jeudi 13 décembre 2007

"Thérèse" de Alain Cavalier

Ex-voto de Philippe de Champaigne

(aujourd'hui nous avons vu Thérèse avec mes élèves)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

oh ce film ...Bizarrre ..trés bizarre et dérengeant et mettant mal à l'aise ...je trouve qu'on en oublie d'ailleurs le sujet pour lequel nous le regardions : la sublimation ...

Lhansen-Love a dit…

Il s'agit bien de sublimation pourtant, aucun doute là-dessus.
Mais il faut aussi penser à ce que Nietzsche dit de la "spiritualisation de la souffrance" chère aux croyants.
Il y a dans toute religion ascètique une volonté de mort, une pulsion de mort qui prend dans ce film toutes les formes possibles : auto-destruction, masochisme, cruauté, sadisme (le comportement de la Prieure, par exemple) régression et infantilisation, perversion (le jeu avec le bébé en bois) et perversité (scène de flagellation)...Et tout cela pour quoi.. car c'est le néant que Thérèse affronte au bout du compte.
Ce n'est pas un film béat sur la religion...
"L'Eglise est une entreprise de transport vers l'éternité qui n'évite le discrédit que parce que l'on est sans nouvelles des voyageurs" (Kiekegaard)
Un film dérangeant, c'est sûr!