jeudi 10 septembre 2009

Transfuge: Alain Finkielkraut


Je ne peux pas tout recopier, voici quelques extraits:

"L'homme souhaite un monde où le Bien et le Mal sont nettement discernables car est en lui le désir inné et indomptable de juger avant de comprendre" M. Kundera


"Ce sont surtout les jeunes qui demandent que les choses soient claires, que la séparation soit franche: leur expérience du monde étant pauvre, ils n'aiment pas l'ambiguïté" Primo Levi


"Qu'est-ce que le communisme sinon l'épopée grandiose et grisante de la lutte du Bien prolétaire contre le Mal bourgeois pour l'émancipation du genre humain?" A. Finkielkraut

5 commentaires:

Camille a dit…

Ah, il n'y a que "Finky" pour nous gratifier d'envolées lyriques sur le communisme de nos jours...
Les jeunes n'aiment pas l'ambiguïté... Bien sûr, si c'est Primo Levi qui le dit, on ne peut critiquer. Mais n'y a-t-il une ambiguïté chez tous ces jeunes bourgeois communistes et parfois lettrés ? (J'ai le malheur d'en être)
J'ai bien peur que l'aliénation ne soit pas qu'un terme rhétorique... Et, c'est vrai, elle ne se comprend pas, elle se vit - elle se saisit, si l'on me permet ce cartésianisme.

Panayotou a dit…

Vous allez dire que j'ai l'esprit de contradiction... Mais: je suis tombé sur cet extrait de Gilbert Simondon:

« Le chauvinisme de l’adolescent, l’impétuosité de son engagement parfois irréfléchi, ce besoin d’action, cette ardeur brûlante des désirs font de lui plutôt une force qui va qu’un être qui pense. Sa pensée est vie ou plutôt exigence de vie. Et pourtant il n’y a pas d’humanisme sans une certaine maturité, historique et individuelle. L’histoire des peuples comme la biographie des hommes montre que l’humanisme n’est pas primitif, et qu’il n’apparaît que lorsque l’être a su trouver son équilibre, sa mesure, comme était l’entéléchie défini par le plein accomplissement du mevtrion. Mais il n’y a pas non plus d’humanisme sans une certaine chaleur affective, sans une sorte d’enthousiasme et de montée de l’être. Le véritable humanisme sera donc un mixte de maturité et de jeunesse, si l’on définit par maturité le sens de la mesure interne et par jeunesse le sens de l’enthousiasme. »
Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques cité par: Giovanni Carrozzini, «Technique et humanisme. Günther Anders et Gilbert Simondon», Revue Appareil [En ligne], n° 2, 2008, Numéros, mis à jour le : 05/09/2008, URL : http://revues.mshparisnord.org/appareil/index.php?id=577. CC

Lhansen-Love a dit…

merci pour l'extrait. Evidemment je suis d'accord.. La jeunesse a du bon. Lisez là dessus Le lièvre de Patagonie de Lanzmann

Lhansen-Love a dit…

Je ne comprends pas..
N'y a-t-il une ambiguïté? Voulez-vous dire
Y a-t-il une ambiguïté? Ou au contraire: "n'y a-t-il aucune ambiguïté"?

Quant au 3 ième § , je ne comprends pas du tout..
"Aliènation: terme rhétorique"????????
"cartésianisme"?

Camille a dit…

Je me permets de revenir sur cet article bien qu'il soit déjà dans les messages anciens... Ca me semble important.
Je voulais dire "n'y a-t-il pas une ambiguïté".
Le système libéral est un système d'aliénation car qui dit droit de propriété dit domination (je fais travailler des gens pour moi, ils m'obéissent). Il s'appuie sur les inégalités. Et c'est quelque chose de bien concret... Pourquoi faudrait-il l'accepter ? Ce n'est pas moral - et si bien des jeunes qui sont en mesure d'en tirer profit le refusent ce n'est pas le fait d'une simple crise d'adolescence, d'un rejet ridiculement caricatural, c'est parce que ce n'est pas moralement acceptable.