Texte libre sur le film « The River » ("Le Fleuve")
"Le film « The River », de Jean Renoir, est un film très différent de ce que l’on a l’habitude de voir au cinéma, malgré la très grande palette de genres qui existe.
En effet, tout d’abord d’un point de vue esthétique, ce film a des couleurs très pastel et semble, par moments, être une peinture en mouvement. On ressent ainsi l’influence de son père, le peintre Auguste Renoir, sur le réalisateur. Ce sont des ensembles de couleurs, homogènes et passés, qui apportent un côté très reposant au film.
De plus, ce film a cela d’original qu’il nous montre beaucoup de personnages, plus ou moins proches les uns des autres, sans pour autant en mettre certains sur un piédestal. Même si l’on suit le point de vue d’Harriett (à l’aide de la voix off), on n’a pas besoin de prendre parti, on suit l’histoire et les actions, simplement au présent, de manière objective ou au moins qui englobe la subjectivité de chaque personnage. Mais il n’y a pas de véritable héros, les personnages sont on ne peut plus humains (ceci est dû, notamment, au choix des acteurs) et égaux.
Aussi, l’histoire, l’intrigue, n’est pas à proprement parler extraordinaire et l’on peut même dire qu’elle ne présente pas un intérêt particulier, mais cela la rend d’autant plus réelle et nous laisse le temps de bien voir les personnages, leurs rapports, les situations, les lieux.
C’est un film qui, par une apparente simplicité, nous permet de découvrir une complexité cachée.
C’est justement par la banalité, si l’on peut dire, ou la clarté des personnages et des situations que l’on peut prendre le temps de découvrir autre chose, une autre facette du film.
« The River » est un film tranquille et apaisant, qui coule finalement, comme le fleuve qui le traverse de long en large.
Cependant, toutes ces qualités que l’on peut trouver au film sont aussi ce que l’on peut lui reprocher. En effet, il faut pour apprécier ce film, être dans une attente particulière.C’est aussi sûrement un film qu’il faut voir plusieurs fois si l’ont veut en avoir observé toutes les facettes. On peut le voir pour découvrir une histoire et une esthétique spéciales ; mais pour se rendre compte de tous les thèmes abordés, le désir, le passage à l’âge adulte, l’amour etc., il faut probablement l’avoir vu plusieurs fois.
« The River » est donc un film qui au premier abord paraît très simple, mais qui regorge en réalité, de complexité".
Claire Sarfati
"André Bazin parle d’une "présence divine dans les meilleurs films". Celle-ci peut se retrouver dans le côté esthétique du film. Dans le sens commun, ce qui est divin est beau, agréable. Aussi "Le Fleuve" peut être vu comme divin car il est très esthétique, même impressionniste.
"Le film « The River », de Jean Renoir, est un film très différent de ce que l’on a l’habitude de voir au cinéma, malgré la très grande palette de genres qui existe.
En effet, tout d’abord d’un point de vue esthétique, ce film a des couleurs très pastel et semble, par moments, être une peinture en mouvement. On ressent ainsi l’influence de son père, le peintre Auguste Renoir, sur le réalisateur. Ce sont des ensembles de couleurs, homogènes et passés, qui apportent un côté très reposant au film.
De plus, ce film a cela d’original qu’il nous montre beaucoup de personnages, plus ou moins proches les uns des autres, sans pour autant en mettre certains sur un piédestal. Même si l’on suit le point de vue d’Harriett (à l’aide de la voix off), on n’a pas besoin de prendre parti, on suit l’histoire et les actions, simplement au présent, de manière objective ou au moins qui englobe la subjectivité de chaque personnage. Mais il n’y a pas de véritable héros, les personnages sont on ne peut plus humains (ceci est dû, notamment, au choix des acteurs) et égaux.
Aussi, l’histoire, l’intrigue, n’est pas à proprement parler extraordinaire et l’on peut même dire qu’elle ne présente pas un intérêt particulier, mais cela la rend d’autant plus réelle et nous laisse le temps de bien voir les personnages, leurs rapports, les situations, les lieux.
C’est un film qui, par une apparente simplicité, nous permet de découvrir une complexité cachée.
C’est justement par la banalité, si l’on peut dire, ou la clarté des personnages et des situations que l’on peut prendre le temps de découvrir autre chose, une autre facette du film.
« The River » est un film tranquille et apaisant, qui coule finalement, comme le fleuve qui le traverse de long en large.
Cependant, toutes ces qualités que l’on peut trouver au film sont aussi ce que l’on peut lui reprocher. En effet, il faut pour apprécier ce film, être dans une attente particulière.C’est aussi sûrement un film qu’il faut voir plusieurs fois si l’ont veut en avoir observé toutes les facettes. On peut le voir pour découvrir une histoire et une esthétique spéciales ; mais pour se rendre compte de tous les thèmes abordés, le désir, le passage à l’âge adulte, l’amour etc., il faut probablement l’avoir vu plusieurs fois.
« The River » est donc un film qui au premier abord paraît très simple, mais qui regorge en réalité, de complexité".
Claire Sarfati
"André Bazin parle d’une "présence divine dans les meilleurs films". Celle-ci peut se retrouver dans le côté esthétique du film. Dans le sens commun, ce qui est divin est beau, agréable. Aussi "Le Fleuve" peut être vu comme divin car il est très esthétique, même impressionniste.
Jean Renoir filme les personnages et les paysages comme son père les peignait. Chaque plan est une peinture dans ce cinéma du présent. Il y a une part de divin parce qu’il filme de la façon la plus vraie mais aussi la plus belle qui soit et installe de la poésie dans l’atmosphère. Les œuvres de Dieu sous leur meilleur jour. L’Inde et ses couleurs, la mère idéale, l’amour et l’amitié. Même les côtés négatifs du film sont exposés de façon artistique, presque encore plus belle. La jalousie des adolescentes, la maladresse d’Harriet et même la mort de Boguey sont belles. Elles apportent une force, un dynamisme, une fureur au film. L’action est ici suggérée mais sublimée".
Emmanuelle Julliard
Emmanuelle Julliard
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