En attendant , je vais voir Isabelle Huppert nager....
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Anonyme
a dit…
J'ai vu Huppert nager hier soir. Moi j'ai adoré, étant un inconditionnel de Quignard. Mais surtout parce que le film est bon (le "Tout les matins du monde", adapté de Quignard par Corneau, l'était moins je crois). Il ranime des émotions primaires toutes simples, liées à l'enfance par exemple, que nous avons du mal parfois à faire remonter. Courir vers la mer, découvrir un débarras ou un grenier, construire des cabanes ou des huttes, manger des tartines, jouer dehors, dans les herbes, les fougères où se cacher, les ravines où préparer une embuscade, dans les dunes d'où sauter.
Un film qui ranime tout ce qui en nous n'est plus social mais retour au monde premier de la Terre, qui n'est pas la nature mais une nature investie de nos rêves les plus vitaux, ceux qui nous font écrire de la bonne musique, de bons livres.
Un beau film en soi, pas simplement en tant qu'adaptation d'un livre que j'aime. Instants volés: Ann Hidden mange un oeuf dur au comptoir d'un café (elle s'apprête à retourner à l'essentiel, au jaune d'oeuf de la vie naturelle et rêvée, et à régler ses comptes avec son enfance); Ann Hidden va se cacher (to hide, hid, hidden: cacher, se cacher) sur une île; Ann Hidden choisit de partir une nuit alors qu'elle traverse Choisy-le-Roy; Carlo (dont on ne voit jamais le visage), lit les Canti de Leopardi lorsqu'il ne conduit pas son hors-bord; le signal de descente d'un train est accordé à la musique qui cesse juste (départ, fuite, reprise de sens du monde et de l'existence)...
Professeur de philosophie, auteur et éditrice d'ouvrages de philosophie (Belin et Hatier )
Mes derniers ouvrages:
Philosophie de A à Z (Hatier)
Cours particulier de philosophie (Belin) La philo en dix leçons (le webpedagogique)
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J'ai vu Huppert nager hier soir. Moi j'ai adoré, étant un inconditionnel de Quignard. Mais surtout parce que le film est bon (le "Tout les matins du monde", adapté de Quignard par Corneau, l'était moins je crois). Il ranime des émotions primaires toutes simples, liées à l'enfance par exemple, que nous avons du mal parfois à faire remonter. Courir vers la mer, découvrir un débarras ou un grenier, construire des cabanes ou des huttes, manger des tartines, jouer dehors, dans les herbes, les fougères où se cacher, les ravines où préparer une embuscade, dans les dunes d'où sauter.
Un film qui ranime tout ce qui en nous n'est plus social mais retour au monde premier de la Terre, qui n'est pas la nature mais une nature investie de nos rêves les plus vitaux, ceux qui nous font écrire de la bonne musique, de bons livres.
Un beau film en soi, pas simplement en tant qu'adaptation d'un livre que j'aime. Instants volés: Ann Hidden mange un oeuf dur au comptoir d'un café (elle s'apprête à retourner à l'essentiel, au jaune d'oeuf de la vie naturelle et rêvée, et à régler ses comptes avec son enfance); Ann Hidden va se cacher (to hide, hid, hidden: cacher, se cacher) sur une île; Ann Hidden choisit de partir une nuit alors qu'elle traverse Choisy-le-Roy; Carlo (dont on ne voit jamais le visage), lit les Canti de Leopardi lorsqu'il ne conduit pas son hors-bord; le signal de descente d'un train est accordé à la musique qui cesse juste (départ, fuite, reprise de sens du monde et de l'existence)...
Un très beau film, en ce qui me concerne.
R
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