J'ai vu le film, mais c'est moi qui pose la question:
qu'en avez-vous pensé?
6 commentaires:
Anonyme
a dit…
Comme je vous l'ai dit, j'ai aimé. Comment ne pas être touché par cette quête d'authenticité qui anime ce jeune garçon et qui le conduit into the wild justement. Ca ne peut faire que du bien : un "gros" film qui fait l'éloge de la nature, de l'authenticité, de la pensée, de la contemplation, de la solitude mais également du partage et de l'amour...Donc sur le fond, oui, j'ai été assez touché..Je dirais même presque rassuré après avoir découvert quelques heures avant la "prouesse" des cochons fluos...
En revanche sur la forme c'est différent..je n'ai globalement pas apprécié la musique. Je n'ai pas non plus aimé les scènes qui tombent dans un excès de lyrisme presque "made in USA". Comme cette scène où il parvient au sommet de la montagne : après un instant de contemplation il ferme les yeux et tend les bras avec en fond une musique niaise..le mouvement circulaire de la caméra est également nul. Globalement Sean Penn m'a un peu déçu dans sa manière de filmer la nature. Il y a néanmoins de très belles scènes mais je m'attendais à une relation beaucoup plus intense entre le jeune homme et ce monde sauvage. Une relation plus instinctive et sensuelle que l'on peut retrouver dans Vendredi ou les lymbes du Pacifique de Tournier par exemple. C'est ça en fait qui m'a déçu.
Oui, je suis assez réservée sur ce film. Je n'en nie pas les qualités... Mais il y a en effet excès de procédés grandiloquents, par moment on se croirait dans une pub pour Air France (elles sont très belles ,d 'ailleurs.. J'aime beaucoup celle où on voit une fille sur un ponton qui fait semblant de lire et puis qui s'endort aussitôt...) Quant au message... Je prèfère Gerry de Gus Van Sant, ou les films de Terrence Malick... Je vais vous chercher un texte de Rousseau sur le fantasme de la liberté sauvage...
A la sortie j'étais très cynique: "Lyrique, grandiloquent, paysages filmés genre reportage "Géo", patati patata..." N'empêche, j'ai été soufflée. J'ai des frissons quand j'y pense: liberté, survie, danger... C'est un film à dévorer. Pas très subtil? Soit car tout est extrême dans ce film, ce qui permet à Sean Penn de démasquer l'absolue absence de courage de ses spectateurs. Dans la salle: que des bobos terrifiés (et moi donc!) et profondément exaltés, aux réflexes tellement conditionnés que quand il brûle ses derniers dollars: "Ooooh...!" Son personnage, qu'on adore, qu'il adore, c'est l'idéal dont on a tous rêvé, un fantasme bien enfoui... Un héros auquel on ne voudrait surtout pas ressembler.
Professeur de philosophie, auteur et éditrice d'ouvrages de philosophie (Belin et Hatier )
Mes derniers ouvrages:
Philosophie de A à Z (Hatier)
Cours particulier de philosophie (Belin) La philo en dix leçons (le webpedagogique)
6 commentaires:
Comme je vous l'ai dit, j'ai aimé.
Comment ne pas être touché par cette quête d'authenticité qui anime ce jeune garçon et qui le conduit into the wild justement.
Ca ne peut faire que du bien : un "gros" film qui fait l'éloge de la nature, de l'authenticité, de la pensée, de la contemplation, de la solitude mais également du partage et de l'amour...Donc sur le fond, oui, j'ai été assez touché..Je dirais même presque rassuré après avoir découvert quelques heures avant la "prouesse" des cochons fluos...
En revanche sur la forme c'est différent..je n'ai globalement pas apprécié la musique. Je n'ai pas non plus aimé les scènes qui tombent dans un excès de lyrisme presque "made in USA". Comme cette scène où il parvient au sommet de la montagne : après un instant de contemplation il ferme les yeux et tend les bras avec en fond une musique niaise..le mouvement circulaire de la caméra est également nul. Globalement Sean Penn m'a un peu déçu dans sa manière de filmer la nature.
Il y a néanmoins de très belles scènes mais je m'attendais à une relation beaucoup plus intense entre le jeune homme et ce monde sauvage. Une relation plus instinctive et sensuelle que l'on peut retrouver dans Vendredi ou les lymbes du Pacifique de Tournier par exemple.
C'est ça en fait qui m'a déçu.
Bon et vous ?
Pourquoi ne m'a t-il pas emmené avec lui?
J'ai pleuré, encore pleuré et encore pleuré.
Et vous?
anonyme: vous êtes un anonyme, ou une anonyme?
Il est manifeste que ce jeune homme ne cherchait pas une compagne...
Oui, je suis assez réservée sur ce film.
Je n'en nie pas les qualités...
Mais il y a en effet excès de procédés grandiloquents, par moment on se croirait dans une pub pour Air France (elles sont très belles ,d 'ailleurs.. J'aime beaucoup celle où on voit une fille sur un ponton qui fait semblant de lire et puis qui s'endort aussitôt...)
Quant au message...
Je prèfère Gerry de Gus Van Sant, ou les films de Terrence Malick...
Je vais vous chercher un texte de Rousseau sur le fantasme de la liberté sauvage...
Non pas un texte de Rousseau, un texte de Arendt..
A la sortie j'étais très cynique: "Lyrique, grandiloquent, paysages filmés genre reportage "Géo", patati patata..." N'empêche, j'ai été soufflée. J'ai des frissons quand j'y pense: liberté, survie, danger... C'est un film à dévorer. Pas très subtil? Soit car tout est extrême dans ce film, ce qui permet à Sean Penn de démasquer l'absolue absence de courage de ses spectateurs. Dans la salle: que des bobos terrifiés (et moi donc!) et profondément exaltés, aux réflexes tellement conditionnés que quand il brûle ses derniers dollars: "Ooooh...!" Son personnage, qu'on adore, qu'il adore, c'est l'idéal dont on a tous rêvé, un fantasme bien enfoui... Un héros auquel on ne voudrait surtout pas ressembler.
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