Voici un article qui intéressera mes élèves de H.K. ce soir dans le Monde ("Qui a sauvé le christ ? Frederic Lenoir analyse les rapports entre foi et raison").
Frederic Lenoir dans son dernier livre (Le Christ philosophe) tente de démontrer que le chritianisme est la matrice de notre modernité occidentale , que l'éthique du christ a forgé notre identité , mais ceci, d'après F. Lenoir, surtout grâce à la contribution critique des philosophes des Lumières et même des "philosophes du soupçon" (Nietzsche, Freud, Marx)
Frederic Lenoir dans son dernier livre (Le Christ philosophe) tente de démontrer que le chritianisme est la matrice de notre modernité occidentale , que l'éthique du christ a forgé notre identité , mais ceci, d'après F. Lenoir, surtout grâce à la contribution critique des philosophes des Lumières et même des "philosophes du soupçon" (Nietzsche, Freud, Marx)
Thèse séduisante, rétorque Henri Tincq, mais qui oublie quelle fut la part prise par l'Eglise, les théologiens ou les philosophes chrétiens, également, dans l'émergence de l'humanisme rationnel:
"Si elle n'est pas pensée, la foi n'est rien" Saint Augustin
"La foi est la servante de la raison" Saint Thomas.
Et pour finir cette question de Henri Tincq :
"Livrée à elle-même, devenue folle, la raison n'a-t-elle pas conduit à la mort de Dieu et risqué la "mort de l'homme" (Auschwitz et Goulag)
5 commentaires:
Tiens, je suis en train de travailler sur "Frankenstein ou les délires de la raison".
Monette Vacquin répondrait 100% oui à la question de Henri Tincq. Un grand mélange de rationalisation, d'utilitarisme, de matérialisme, de technique etc a bel et bien risqué la mort de l'homme.
Bon..c'est un peu rapide, je développerai le jour de l'exposé !
Oui, je sais bien!
dites : Nicolas M. ?
D'accord, je dirai Nicolas M.
C'est aussi la thèse que soutient Todorov dans son "L'esprit des lumières" (Laffont, 2006).
On peut lire, page 83, au chapitre l'humanité, que Les philosophes des lumières n'ont fait que reprendre le propos de Saint Paul : "Celui qui aime autrui a rempli la Loi". Les lumières ne sont pas une révolution par rapport à cet aspect de la doctrine paulinienne mais seulement un "infléchissement".
Et Todorov de citer Lessing : "Il que les hommes s'en tiennent à l'amour chrétien, peut importe ce qui arrive à la religion chrétienne.", plus loin, une citation de Franklin : "le culte le plus agréable à Dieu est l'amour de l'homme [...] ce n'est pas pour l'amour du Christ que je vous offre ma maison mais pour l'amour de vous."
Les lumières ne sont pas en rupture avec le propos du Christ, mais en serait simplement une forme modernisée, en rupture avec la forme médiévale. Aussi, respecter l'esprit des Lumières (c'est-à-dire adopter aussi à son endroit une attitude critique) ce n'est pas risquer la mort de l'homme, plutôt que de céder à l'injonction de Jean-Paul II ou de Bonald écoutons la leçon de Rousseau : "l'homme est un être trop noble pour devoir simplement servir d'instrument à d'autres". Oui dieu est mort, mais non, tout n'est pas permis.
Passionnant, merci Florian. Décidemment tout le monde y vient à l'Europe chrétienne. Pas que A.F.
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