"Penser, c'est toujours penser ce manque qu'est aussi la pensée" Maurice Blanchot
samedi 31 janvier 2009
Les lycéens sont-ils des ânes?
(ll ne faut peut-être pas généraliser... La maîtrise de l'orthographe n'est pas une preuve d'intelligence et réciproquement).
Cependant, l'effondrement du niveau moyen des élèves pose problème. Qui est responsable?
Les profs? Le type d'enseignement dispensé?
Débat ce matin de "Ca se dispute"
Selon Zemmour, c'est la conjonction de deux facteurs, une école dominée par un syndicalisme pédagogisant, et d'autre part les effets ravageurs d'un capitalisme ultra-consumériste, selon la thèse de Jean-Claude Michéa ...
Pour Nicolas Domenach, il ne faut au contraire cesser de rendre hommage aux professeurs qui sont des "missionaires")
En tout, il n'est plus possible de continuer de nier l'existence du problème...
Y a-t-il une spécificité de l'être humain?
Selon Darwin , l'homme n'est qu'une "émergence aveugle et tardive"
Quelle peut être alors la spécificité de l'être humain? Qu'en est-il de la liberté? Peut-on considérer que la morale de l'homme comporte une explication naturelle?
C'était ce matin, sur France Culture, émission Répliques Darwin et le bouleversement du monde
Y a-t-il une alternative au capitalisme?
Débat très animé ce matin entre Ferry et Julliard:
L.F. C'est un système désastreux mais c'est le seul possible
J.J. Je ne dirais pas cela. Il y a plusieurs capitalismes [...]
L.F. Il y a un problème structurel qui est tragique... La relance par la consommation ne peut être une solution. Pourquoi? Parce que l'on est dans un addiction à la consommation, et c'est cela le problème..On ne peut pas considérer que la consommation est le seul horizon de l'existence humaine... Il faut arrêter de pousser les gens à consommer, en finançant la consommation par l'endettement....
Qui l'a vu? Quel est votre point de vue?
vendredi 30 janvier 2009
Une première colère
"Ceux qui voudront traiter sépareément la politique et la morale n'entendront jamais rien ni à aucune des deux" Rousseau, Emile , IV, G.F. p 306
Le Président des Etats-Unis serait-il rousseauiste? lire Le Parisien
Le cinéma et le tribunal de l'histoire
Les jeunes ne lisent pas?
Les adultes non plus "elle voit des mots, mais ils ne s'impriment pas dans son cerveau"..: lire le compte rendu de Danièle Sallenave, à la suite d'une enquête réalisée dans un collège de Toulon
Contradictions de la vie amoureuse
« Ainsi l’amant ne désire-t-il pas posséder l’aimé comme on possède une chose. Il réclame un type spécial d’appropriation. Il veut posséder une liberté comme liberté.
Mais, d’autre part, il ne saurait se satisfaire de cette forme éminente de la liberté qu’est l’engagement libre et volontaire. Qui se contenterait d’un amour qui se donnerait comme pure fidélité à la foi jurée ? Qui donc accepterait de s’entendre dire : « je vous aime parce que je me suis engagé à vous aimer et que je ne veux pas me dédire ; je vous aime par fidélité à moi-même » ? Ainsi l’amant demande le serment et s’irrite du serment. Il veut être aimé par une liberté et réclame que cette liberté comme liberté ne soit plus libre. Il veut à la fois que la liberté de l’autre se détermine elle-même à devenir amour – et cela non point seulement au commencement de l’aventure mais à chaque instant- et à la fois que cette liberté soit captivée par elle-même, qu’elle se retourne sur elle-même, comme dans la folie, comme dans le rêve, pour vouloir sa captivité. Et cette captivité doit être démission libre et enchaînée à la fois entre nos mains ».Sartre, L’être et le néant (1943), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1976
Mais, d’autre part, il ne saurait se satisfaire de cette forme éminente de la liberté qu’est l’engagement libre et volontaire. Qui se contenterait d’un amour qui se donnerait comme pure fidélité à la foi jurée ? Qui donc accepterait de s’entendre dire : « je vous aime parce que je me suis engagé à vous aimer et que je ne veux pas me dédire ; je vous aime par fidélité à moi-même » ? Ainsi l’amant demande le serment et s’irrite du serment. Il veut être aimé par une liberté et réclame que cette liberté comme liberté ne soit plus libre. Il veut à la fois que la liberté de l’autre se détermine elle-même à devenir amour – et cela non point seulement au commencement de l’aventure mais à chaque instant- et à la fois que cette liberté soit captivée par elle-même, qu’elle se retourne sur elle-même, comme dans la folie, comme dans le rêve, pour vouloir sa captivité. Et cette captivité doit être démission libre et enchaînée à la fois entre nos mains ».Sartre, L’être et le néant (1943), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1976
Commentaire de ce texte ici
jeudi 29 janvier 2009
Réveil d'un peuple, suite
"Le sublime est rare, il n'est jamais hasardeux..." C'est ici, sur le site 24h philo par Patrice Nganang
( vous direz "elle est folle". Je réponds: mais je ne suis pas la seule)
( vous direz "elle est folle". Je réponds: mais je ne suis pas la seule)
Grève ou chômage technique?
Ce matin quelques professeurs se sont présentés au Lycée Buffon. Les lycéens (lycéens de seconde ou de première, apparemment, car ceux de terminale préfèreraient, pour beaucoup d'entre eux, travailler ?) bloquaient l' entrée principale. Mes élèves, avertis pas SMS, ne se sont pas déplacés. Le proviseur a décidé la fermeture du lycée à 9H3o.
Où je veux en venir?
Je viens d'entendre que les syndicats annoncent 60% de grévistes dans le secondaire (29 % selon les autorités) . D'où tirent-ils ce chiffre? Qui d'autre que l'administration peut savoir qui se déclare gréviste?
Les syndicats savent peut-être ce qu'il en est des syndiqués. Mais pour les autres?
Où je veux en venir?
Je viens d'entendre que les syndicats annoncent 60% de grévistes dans le secondaire (29 % selon les autorités) . D'où tirent-ils ce chiffre? Qui d'autre que l'administration peut savoir qui se déclare gréviste?
Les syndicats savent peut-être ce qu'il en est des syndiqués. Mais pour les autres?
mercredi 28 janvier 2009
La philo, à quoi ça sert?
C'était ce matin sur France culture, André Comte-Sponville. Il considére que la philosophie sert non pas à décrypter l'actualité, ce qui est le boulot des journalistes, mais à élucider les problèmes intemporels.
A propos du marxisme , il dit "Il faut apprendre à se passer d'utopies. Les utopies sont très mortifères. Les centaines de pages que Marx a écrites sur le capitalisme n'ont tué personne.La dizaine de pages qu'il a écrites sur le communisme on tué des millions de personnes.."
Alain l'a dit
L'intelligence revenue...
L'Europe risque de "repasser dans l'ombre d'une Amérique à laquelle l'intelligence est revenue"
Ce matin dans Libé, par Bernard Guetta
Ce matin dans Libé, par Bernard Guetta
mardi 27 janvier 2009
L'abolition de le peine de mort, la fin de l'impunité
Il y a quand même un progrès... du droit (Kant : "il faut croire au progrès moral de l'humanité..)
Depuis 30 ans, nous avons connu:
L' abolition de la peine de mort en Europe
La fin de l'impunité pour les grands criminels poltiques avec la mise en place de la CPI" Cette cour va contribuer à rendre irréversiblele mouvement de lutte contre l'impunité" lire ici
lundi 26 janvier 2009
"chambragazum non existam!"
C'est Plantu ce soir, et le Pape de commenter: "Oh tant qu'ils ne le disent pas en hébreu, je ne dis trop rien..."
Emma Bovary a émigré aux Etats-Unis
Actices en tas
Neige indicible
dimanche 25 janvier 2009
vade retro satanas!
"Retire-toi Satan!
Car il est écrit : car il est écrit : vous adorerez le Seigneur, Votre Dieu, et vous ne servirez que lui seul"
Une visiteuse me suggère de regarder les photos de l'inauguration de qui vous savez sur ce site. Ce dont je me garderai bien. Je vous l'indique toutefois...Boston Big Picture
Car il est écrit : car il est écrit : vous adorerez le Seigneur, Votre Dieu, et vous ne servirez que lui seul"
Une visiteuse me suggère de regarder les photos de l'inauguration de qui vous savez sur ce site. Ce dont je me garderai bien. Je vous l'indique toutefois...Boston Big Picture
Le pape réhabilite les évêques négationnistes
En voilà une idée intéressante... lire ici
Qule pape avisé!.... (c'est l'infaillibilité pontificale?)
Qule pape avisé!.... (c'est l'infaillibilité pontificale?)
Le Fleuve commenté par mes élèves
Texte libre sur le film « The River » ("Le Fleuve")
"Le film « The River », de Jean Renoir, est un film très différent de ce que l’on a l’habitude de voir au cinéma, malgré la très grande palette de genres qui existe.
En effet, tout d’abord d’un point de vue esthétique, ce film a des couleurs très pastel et semble, par moments, être une peinture en mouvement. On ressent ainsi l’influence de son père, le peintre Auguste Renoir, sur le réalisateur. Ce sont des ensembles de couleurs, homogènes et passés, qui apportent un côté très reposant au film.
De plus, ce film a cela d’original qu’il nous montre beaucoup de personnages, plus ou moins proches les uns des autres, sans pour autant en mettre certains sur un piédestal. Même si l’on suit le point de vue d’Harriett (à l’aide de la voix off), on n’a pas besoin de prendre parti, on suit l’histoire et les actions, simplement au présent, de manière objective ou au moins qui englobe la subjectivité de chaque personnage. Mais il n’y a pas de véritable héros, les personnages sont on ne peut plus humains (ceci est dû, notamment, au choix des acteurs) et égaux.
Aussi, l’histoire, l’intrigue, n’est pas à proprement parler extraordinaire et l’on peut même dire qu’elle ne présente pas un intérêt particulier, mais cela la rend d’autant plus réelle et nous laisse le temps de bien voir les personnages, leurs rapports, les situations, les lieux.
C’est un film qui, par une apparente simplicité, nous permet de découvrir une complexité cachée.
C’est justement par la banalité, si l’on peut dire, ou la clarté des personnages et des situations que l’on peut prendre le temps de découvrir autre chose, une autre facette du film.
« The River » est un film tranquille et apaisant, qui coule finalement, comme le fleuve qui le traverse de long en large.
Cependant, toutes ces qualités que l’on peut trouver au film sont aussi ce que l’on peut lui reprocher. En effet, il faut pour apprécier ce film, être dans une attente particulière.C’est aussi sûrement un film qu’il faut voir plusieurs fois si l’ont veut en avoir observé toutes les facettes. On peut le voir pour découvrir une histoire et une esthétique spéciales ; mais pour se rendre compte de tous les thèmes abordés, le désir, le passage à l’âge adulte, l’amour etc., il faut probablement l’avoir vu plusieurs fois.
« The River » est donc un film qui au premier abord paraît très simple, mais qui regorge en réalité, de complexité".
Claire Sarfati
"André Bazin parle d’une "présence divine dans les meilleurs films". Celle-ci peut se retrouver dans le côté esthétique du film. Dans le sens commun, ce qui est divin est beau, agréable. Aussi "Le Fleuve" peut être vu comme divin car il est très esthétique, même impressionniste.
"Le film « The River », de Jean Renoir, est un film très différent de ce que l’on a l’habitude de voir au cinéma, malgré la très grande palette de genres qui existe.
En effet, tout d’abord d’un point de vue esthétique, ce film a des couleurs très pastel et semble, par moments, être une peinture en mouvement. On ressent ainsi l’influence de son père, le peintre Auguste Renoir, sur le réalisateur. Ce sont des ensembles de couleurs, homogènes et passés, qui apportent un côté très reposant au film.
De plus, ce film a cela d’original qu’il nous montre beaucoup de personnages, plus ou moins proches les uns des autres, sans pour autant en mettre certains sur un piédestal. Même si l’on suit le point de vue d’Harriett (à l’aide de la voix off), on n’a pas besoin de prendre parti, on suit l’histoire et les actions, simplement au présent, de manière objective ou au moins qui englobe la subjectivité de chaque personnage. Mais il n’y a pas de véritable héros, les personnages sont on ne peut plus humains (ceci est dû, notamment, au choix des acteurs) et égaux.
Aussi, l’histoire, l’intrigue, n’est pas à proprement parler extraordinaire et l’on peut même dire qu’elle ne présente pas un intérêt particulier, mais cela la rend d’autant plus réelle et nous laisse le temps de bien voir les personnages, leurs rapports, les situations, les lieux.
C’est un film qui, par une apparente simplicité, nous permet de découvrir une complexité cachée.
C’est justement par la banalité, si l’on peut dire, ou la clarté des personnages et des situations que l’on peut prendre le temps de découvrir autre chose, une autre facette du film.
« The River » est un film tranquille et apaisant, qui coule finalement, comme le fleuve qui le traverse de long en large.
Cependant, toutes ces qualités que l’on peut trouver au film sont aussi ce que l’on peut lui reprocher. En effet, il faut pour apprécier ce film, être dans une attente particulière.C’est aussi sûrement un film qu’il faut voir plusieurs fois si l’ont veut en avoir observé toutes les facettes. On peut le voir pour découvrir une histoire et une esthétique spéciales ; mais pour se rendre compte de tous les thèmes abordés, le désir, le passage à l’âge adulte, l’amour etc., il faut probablement l’avoir vu plusieurs fois.
« The River » est donc un film qui au premier abord paraît très simple, mais qui regorge en réalité, de complexité".
Claire Sarfati
"André Bazin parle d’une "présence divine dans les meilleurs films". Celle-ci peut se retrouver dans le côté esthétique du film. Dans le sens commun, ce qui est divin est beau, agréable. Aussi "Le Fleuve" peut être vu comme divin car il est très esthétique, même impressionniste.
Jean Renoir filme les personnages et les paysages comme son père les peignait. Chaque plan est une peinture dans ce cinéma du présent. Il y a une part de divin parce qu’il filme de la façon la plus vraie mais aussi la plus belle qui soit et installe de la poésie dans l’atmosphère. Les œuvres de Dieu sous leur meilleur jour. L’Inde et ses couleurs, la mère idéale, l’amour et l’amitié. Même les côtés négatifs du film sont exposés de façon artistique, presque encore plus belle. La jalousie des adolescentes, la maladresse d’Harriet et même la mort de Boguey sont belles. Elles apportent une force, un dynamisme, une fureur au film. L’action est ici suggérée mais sublimée".
Emmanuelle Julliard
Emmanuelle Julliard
samedi 24 janvier 2009
Espoir ou expérance ?
Méchant débat hier soir sur "Comme un vendredi" pour savoir si .. devinez qui.. est un "espoir" ou une "espérance".
Nathalie Kosciusko-Moriset penchait pour "espérance" et Mariette Darrigrand pour "espoir".
Excellent comme sujet de colle : "Quelle différence peut-on établir entre un espoir et une "espérance"? " ou de dissertation:
Nathalie Kosciusko-Moriset penchait pour "espérance" et Mariette Darrigrand pour "espoir".
Excellent comme sujet de colle : "Quelle différence peut-on établir entre un espoir et une "espérance"? " ou de dissertation:
Par exemple :
"La paix est-elle un espoir ou une espérance?"
Ou encore
"L'homme ne peut se passer d'espérer. Mais peut-il se passer d'espérance?"
Critique d'Aubry, politique en France
Vous voulez que je parle de la France? J'ai vu Laurent Fabius au grand Journal, j'ai cru que j'allais pleurer!
Le type qui dit du mal du PS, c'est Malek Boutih, membre du bureau national... du PS.
Voilà qui est encourageant!
Le type qui dit du mal du PS, c'est Malek Boutih, membre du bureau national... du PS.
Voilà qui est encourageant!
Obama est menteur et méchant
Il change de cap! (= menteur)
Il avait dit: (quand on lui avait demandé "quand commence la vie") "Je ne peux me prononcer, je ne suis pas compétent..."
Alors on disait: "on ne sait pas qui est cet homme, il est très prudent sur les questions qui fâchent"
Quelle blague!
Il n'a pas fallu plus de jours pour qu'il tranche. Lire ici Obama annule une clause anti-avortement
(vous voyez la photo , comme il a l'air méchant. Ceci pour démontrer que je ne suis pas "amoureuse" (!) d'Obama, puisqu'un visiteur formule ce soupçon)
La politique en France
Le plan de relance de Martine Aubry constitue "une régression qui risque de coûter cher au parti". La première secrétaire du PS "remonte le temps", son plan "reprend des recettes usées" ... "il marque le retour des hommes en noir : les anciens ministres du governement jospin, avec leurs vieux débats"...
Quel est ce critique impitoyable de Martine Aubry.et de son équipe?.. réponse dans un prochain mail.
Quel est ce critique impitoyable de Martine Aubry.et de son équipe?.. réponse dans un prochain mail.
vendredi 23 janvier 2009
De l'économie et des économistes
Femmes (d'exception)
L'abolition de la peine de mort
Robert Badinter, à propos du film ("Un long chemin") racontant l'épisode de l'abolition de la peine de mort (la semaine prochaine à la TV) rappelait hier soir sur Canal Plus que le jour où la loi a été votée, 62 % des français étaient contre, 32 % pour.
Je sais bien que ce n'est pas un scoop.
Mais c'est toujours bon à rappeler: la volonté générale n'est pas la volonté de la majorité. Enfin pas toujours.. (plutôt rarement , en fait!)
Mais c'est toujours bon à rappeler: la volonté générale n'est pas la volonté de la majorité. Enfin pas toujours.. (plutôt rarement , en fait!)
jeudi 22 janvier 2009
"Un changement colossal à l'échelle planétaire"
C'est ce que signifie l' avènement de l'ère Obama, selon Fabrice d'Almeida, auteur de Brève histoire du XXI siècle hier soir à C dans l'air.
Quelques minutes avant un vaste sondage était organisé par LCI.
La question est "Pensez-vous que Obama a le pouvoir de changer le monde?"
Quelques minutes avant un vaste sondage était organisé par LCI.
La question est "Pensez-vous que Obama a le pouvoir de changer le monde?"
(je pensais que 99, 99 % des personnes interrogées allaient répondre: oui!)
Stupeur: 70% des sondés répondent : NON!
Stupeur: 70% des sondés répondent : NON!
Alors là, je demande que l'on m'explique. Que se passe-t-il dans la tête de quelqu'un qui répond "non"? Alors que par ailleurs on sait que 80 % des français auraient voté pour lui s'ils avaient pu. Pourquoi voter pour lui? Parce qu'il est beau?
Là je suis perdue...
mercredi 21 janvier 2009
L'Esprit vaincra..
"Nous vous disons que notre esprit est plus fort et ne sera pas brisé"
Outre les quelques qualités d'Obama qu'il est superflu de rappeler, je soulignerai pour ma part deux aspects de sa personnalité qui me séduisent particulièrement:
1) Son absence totale de démagogie. Bien loin de faire des promesses intenables, il passe son temps à dire: "la crise est terrible, ça va être très dur, très long, ne comptez pas sur des miracles, retroussez-vous les manches" ( dans l'esprit de Kennedy: "ne vous demandez pas ce que l'Etat peut pour vous mais demandez-vous ce que vous pouvez pour l'Etat" ). Je l'ai entendu sur l'éducation tenir ce discours: "occupez-vous mieux de vos enfants, ne comptez pas trop sur l'Etat, ne vous reposez pas sur l'école! " ( tout cela est inconcevable en France!)
2) Le côté hégelien (l'esprit vaincra!!!!). Bon, il ne dit pas l'Esprit, mais "notre esprit". Je ne dis pas que c'est une "grand homme" car c'est trop tôt évidemment, et puis surtout Obama est un intellectuel, ce que n'est pas le "grand homme" selon Hegel.
Je trouve qu'il est hégélien par ce qu'il évoque toujours le positif du "négatf" (la dialectique...). Il insiste sur le fait que la tâche de l'homme politique s'impose justement par temps de crise, c'est parce que tout va mal, qu'il faut tout changer. Les tournants de l'histoire sont forcément des moments douloureux.
"Les peuples heureux n'ont pas d'histoire. les périodes de bonheur y sont des pages blanches" (Hegel). "Les suisses vivent en paix mais ils n'ont jamais rien inventé d'autre que le coucou et le chocolat"(O. Welles)
3 ) B. Obama est quelqu'un qui pèse ses mots. Il ne dit pas "nous sommes libres, égaux et nous avons tous droit au bonheur". Mais il dit: "Dieu a fait cette promesse" ("promesse", pas garantie tout de même..) que "tous sont égaux, tous libres, tous méritent la chance de poursuivre leur mesure du bonheur". Vous apprécierez la nuance!
(par ailleurs, je trouve qu'il ne devrait ps faire référence à Dieu à tout bout de champ. C'est mon bémol. Mais je pense qu'aux Etats-Unis, on n'a pas le choix..)
lundi 19 janvier 2009
Mythologie contemporaine
Après JP Vernant , et Forence Dupont (Homère et Dallas) : voici Homérique amérique de Sylvie Laurent.
L' Olympe est en ruines?
Obama, ce "Dionysos au corps d'Apollon" peut "conduire des foules extatiques au sursaut politique"
ce soir dans le Monde(p 15)
ce soir dans le Monde(p 15)
"L'intraitable beauté du monde"
"Le fils du gouffre est un visionnaire"
"Maintenant tout le monde veut imiter les Etats-Unis. Chacun cherche son nègre"
C'était ce matin sur France culture, invité : P. Chamoiseau et E. Glissant ici
L'intraitable beauté du monde, adresse à B. Obama.
dimanche 18 janvier 2009
Prado essentiel sur Internet
Incroyable... regardez la larme au coin de l'oeil !
(Descente de croix, de Roger van der Weyden
Lire ici (google earth investit le Prado)
Justement je suis en train de lire Le détail de Daniel Arrasse . c'est très complémentaire...
Deux grands patrons refusent de renoncer à leurs bonus
Il s'agit des patrons du Crédit agricole et le la Société générale qui disent "Non" à Sarkozy. (hallucinant...)
Qui aura le dernier mot?
Qui aura le dernier mot?
Les facéties de Martine
Le grand homme
Je comprends mieux maintenant les protestations de mes élèves quand je dis que Napoléon fut un grand homme.
Le texte GENIAL de Hegel est ici , avec notamment cette phrase:
"C'est leur propre satisfaction qu'ils cherchent. Ils n'agissent pas pour satisfaire les autres"
(je n'ai pas lu le livre de Duhamel. Mais d'après ce que j'entends, il ne dit ni ne suggère que Nicolas .B. est un grand homme. Les rapprochements avec Napoléon restent assez superficiels (divorcé, meneur d'hommes, petit, égocentrique etc..)
Les écrivains américains parlent d'Obama
Lisez les articles de Paul Auster et de Douglas Kennedy ici
Très justes, et réconfortants, au bout du compte...(celui de Richard Ford m'a moins convaincue...)
Très justes, et réconfortants, au bout du compte...(celui de Richard Ford m'a moins convaincue...)
samedi 17 janvier 2009
Obama tiendra-t-il parole?
Voici le point de vue de mon ami le philosophe Dick Howard, publié dans Ouest- France
par Dick Howard ( )
Homme de paroles ou homme de parole ?
"Deux discours d'investiture ont marqué le XX ème siècle américain. Barak Obama a étudié leur exemple.
Le premier fut celui de Franklin Roosevelt, en pleine dépression (1933). Sa thèse: a Nous n'avons rien à craindre.._ que la peur elle-même, une terreur sans nom, qui paralyse les efforts nécessaires à transformer la retraite en une nouvelle avancée. » Ces paroles exprimaient l'esprit du New Deal, qui n'était pas vraiment une social- démocratie à l'américaine. Roosevelt pouvait innover parce qu'il ne s'est pas fait élire sur une plateforme élaborée, des promesses précises, la p arole donnée. C'était un homme de paroles, sachant s'en servir pour donner de la cohérence à des expériences et des échecs qui sont devenus un esprit politique plus qu'une doctrine .
La capacité de la parole inaugurale à « transformer une retraite en une nouvelle avancée » fut réaffirmée par John Kennedy, en 1961. Le jeune sénateur, premier catholique élu, prenait ses fonctions à un moment où l'Amérique doutait d'elle-même. Le mouvement des droits civiques mettait en question les rapports sociaux, la Guerre froide devenait chaude à la suite du lancement du Spoutnik par les Soviétiques.
discours de Kennedy transforma les esprits. Le flambeau est passé à une nouvelle génération.,. » qui, sur le plan intérieur, reconnaît qu'a une société libre, incapable d'aider ses pauvres, sera incapable de préserver ses quelques riches ». En politique étrangère, il affirmait ne pas vouloir « négocier à partir de la peur, mais ne jamais craindre de négocier ». Puis JFK lançait à la nouvelle génération : « Il ne faut pas demander ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
Barack Obama s'est servi des paroles pour se faire élire. Saura-t-il les utiliser pour gouverner un pays en crise, qui doute de sa place dans un monde globalisé ? L’'Amérique est devenue cynique, après huit ans pendant lesquels G. Bush n'a réussi qu'un seul projet : discréditer !'idée même du gouvernement.
Nombre de supporteurs de la première heure sont déçus de voir siéger dans le cabinet Obama des anciens du gouvernement Clinton, à commencer par Hillary elle-même. lis se souviennent du discours inaugural de Bill Clinton, en 1997, qui affirmait que a l'ère du Big Governement est finie ». Croient-ils la récente affirmation d'Obama : « Ce n'est que le gouvernement qui
peut rompre le cycle vicieux qui estropie notre économie ? Profère-t-il des paroles ou sa parole ? Pourquoi propose-t-il de nouvelles réductions d'impôts, en maintenant celles de Bush ? Que penser de la promesse de sortir bientôt de l'Irak, ou de fermer Guantanamo ?
Maître de la communication, Barak Obama invoque un « nouvel esprit de responsabilité » et promet de rendre tous ses discours accessibles en ligne. Toute proposition législative sera postée afin que le citoyen puisse faire confiance à la parole donnée du gouvernement.
Mais cet « esprit de responsabilité » n'incombe pas seulement au gouvernement. Il faut retrouver la responsabilité citoyenne. Selon un récent sondage CNN, 82 % il des Américains disent qu'Obama est capable de leur inspirer confiance. Le premier président noir - celui qui est le plus jeune depuis Kennedy et celui qui doit redonner confiance à une Amérique en crise - devra montrer, le 20 janvier, que les paroles portent une promesse qui ne peut se réaliser que par la remobilisation du politique ».
(*) Professeur à Stony Brook University, New York. Auteur d'Aux origines de la pensée politique
américaine (Hachette, Pluriel),
Hommage à George Bush
J.F. Rabilloud : "Y a-t-il quelque chose de positif à retenir de ces huit années de gouvernement?"
Luc Ferry : "Oui. Les Etats-Unis étaient l'avant-garde du monde à tous points de vue, il y a dix ans. Ce nest plus vrai aujourd'hui.
Désormais, le "modèle européen", mixte de libéralisme et de protection sociale, est formidablement revalorisé. Et d'ailleurs Sarko l'américain est devenu Sarko l'européen"
Désormais, le "modèle européen", mixte de libéralisme et de protection sociale, est formidablement revalorisé. Et d'ailleurs Sarko l'américain est devenu Sarko l'européen"
J.F. Rabilloud: "Il n'y a pas eu d'attentat sur le sol américain après le 11 septembre. (C'est bien pour cela qu'il avait été élu)"
C'est la faute à Rousseau
A propos du malaise de la jeunesse , ce matin sur LCI
Jacques Julliard: (à peu près) "L'adolescence : l'invention de l'adolescence est le fait de Rousseau. Aujourd'hui son extension permanente -de plus en plus tôt, de plus en plus tard- est très problématique. Les adolescents expriment toutes nos angoisses.
Rousseau est l'inventeur de toutes les plaies modernes, les intellectuels, la démocratie, l'adolescence".
" Quel génie ce Rousseau! "
Rousseau est l'inventeur de toutes les plaies modernes, les intellectuels, la démocratie, l'adolescence".
" Quel génie ce Rousseau! "
Retour du grand Finky
Très en forme, très égal à lui-même ("vous pensez vraiment que je suis d'extrême droite?") Réponse ici
J'ai retenu cette phrase ce matin, à propos de profs de collège : "comment voulez-vous que l'on respecte quelqu'un qui gagne 1500 E par moi?"
J'en reviens toujours là, moi aussi. Sans respect, sans autorité, comment voulez-vous transmettre quoi que ce soit? Or notre société -dont les collégiens témoignent- ne "respecte" que le compte en banque..
Non cela n'a pas toujours été comme ça!
Bon je retourne à mes copies: (sujet: faut-il respecter en l'autre le semblable ou le différent?)
vendredi 16 janvier 2009
Obama , la religion, les homosexuels..
Vous lirez le texte de l'humoriste Bill Maher dans le supplément du Monde ce soir . Il est l'auteur d'un film qui sort le 21 janvier "Religulus" contraction de religious et ridiculous.
Obama a confié à Rick Warren, pasteur opposé au mariage gay et à l' avortement, la prière de son investiture .
Obama a confié à Rick Warren, pasteur opposé au mariage gay et à l' avortement, la prière de son investiture .
"Obama a choisi de jeter les homosexuels sous l' autobus ... afin d'apaiser la majorité des américains dont il a besoin à ses côtés"
Et aussi:
Et aussi:
"Une grande partie de l'ignorance de Bush provient de sa foi religieuse fervente"
Et encore "c'est impossible de défendre intelligemment toutes ces bêtises qu'on lit dans la Bible ou le Coran"
Et enfin ceci
W.C. Fields, férocement athée toute sa vie, a été surpris lisant la Bible sur son lit de mort. Un ami lui a demandé ce quil faisait et il a répondu " Je cherche la faille!"
jeudi 15 janvier 2009
mercredi 14 janvier 2009
Un conseil pour la création artistique
Il sera présidé par Marin Karmitz. Et c'est tant mieux..
Et c'est tant pis pour ceux qui ne manqueront pas de s'indigner (Le Monde) comme le prévoit Michel Guerrin... ("Nicolas Sarkozy souffle le froid et le chaud")
Et c'est tant pis pour ceux qui ne manqueront pas de s'indigner (Le Monde) comme le prévoit Michel Guerrin... ("Nicolas Sarkozy souffle le froid et le chaud")
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