Alors voici ce qui vous attend : bon courage! Slate.fr
3 commentaires:
Panayotou
a dit…
Un peu de calme (si c'est encore possible):
un article du philosophe et scientifique Bernard Dugué:
"(...)La science, étant empirique, nécessite un long travail de collecte de données, issues du terrain exploré, ou alors des expériences de laboratoire. Une fois les faits empiriques recueillis, en nombre suffisant, des théories, des modèles, des résultats chiffrés, sont élaborés, consignés dans des publications qui sont envoyées et soumises à un comité de spécialistes habilités à les valider, les refuser, ou demander quelques expériences supplémentaires, quand ce n’est pas une ouverture de la discussion à des arguments contraires. Bref, cela prend du temps. Or, dans le contexte de la panique pandémique, les experts scientifiques divulguent des faits sporadiques, assortis d’interprétations bien fragiles, sur une mutation et sur une hypothétique protection du vaccin envers ce nouveau virus mutant. Autant le dire, c’est du grand n’importe quoi. Et même une entorse à la discipline qu’est l’épidémiologie dont les conclusions reposent sur une collecte de milliers, voire millions de cas recensés. Spéculer sur deux ou trois mutations et cinq décès et tirer quelques conclusions est une absurdité que n’importe quel étudiant en épidémiologie peut déceler. Mais nos experts ne se soucient peu des règles de leur discipline. Dans le contexte d’un affolement, tout est permis. La science n’en ressort pas grandie, la société non plus. Ces experts qui ont en charge ce dossier de la pandémie sont devenus fous. Ce n’est plus de la science mais carrément de la superstition. C’est dire l’état de régression où nous sommes parvenus. La pratique scientifique et médiatique comme signe crépusculaire de la pandémie de peur propagée par les médias de masse.
La mutation du H1N1 peut au moins être comprise par une autre discipline qu’est la virologie. On sait que virus de la grippe mute et d’ailleurs, les virus sont rarement identiques au point que les virologues tentent d’établir les liens phylogéniques sur la base d’homologies calculées sur les différents virus. Il y a les mutations par réassortiments, assez aisées à détecter, et les mutations par glissement. Une ou deux bases d’ARN modifiées et c’est un nouveau virus grippal parmi les millions, voire milliards qui circulent. Les résultats de virologie demandent de la patience. Alors autant dire que ces informations divulguées sur ces mutations H1N1 n’ont aucune valeur, pas plus en virologie qu’en épidémiologie. Au vu des possibilités statistiques, on peut trouver quelques combinaisons entre un décès et la présence d’un virus muté. C’est comme au loto. Une combinaison gagnante. Mais nous savons très bien que si le voisin gagne 50 000 euros, nous sommes presque certains de ne pas gagner, sauf si nous y croyons. Pour cette mutation c’est pareil. Il n’y a aucune raison de croire que ce virus mutant va se propager et nous décimer(...)".
Je crois que je reste calme. Deux raisons de se faire vacciner: 1) les risques (minimes, à l'heure actuelle) de mourir de la grippe A sont beaucoup plus grands que ceux de mourir ou d'être gravement malade du fait du vaccin. 2 ) Se faire vacciner est un acte civique qui a pour but d'éviter la propagation de la maladie, compte tenu de l'INCERTITUDE où nous nous trouvons concernant ses effets potentiels. Si je ne crains pas la grippe, me sachant en excellente santé, en revanche je ne veux pas la propager, ni risquer un long congé de maladie, ne serait-ce que pour mes élèves et pour ma famille. Je ne vois aucune trace de panique, ni dobscurantisme, dans ce RAISONNEMENT.
Professeur de philosophie, auteur et éditrice d'ouvrages de philosophie (Belin et Hatier )
Mes derniers ouvrages:
Philosophie de A à Z (Hatier)
Cours particulier de philosophie (Belin) La philo en dix leçons (le webpedagogique)
3 commentaires:
Un peu de calme (si c'est encore possible):
un article du philosophe et scientifique Bernard Dugué:
"(...)La science, étant empirique, nécessite un long travail de collecte de données, issues du terrain exploré, ou alors des expériences de laboratoire. Une fois les faits empiriques recueillis, en nombre suffisant, des théories, des modèles, des résultats chiffrés, sont élaborés, consignés dans des publications qui sont envoyées et soumises à un comité de spécialistes habilités à les valider, les refuser, ou demander quelques expériences supplémentaires, quand ce n’est pas une ouverture de la discussion à des arguments contraires. Bref, cela prend du temps. Or, dans le contexte de la panique pandémique, les experts scientifiques divulguent des faits sporadiques, assortis d’interprétations bien fragiles, sur une mutation et sur une hypothétique protection du vaccin envers ce nouveau virus mutant. Autant le dire, c’est du grand n’importe quoi. Et même une entorse à la discipline qu’est l’épidémiologie dont les conclusions reposent sur une collecte de milliers, voire millions de cas recensés. Spéculer sur deux ou trois mutations et cinq décès et tirer quelques conclusions est une absurdité que n’importe quel étudiant en épidémiologie peut déceler. Mais nos experts ne se soucient peu des règles de leur discipline. Dans le contexte d’un affolement, tout est permis. La science n’en ressort pas grandie, la société non plus. Ces experts qui ont en charge ce dossier de la pandémie sont devenus fous. Ce n’est plus de la science mais carrément de la superstition. C’est dire l’état de régression où nous sommes parvenus. La pratique scientifique et médiatique comme signe crépusculaire de la pandémie de peur propagée par les médias de masse.
La mutation du H1N1 peut au moins être comprise par une autre discipline qu’est la virologie. On sait que virus de la grippe mute et d’ailleurs, les virus sont rarement identiques au point que les virologues tentent d’établir les liens phylogéniques sur la base d’homologies calculées sur les différents virus. Il y a les mutations par réassortiments, assez aisées à détecter, et les mutations par glissement. Une ou deux bases d’ARN modifiées et c’est un nouveau virus grippal parmi les millions, voire milliards qui circulent. Les résultats de virologie demandent de la patience. Alors autant dire que ces informations divulguées sur ces mutations H1N1 n’ont aucune valeur, pas plus en virologie qu’en épidémiologie. Au vu des possibilités statistiques, on peut trouver quelques combinaisons entre un décès et la présence d’un virus muté. C’est comme au loto. Une combinaison gagnante. Mais nous savons très bien que si le voisin gagne 50 000 euros, nous sommes presque certains de ne pas gagner, sauf si nous y croyons. Pour cette mutation c’est pareil. Il n’y a aucune raison de croire que ce virus mutant va se propager et nous décimer(...)".
Bernard Dugué
Source:
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/mutation-du-virus-h1n1-vous-allez-65757
Encore faut-il qu'on ait envie de se faire vacciner.
Je crois que je reste calme.
Deux raisons de se faire vacciner:
1) les risques (minimes, à l'heure actuelle) de mourir de la grippe A sont beaucoup plus grands que ceux de mourir ou d'être gravement malade du fait du vaccin.
2 ) Se faire vacciner est un acte civique qui a pour but d'éviter la propagation de la maladie, compte tenu de l'INCERTITUDE où nous nous trouvons concernant ses effets potentiels.
Si je ne crains pas la grippe, me sachant en excellente santé, en revanche je ne veux pas la propager, ni risquer un long congé de maladie, ne serait-ce que pour mes élèves et pour ma famille.
Je ne vois aucune trace de panique, ni dobscurantisme, dans ce RAISONNEMENT.
Enregistrer un commentaire