jeu de masques résidait la fonction du sport en RDA. À travers le sport, de petites nations essaient de se montrer au monde plus grandes et plus puissantes qu'elles ne le sont en réalité ; ersatz et mirage de puissance, le sport est aussi dans cette optique une ivresse de soi. Plutôt que « l'opium du peuple » dont parlent certains, le sport est avant tout « l'opium des États »
Le sport est-il inhumain? Editions Panama, pp 83-86
mardi 10 juin 2008
Si Dieu n'existe pas, tout est-il permis?
«Mitja: "Et si Dieu n'existait pas? Si Rakitin avait raison, lorsqu'il dit qu'il s'agit d'une idée créée par les hommes? Alors, si Dieu n'existe pas, l'homme est le roi de la terre, de la création. Magnifique ! Mais comment pourra-t-il être vertueux sans Dieu? [...] Mais qu'est ce que la vertu? Réponds-moi Aleksèj. Pour moi c'est une chose, pour un Chinois une autre, donc il s'agit d'une chose relative. Ou pas? Ou bien elle n'est pas une chose relative? Il s'agit d'une question insidieuse." [...] "Alors, si c'est comme ça, tout est permis ?"»
Dostoïevski, Les Frères Karamazov (1880), livre XI, chap. IV.
Le clip "Stress" de Justice est-il poétique?
Classes prépas : ce qui vous attend
"Les élèves de classes prépas ne vont pas bien" à la Une du Monde ce soir.
Voici l'article à ne pas lire : ici
Voici l'article à ne pas lire : ici
J'aimerais beaucoup avoir le point de vue de ceux qui viennent d'achever leur année de H.K...
lundi 9 juin 2008
La génération montante, combinaison de narcissisme et de nihilisme?
La génération actuelle:
"C'est la combinaison du narcissisme et du nihilisme qui définit le plus justement le postmodernisme" Al Gore
Nicolas Handler répond dans Courrier International (Hors série, "La Révolution Obama") dans un article intitulé "Les révoltés d'Internet" "La "postgénération" parle un langage qui a du sens. Nous aussi nous sommes en train d'écrire une révolution. Simplement, nous le faisons avec notre propre langage"
Barbares vous-mêmes!
(Tout le monde aura compris que je parle ici au nom de Rousseau, qui a pris possession de moi pour le moment)
Je suis ulcérée par le petit jeu avec la vie auquels se livrent les savants, avec la complicité indigne de certains artistes.
C'est le sujet du dossier de Libé : Le guide des chimères.
Bravo, c'est vraiment très drôle!
Nul ne meurt
" La vie est une suite d'actions et de réactions . Vivant, j'agis et je réagis en masse. Mort, j'agis et je réagis en molécules... Je ne meurs donc point? Non, sans doute, je ne meurs point en ce sens, ni moi , ni qui que ce soit... Naître , vivre et passer, c'est changer de formes"
Diderot (Jacques le fataliste)
L'homme qui tombe, suite
Ce qu'est l'art pour Hegel
"La maison brûle et nous regardons ailleurs"
C'est début du mémorable discours de Jacques Chirac à Johannesburg en 2002
A suivre, puisqu'il revient à la charge aujoud'hui (il parat qu'il y a des solutions...)
dimanche 8 juin 2008
Un barbare?
samedi 7 juin 2008
Un animal dépravé...
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