mercredi 27 février 2008
Le bonheur
"J'ai beaucoup pensé au bonheur idéal, et je pense avoir fait là-dessus des découvertes notables.
Évidemment il consiste, lorsqu'il fait chaud, à sommeiller près de la mare. Une odeur délicieuse sort du fumier qui fermente ; les brins de paille lustrés luisent au soleil. Les dindons tournent l'oeil amoureusement, et laissent tomber sur leur bec leur panache de chair rouge. Les poules creusent la paille et enfoncent leur large ventre pour aspirer la chaleur qui monte. La mare scintille, fourmillante d'insectes qui grouillent et font lever des bulles à sa surface. L'âpre blancheur des murs rend plus profonds les enfoncements bleuâtres où les moucherons bruissent. Les yeux demi-fermés, on rêve et, comme on ne pense plus guère, on ne souhaite plus rien.L'hiver, la félicité est d'être assis au coin du feu, dans la cuisine. Les petites langues de la flamme lèchent la bûche et se dardent parmi des pétillements, les sarments craquent et se tordent, et la fumée enroulée monte dans le conduit noir jusqu'au ciel. Cependant la broche tourne, d'un tic-tac harmonieux et caressant. La volaille embrochée roussit, brunit, devient splendide ; la graisse qui l'humecte adoucit ses teintes ; une odeur réjouissante vient picoter l'odorat ; on passe involontairement sa langue sur les lèvres ; on respire les divines émanations du lard ; les yeux au ciel, dans une grave extase, on attend que la cuisinière débroche la bête et vous en offre ce qui vous revient.Celui qui mange est heureux ; celui qui digère est plus heureux ; celui qui sommeille en digérant est plus heureux encore. Tout le reste n'est que vanité et impatience d'esprit. Le mortel fortuné est celui qui, chaudement roulé en boule et le ventre plein, sent son estomac qui opère et sa peau qui s épanouit. Un chatouillement exquis pénètre et remue doucement les fibres. Le dehors et le dedans jouissent par tous leurs nerfs. Certainement si le monde est un grand Dieu bienheureux, comme nos sages le disent, la terre doit être un ventre immense occupé de toute éternité à digérer les créatures et à chauffer sa peau ronde au soleil".
Vie et opinions philosophiques d'un chat
Vie et opinions philosophiques d'un chat
Hippollyte Taine
mardi 26 février 2008
Quand la fiction précède et annonce la réalité
Le créateur de la série The west Wing (La maison blanche) avoue avoir observé les débuts d' Obama, et avoir anticipé son succès, pour la série dont il est le scénariste ( entendu ce matin à France culture).
Un cas intéressant de " prédiction auto-productrice" si le succès de Obama se confirme)
Lire aussi Rue 89
Le site de notation des profs: vers une interdiction ou une sanction?
Si certains d'entre vous ont des lumières juridiques, pourraient-il me dire ce que dit la loi et ce que peut décider le CNIL?
Dans quelle mesure peut-on considérer que les personnes "notées" sont lésées?
Et comment faire pour empêcher d'autres sites ou blogs de prendre le relai??? PC Impact
Dans quelle mesure peut-on considérer que les personnes "notées" sont lésées?
Et comment faire pour empêcher d'autres sites ou blogs de prendre le relai??? PC Impact
"Touche-moi pas tu me salis"
On raconte que le grand Alexandre a rendu visite à Diogène et que celui-ci lui aurait craché à la figure. Alexandre lui aurait demandé pourquoi il faisait cela. Diogène aurait répondu : "c'est l'endroit le plus sale que j'ai pu trouvé". On se sait pas ce qu'a répondu Alexandre ...
Selon une autre version, plus soft, Diogène aurait dit:
Selon une autre version, plus soft, Diogène aurait dit:
"Ote-toi de mon soleil" (et Alexandre aurait répondu :Si je n'étais Alexandre, je voudrais être Diogène")
Quant à Mitterrand, il faisait dit-on, des mots d'esprit (Exemple : "Mitterrand fous le camp !". Réponse du chef d'Etat: "rime pauvre")
Les regrets de Sarkozy : Le Point
samedi 23 février 2008
"Dans la gueule des occidentaux"?????
"Le Kosovo crée un précédent horrible qui va revenir dans la gueule des occidentaux". Vladimir Poutine
L'auteur pourrait-il éventuellement préciser sa "pensée"?
Lire "Une guerre impossible à gagner" Courrier international
"Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin"
"Contre la Shoah et l'émotion"
A propos du projet Sarkozy : lire les utiles commentaires, et trouver les références, sur le site de Hugo Billard
(devant une telle avalanche d'objections, comment ne pas être pour le moins remué..)
(devant une telle avalanche d'objections, comment ne pas être pour le moins remué..)
jeudi 21 février 2008
mercredi 20 février 2008
Xavier Darcos présente l'école de demain
C'est-à-dire l'école de papa, l'école d'avant 68.
Projet de bon sens, semble-t-il.. Qu'en pensez-vous?NouvelObs
Nicolas Sarkozy : la chute continue..
Il en serait à 36 % d'opinions favorables.
( A ce rythme, il va descendre jusquà zéro d'ici deux mois.. Je me demandais si les nombres négatifs étaient prévus par les Instituts de sondage, comme pour les thèmes latins: -5, -10 etc..)
Le Figaro
( A ce rythme, il va descendre jusquà zéro d'ici deux mois.. Je me demandais si les nombres négatifs étaient prévus par les Instituts de sondage, comme pour les thèmes latins: -5, -10 etc..)
Le Figaro
mardi 19 février 2008
lundi 18 février 2008
Nouvelle blague
Françoise de Panafieu propose à Marielle de Sarnez de prendre avec elle la Mairie de Paris. Qui peut le croire? Quand on sait ce que Bayrou dit et pense de Sarkozy...
Peut-être l'ai-je rêvé? Une hallucination?
Quelqu'un d'autre peut-il en témoigner?
Hum .. deux "maire de l'essentiel"? Panafieu
Enfants de CM 1 et Shoah : Darcos prendra son temps
Cela paraît préférable en effet... Libé
(je note que F. Hollande a changé d'avis et se range du côté des opposants - plus nombreux-au projet)
(je note que F. Hollande a changé d'avis et se range du côté des opposants - plus nombreux-au projet)
dimanche 17 février 2008
Berlinale, Ours d'Or 2008
"Troupe d'élite" 20 minutes
On peut supposer que ce film ne constituera pas une contribution décisive au progrès des causes non violentes dans le monde (les critiques américaines disent que le film est "fascisant")
On peut supposer que ce film ne constituera pas une contribution décisive au progrès des causes non violentes dans le monde (les critiques américaines disent que le film est "fascisant")
Méfiance, méfiance...
Libé : Didier Péron pas emballé non plus : ici
samedi 16 février 2008
T.V élitiste
Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans
Est-ce le même Dieu?
Vous pouvez l'écouter sur le Net (Répliques) ou sinon lire le livre du Pére Jourdan, préfacé par Remi Brague
Vers une TV élitiste?
Le débat à propos de la suppression de la pub sur les chaînes publiques conduit les journalistes concernés , mais aussi Julliard et Ferry ce matin, à poser la question: "allons-nous vers une télé publique élitiste?"
Ce serait très grave..
J'ai cru comprendre que "élitiste" signifie : effroyable, puant, exécrable. Exemple, sans cesse repris: Arte!
Donc rien n'est plus urgent que d'empêcher ce risque majeur: une télé sans pub menacée d'ennuyer les contribuables.
Pas (assez)de financement, moins sport, pas de TV-réalité, ni de star système... terrible en effet!
Pas (assez)de financement, moins sport, pas de TV-réalité, ni de star système... terrible en effet!
"Les intellectuels au chevet de la démocratie"
C'est le dossier de Libé, aujourd'hui, à acheter de toute urgence.
Même si le titre est une pure tromperie: "Ces intellectuels qui rejettent la démocratie". En effet Marcel Gauchet ne rejette pas la démocratie, mais parle d'une crise qui ne remet absolument pas en cause les raisons de la soutenir... On ne saurait mettre dans le même sac Olivier Mongin, Pierre Ronsanvallon et les activistes fascisants que sont Zizeck (version populiste) et Badiou (version sophistiquée)
Même si le titre est une pure tromperie: "Ces intellectuels qui rejettent la démocratie". En effet Marcel Gauchet ne rejette pas la démocratie, mais parle d'une crise qui ne remet absolument pas en cause les raisons de la soutenir... On ne saurait mettre dans le même sac Olivier Mongin, Pierre Ronsanvallon et les activistes fascisants que sont Zizeck (version populiste) et Badiou (version sophistiquée)
Extraits:
Slavoj Zizeck: "seule la violence populaire permettra aux classes défavorisées de se faire entendre dans des démocraties libérales". Ou, à propos de Chavèz : "pour défendre ça (inclure les pauvres dans un processus politique) il a le droit d'utiliser l'appareil d'Etat -appellez ça terreur, si vous voulez"
Alain Badiou: A propos de l'élection de Sarkozy, il déplore : "qu'on ne puisse même pas villipender ces absurdes votants"[..] " on est obligé de se réjouir" [...] "ils ont organisé un désastre, mais gloire à eux".
Et voici au contraire le point de vue de Marcel Gauchet : les crises de la démocratie (début XX ième et actuelle) ont en commun "une affirmation forte des principes démocratiques".
Quant aux "propositions" des deux philosophes activistes : "elles témoignent de la décomposition de l'intelligence politique de la gauche extrême". Et enfin: " Brandir le mot de communisme comme une espèce de surmoi sans base, c'est faire du bruit avec la bouche pour impressionner les gogos"
Lire aussi ma fiche sur Marcel Gauchet et la condition politique ici
Rétropédalage
Il paraît que Xavier Darcos est bien ennuyé et essaye de calmer la tempête...
Mes chers amis philosophes Luc Ferry et Jacques Julliard sont remontés tous les deux contre le projet Sarkozy concernant la mémoire des enfants juifs! ...
Argument principal: ce serait contre-productif. Il ne faut pas raviver la guerre des mémoires...et arrêter un peu, de façon générale, avec la promotion incessante du "devoir de mémoire"....
Par ailleurs Jacques Julliard dit : "il faut que N.S. cesse de "balancer un fumigène par jour"!
(Pour ma part , je veux bien reconnaître que la balance penche du côté des "non".
Toutefois, Luc Ferry reconnaît, comme moi, l'échec de l'instruction civique et de la morale sont aussi efficaces que "la rosée sur les plumes d'un canard".
Il propose au contraire de multiplier les récits (de la Shoah, entre autres) en classe (littérature, et films bien sûr...) ).
Toutefois, Luc Ferry reconnaît, comme moi, l'échec de l'instruction civique et de la morale sont aussi efficaces que "la rosée sur les plumes d'un canard".
Il propose au contraire de multiplier les récits (de la Shoah, entre autres) en classe (littérature, et films bien sûr...) ).
vendredi 15 février 2008
Simone Veil s'oppose à Nicolas Sarkozy
Voici son point de vue: Nouvel Obs
( Elle a raison - en effet il ne peut être question d ' "identification". Mais qui parle d'identification?
Ensuite quand elle dit : "nous avons essayé d'épargner nos propres enfants", elle sait de quoi elle parle!
Mais le temps a passé, et je ne crois pas que l'on doive forcément continuer à tenir ces sujets comme des tabous, jusqu'à la fin des temps... cf le débat dépassé sur le film de Spielberg, La liste de Schindler)
Quant à ce qu'elle dit des enseignants, c'est très gentil, mais je crois que le discours du prof reste très insignifiant, irréel aux yeux des écoliers...
J'ai appris dernièrement que les allemands allaient diffuser des bandes dessinées expliquant la Shoah dans toutes les écoles primaires.
Sur le coup j'ai trouvé cela déplacé. Mais, après tout, ce n'est sans doute pas une mauvaise idée... Dans un souci d'initier vraiment les enfants à la vérité, et très tôt, là encore?
On imagine si une telle proposition avait été exprimée en France! )
( Elle a raison - en effet il ne peut être question d ' "identification". Mais qui parle d'identification?
Ensuite quand elle dit : "nous avons essayé d'épargner nos propres enfants", elle sait de quoi elle parle!
Mais le temps a passé, et je ne crois pas que l'on doive forcément continuer à tenir ces sujets comme des tabous, jusqu'à la fin des temps... cf le débat dépassé sur le film de Spielberg, La liste de Schindler)
Quant à ce qu'elle dit des enseignants, c'est très gentil, mais je crois que le discours du prof reste très insignifiant, irréel aux yeux des écoliers...
J'ai appris dernièrement que les allemands allaient diffuser des bandes dessinées expliquant la Shoah dans toutes les écoles primaires.
Sur le coup j'ai trouvé cela déplacé. Mais, après tout, ce n'est sans doute pas une mauvaise idée... Dans un souci d'initier vraiment les enfants à la vérité, et très tôt, là encore?
On imagine si une telle proposition avait été exprimée en France! )
Le bilan globalement positif de Poutine
D'après Poutine!
C'est plus que "globalement positif", c'est en tous points excellent : "Tous les buts fixés ont été atteints, dit-il, et je ne vois aucun échec sérieux".
Et cela tombe vraiment très bien, puisque le Président va revenir en tant que .. Premier ministre, afin de poursuivre une politique décidemment irréprochable ....
Et cela tombe vraiment très bien, puisque le Président va revenir en tant que .. Premier ministre, afin de poursuivre une politique décidemment irréprochable ....
(Tchétchénie? Koursk? Beslan, Anna Politovskaia ????)
Quant aux donneurs de leçon européens: "qu'ils restent chez eux apprendre à leurs femmes à faire la soupe aux choux".
Sympathique, décidemment..
Mémoire des enfants de la shoah, une belle idée
Il existe quelques personnes sensées qui sont favorables à l'idée de Sarkozy concernant la mémoire des enfants juifs disparus. C'est le cas de Serge Klarsfeld et de François Hollande (Libé)
(L'argument: "pauvres petits, tant de violence, cela pourrait les traumatiser", laisse songeur.
Enfant, j'avais un crucifix au dessus de mon lit, et je trouvais cette image terrible, insupportable. Cependant, je me suis remise de ce traumatisme, et je ne suis pas la seule, semble-t-il..
Enfant, j'avais un crucifix au dessus de mon lit, et je trouvais cette image terrible, insupportable. Cependant, je me suis remise de ce traumatisme, et je ne suis pas la seule, semble-t-il..
L'autre argument -"pourquoi seulement les juifs" - mérite-t-il seulement d'être discuté?)
Pour lire tous les arguments contre, c'est encore Libé, évidemment..
Delanoë est un tocard
D'après Mm Panafieu dont on attend des explications.
(avez-vous le sketche à la TV où elle dit une chose puis le nie, puis le répète?)
On dirait, en attendant , que les parisiens aiment bien leur tocard... (Libé)
Site de notation des profs, suite
Les syndicats en appellent à la justice , décision attendue le 6 mars Libé
Festival de Berlin
Les heureux participants ne sont pas emballés pour le moment (The Gardian, à propos du film de Madonna: "son film est tellement nul qu'à la sortie certains festivaliers erraient en état de choc clinique, miaulant comme des chats maltraités" ). Voir aussi Libé
(Pour ce qui me concerne, j'attends avec impatience le compte rendu de notre envoyée spéciale (cinechronique) Anaïs. Je vous en fait part aussitôt..)
jeudi 14 février 2008
La mémoire des enfants disparus
Tollé général , évidemment! Nouvel Obs
C'est une belle idée, pourtant...
('j ai limpression que quoi que propose N.S., dans le contexte actuel, ce sera toujours jugé négativement..)
Bon je retourne voir A vous de juger...
C'est une belle idée, pourtant...
('j ai limpression que quoi que propose N.S., dans le contexte actuel, ce sera toujours jugé négativement..)
Bon je retourne voir A vous de juger...
mercredi 13 février 2008
Le saviez-vous?
Obama a voté pour le Patriot act, pour le mur de la frontière mexicaine et il souhaite donner à l'armée américaine 100 000 militaires de plus..
Le culte d' "Obama super-star " Le Monde
Le droit d'ingérence et la guerre juste
Londres justifie le droit d'ingérence avec l'argument suivant : "La Grande-Bretagne entend exercer son devoir moral de répandre la démocratie" Le Monde
Le Nouvel Obs amorce une auto-critique
Jean Daniel: "publier le SMS était une erreur" ici
Lire aussi le papier de Alain Duhamel: "le SMS : une transgression de trop"
Totalitarisme et démocratie (la presse contaminée par Internet?)
On définit habituellement le totalitarisme comme le système politique qui abolit la distinction entre sphère publique et sphère privée.
Or des événements récents témoignent du fait que sous nos tropiques, la séparation entre le privé et le public peut également être remise en cause (voir l' analyse de Robert Redeker ci-dessous).
Or des événements récents témoignent du fait que sous nos tropiques, la séparation entre le privé et le public peut également être remise en cause (voir l' analyse de Robert Redeker ci-dessous).
Le "totalitarisme" ne concernerait pas seulement les Etats autoritaires imposant leur politique au peuple opprimé et impuissant. Curieusement, des pulsions totalitaires existeraient parfois aussi dans des systèmes libéraux, et ces inclinations seraient paradoxalement portées par des contre-pouvoirs tout puissants et libres!
C'est à n'y plus rien comprendre!
C'est à n'y plus rien comprendre!
Sauf que Tocqueville (et H. Arendt) ont depuis longtemps compris que la tentation totalitaire peut être inhérente à la société elle-même
Tocqueville annonce la possibilité d'un "pouvoir immense et tutélaire" qui "aime que les citoyens se réjouissent pouvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir" (De la démocrtie en Amérique, Tome 2, Livre 4, chapitre 6) "Il ne tyrannise point, il gêne, il comprime; il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.
J'ai toujours cru que cette sorte de servitude, réglée, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu'on ne l'imagine avec quelques-unes des formes extérieures de la liberté, et qu'il ne lui serait pas impossible de s'établir à l'ombre même de la souveraineté du peuple" (Ibid)
mardi 12 février 2008
"Une bonne nouvelle pour tout le monde"
Voici le texte de Dick Howard paru aujhourd'hui dans Ouest France (merci Dick)
"Dans la course à l'investiture pour la présidentielle américaine, Hillary Clinton et Barak Obama sont au coude à coude, avec, peut-être, un léger avantage à ce demir. En attendant les votes de l'Ohio et du Texas (4 mars), des signes de changements valent d'être relevés.Qu'ont dit les sondages réalisés à fa sortie des urries, après le super-tuesday (5 février)? Les supporters d'Hillary Clinton seraient, à forte majorité, des femmes personnes âgées et des moins fortunés, alors que ceux de Barak Obama seraient des Afro,-Américains, des jeunes et les mieux éduqués.• Est-ce un conflit de classe au sein du Parti démocrate, héritier pourtant du NewDeal de Roosevelt et censé représenter les laissés-pour-compte de la société capitaliste?Chez les démocrates amériricains, il ne s'agit pas seulement d'une lutte pour le pouvoir, mais, avant tout, du contraste entre deux visions de l'avenir américain. Sortons d'abord d'un contresens. Les commentateurs parlent d'États « rouges » et d'États « bleus ». On dirait que les « rouges » sont les États qui penchent à gauche, les "bleus" à droite.
Or, les Américains ne comprennent rien à la vieille histoire de la lutte des classes à l'européenne. Ainsi, les animateurs de la télévision ont imposé le schéma inverse sur la carte électorale: les bleus sont donc les démocrates.Le triomphe du Parti républicain, sous Ronald Reagan et ses successeurs, est parti de l'ouest du pays. En1964, Barry Goldwater, sénateur de l'Arizona (comme l'est John McCain) gagnait la nomination républicaine et partait en guerre contre l'establishment de la côte Est. Goldwater fut battu à plate couture par Lyndon Johnson .Mais Reagan, un acteur médiocre, s'est fait remarquer par son discours de soutien au candidat. Pour lui, il s'agissait de défendre des principes. Une réaction à forts relents libertaires s'est développée à partir de ces bases, à l'Ouest.Or, depuis quelques années, le moteur s'est inversé. Des onze États de l'Ouest, huit sont actuellement gouvemés par des démocrates. Au-delà de facteurs locaux, il semble que le même esprit libertaire - je dirais démocratique - est entré en révolte contre la main trop lourde et centralisatrice du gouvernement Bush. Celui-ci semble vouloir démontrer la vérité du vieil adage selon lequel " le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument». C'est l'une des raisons de l'impopularité du Président qui peine à dépasser 30% dans les sondages.Barak Obama obtient des victoires nettes dans ceux de ces États qui ont voté, Pour bien comprendre son avancée, il faut passer au politique.Un chiffre du 5 février est frappant. Étant donné sa forte population noire, on n'était pas étonné que l'État sudiste de la Géorgie avait donné à Barak Obama une forte majorité contre Hillary Clinton Ce qui était frappant, c'est que plusde 40% des démocrates blancs (dont plus de 50 % des hommes blancs) avaient apporté leurs voix au candidat afro-américain.Pour comprendre cet événement, il faut savoir que, lorsque le président Lyndon Johnson paraphait la loi sur les droits civiques des Noirs, en 1964, il disait à des amis que son Parti démocrate venait de perdre le Sud « pour une génération ». Et, en effet, le Parti républicain y est encore dominant.Barak Obama représente une nou velle génération. Ses prédécesseurs insistaient avec juste raison sur le droit des Noirs à partager le gâteau avec d'autres intérêts. Obama semble envisager une autre manière : celle de faire de la politique dont rêvait le mouvement des droits civiques qui voulait faire aprticiper la population noire à la vie démocratique.Il est vrai, comme disent les supporters de Hillary Clinton, qu'il y a une différence entre la poésie de la campagne et la prose du gouvernement. Il est vrai qu'Obama donne souvent l'impression d'être emporté par sa propre éloquence. Et l'élection générale n'aura lieu qu'en novembre.Mais on peut déjà dire que des États du Sud commencent à réintégrer l'Amérique. Cela est une bonne nouvelle pour tout le monde".
(*) Dick Howard : Professeur à Stony Brook University, à New York, auteur de "Aux origines de la pensée politique américaine" (Ed. Buchet-Chastel).
Le saviez-vous?
"Hillary Clinton est une avocate zélée de la peine de mort. Durant les mandats de son mari, elle a milité pour une extension de la liste des crimes fédéraux passibles d'exécution" Le Monde, "Peine de mort pour les économistes" (un titre pas très heureux entre parenthèse)
lundi 11 février 2008
Philippe Meyer, suite..
C'est l'heureux candidat du 5 ième !
Et oui, certains ont cette chance : Le jardin des retours de Hugo Billard
Et oui, certains ont cette chance : Le jardin des retours de Hugo Billard
dimanche 10 février 2008
Bienvenue Ayaan Hirsi Ali!
J'espère que vous serez bientôt française, sous les auspices de Simone de Beauvoir, avec l'appui de Bernard-Henri Levy, Pascal Bruckner, Nicolas Sarkozy, Philippe Val etc... Nous en serons en tout cas très heureux et très fiers!
On peut lire le beau texte de BHL ici
Vie privée, par Robert Redeker
Merci à Robert Redeker, qui me communique cet article paru aujourd'hui 10 février 2008 dans la Dépêche du midi
"Télévisions, radios, journaux abondent de reportages sur la vie privée des politiques, des têtes couronnées, des stars de la mode, du cinéma, de la chanson, du sport. Parallèlement, abandonnant toute pudeur, des anonymes, croyant ainsi se hisser à la hauteur des V.I.P, étalent, entre Delarue, les psy-shows et la téléréalité, leurs petits secrets d’alcôve. Notre société oscille entre l’exaltation, de la protection de la vie privée et sa spectacularisation. Comment expliquer cette contradiction ?
La vie privée, dit-on, est constituée par ce qui dans nos existences ne regarde pas les autres. Lieu de l’intime et du secret, elle tissée par ce que nous faisons et pensons une fois la porte de nos domiciles refermée. Elle est l’espace privatif – celui dont on prive les autres – de la vie. Elle est le refuge de l’élémentaire et de l’animal : nourriture, amour physique, repos, sommeil, déjections, reproduction. La part animale de notre être satisfait ses besoins dans la sphère de l’existence privée. Ces limitations sont de construction récente : au XVIIIème siècle, le Duc de Saint-Simon observe que Mme la Duchesse d’Orléans, épouse du Régent, faisait sentir qu’elle était « petite-fille de France jusque sur sa chaise percée ».
Le privé est l’ensemble des activités dont on n’a pas à rendre compte à la société. Le salarié doit rendre compte de son travail. L’entrepreneur de sa stratégie. Le philosophe de ses idées. Le soldat de l’emploi des armes. Le policier de l’autorité que la société lui délègue. Le Président de la République doit rendre compte de son action politique. Mais ni les uns ni les autres n’ont à rendre compte publiquement de leurs préférences alimentaires, de leurs amours et désamours, de leur intérêt pour la Star’Ac ou de leur penchant pour le jeu. Cette ligne de démarcation traduit la conception de l’homme propre à l’âge bourgeois dans lequel nous sommes entrés avec la Révolution française.
Que voit l’indiscret qui regarde par le trou de la serrure ? Qui se délecte des rubriques « people » ? Pas la différence des hommes, la grandeur de quelques uns, mais ce minimum domestique dans lequel tous les hommes se confondent. Le voyeur se voit lui-même dans l’autre. Le valet de chambre se rassure : le grand homme lui ressemble. Ce qui rend un être humain intéressant, par quoi il se distingue et s’élève au-dessus des autres – son œuvre, son action, son travail – est public. Pasteur ou Einstein intéressent par leurs travaux ; dans la vie privée, ils ne furent qu’ordinaires. Tout le monde a des amours, qu’on soit Napoléon ou qu’on soit Dupont ! Mais des deux, seul Napoléon a été un grand homme ! De fait, le plus secret – cette partie de l’existence que nous protégeons par les barrières de la vie privée - est aussi le plus commun, le plus ordinaire, si bien que le secret, ici, n’est que d’apparence. L’extraordinaire des humains est public, le banal est privé. Ce qui est mystérieux, ce n’est pas la vie privée, que tous les hommes partagent en commun en se la cachant réciproquement, c’est la grandeur, qui transforme certains de nos congénères en exceptions : héros, saints, créateurs. Il y a donc un faux mystère de la vie privée et un vrai mystère de la grandeur.
Pourquoi cette curiosité publique pour la vie privée d’autrui, celle des personnes remarquables, quand chacun peut en deviner par comparaison avec soi la teneur? Selon Tocqueville, la passion des peuples démocratiques est l’égalité. La démocratie supporte mal la grandeur dont elle a pourtant, comme toute société, besoin. Sans grands hommes, pas de société ! Pas de créateurs, pas d’entrepreneurs, pas de dirigeants ! Pas de capitaine pour tenir la barre ! Pas d’artiste ni d’industriel ! Sans hommes et femmes d’exception, aucune vue de l’avenir ! La négation de la grandeur et de l’inégalité plongerait la société dans le nihilisme. La mise en scène, à laquelle la foule accourt, de la vie privée des grands hommes est le compromis que passe la démocratie avec l’inégalité pour la rendre supportable. Elle est la revanche de la vie ordinaire sur la vie exceptionnelle.
Voici la loi de la spectacularisation de la vie privée : ramener le supérieur à l’inférieur, le grand au banal, l’extraordinaire à l’ordinaire. Elle est la rançon que l’égalité démocratique fait payer à l’exception pour lui permettre de continuer d’exister. Son étalage médiatique établit une égalité paradoxale entre les humains : le prince a des maîtresses, des ennuis avec ses fils, une belle-mère, des phlegmons et peut-être des hémorroïdes. Lié à la passion démocratique de l’égalité, ce spectacle, où se joue aussi le ressentiment de la masse contre les élites, est le prix à payer pour l’acceptation de la féconde inégalité".
"Télévisions, radios, journaux abondent de reportages sur la vie privée des politiques, des têtes couronnées, des stars de la mode, du cinéma, de la chanson, du sport. Parallèlement, abandonnant toute pudeur, des anonymes, croyant ainsi se hisser à la hauteur des V.I.P, étalent, entre Delarue, les psy-shows et la téléréalité, leurs petits secrets d’alcôve. Notre société oscille entre l’exaltation, de la protection de la vie privée et sa spectacularisation. Comment expliquer cette contradiction ?
La vie privée, dit-on, est constituée par ce qui dans nos existences ne regarde pas les autres. Lieu de l’intime et du secret, elle tissée par ce que nous faisons et pensons une fois la porte de nos domiciles refermée. Elle est l’espace privatif – celui dont on prive les autres – de la vie. Elle est le refuge de l’élémentaire et de l’animal : nourriture, amour physique, repos, sommeil, déjections, reproduction. La part animale de notre être satisfait ses besoins dans la sphère de l’existence privée. Ces limitations sont de construction récente : au XVIIIème siècle, le Duc de Saint-Simon observe que Mme la Duchesse d’Orléans, épouse du Régent, faisait sentir qu’elle était « petite-fille de France jusque sur sa chaise percée ».
Le privé est l’ensemble des activités dont on n’a pas à rendre compte à la société. Le salarié doit rendre compte de son travail. L’entrepreneur de sa stratégie. Le philosophe de ses idées. Le soldat de l’emploi des armes. Le policier de l’autorité que la société lui délègue. Le Président de la République doit rendre compte de son action politique. Mais ni les uns ni les autres n’ont à rendre compte publiquement de leurs préférences alimentaires, de leurs amours et désamours, de leur intérêt pour la Star’Ac ou de leur penchant pour le jeu. Cette ligne de démarcation traduit la conception de l’homme propre à l’âge bourgeois dans lequel nous sommes entrés avec la Révolution française.
Que voit l’indiscret qui regarde par le trou de la serrure ? Qui se délecte des rubriques « people » ? Pas la différence des hommes, la grandeur de quelques uns, mais ce minimum domestique dans lequel tous les hommes se confondent. Le voyeur se voit lui-même dans l’autre. Le valet de chambre se rassure : le grand homme lui ressemble. Ce qui rend un être humain intéressant, par quoi il se distingue et s’élève au-dessus des autres – son œuvre, son action, son travail – est public. Pasteur ou Einstein intéressent par leurs travaux ; dans la vie privée, ils ne furent qu’ordinaires. Tout le monde a des amours, qu’on soit Napoléon ou qu’on soit Dupont ! Mais des deux, seul Napoléon a été un grand homme ! De fait, le plus secret – cette partie de l’existence que nous protégeons par les barrières de la vie privée - est aussi le plus commun, le plus ordinaire, si bien que le secret, ici, n’est que d’apparence. L’extraordinaire des humains est public, le banal est privé. Ce qui est mystérieux, ce n’est pas la vie privée, que tous les hommes partagent en commun en se la cachant réciproquement, c’est la grandeur, qui transforme certains de nos congénères en exceptions : héros, saints, créateurs. Il y a donc un faux mystère de la vie privée et un vrai mystère de la grandeur.
Pourquoi cette curiosité publique pour la vie privée d’autrui, celle des personnes remarquables, quand chacun peut en deviner par comparaison avec soi la teneur? Selon Tocqueville, la passion des peuples démocratiques est l’égalité. La démocratie supporte mal la grandeur dont elle a pourtant, comme toute société, besoin. Sans grands hommes, pas de société ! Pas de créateurs, pas d’entrepreneurs, pas de dirigeants ! Pas de capitaine pour tenir la barre ! Pas d’artiste ni d’industriel ! Sans hommes et femmes d’exception, aucune vue de l’avenir ! La négation de la grandeur et de l’inégalité plongerait la société dans le nihilisme. La mise en scène, à laquelle la foule accourt, de la vie privée des grands hommes est le compromis que passe la démocratie avec l’inégalité pour la rendre supportable. Elle est la revanche de la vie ordinaire sur la vie exceptionnelle.
Voici la loi de la spectacularisation de la vie privée : ramener le supérieur à l’inférieur, le grand au banal, l’extraordinaire à l’ordinaire. Elle est la rançon que l’égalité démocratique fait payer à l’exception pour lui permettre de continuer d’exister. Son étalage médiatique établit une égalité paradoxale entre les humains : le prince a des maîtresses, des ennuis avec ses fils, une belle-mère, des phlegmons et peut-être des hémorroïdes. Lié à la passion démocratique de l’égalité, ce spectacle, où se joue aussi le ressentiment de la masse contre les élites, est le prix à payer pour l’acceptation de la féconde inégalité".
"S'il ne s'élève plus haut que moi..."
"S"il ne s'élève plus haut que moi
Quelle pauvre chose est l'homme! " (Samuel Daniel)
[...]
"Ne confondons pas l'homme avec l'homme. Impossible de concevoir une différence plus grande que celle qui sépare la vie d'un homme de celle d'un autre. La plupart des hommes, je le crains, ne s'élèvent jamais assez au dessus-d'eux-mêmes pour qu'apparaisse la beauté transcendante et grandiose de leur destinée"
H.D. Thoreau
samedi 9 février 2008
Le choix d'Obama (Ferry et Julliard)
L'un et l'autre pensent que Obama est celui qui sera le plus susceptible de réconcilier l'Amérique et le reste du monde.
Je relève par ailleurs ces propos de Luc Ferry: "Arrêtez de vous lamenter sur le sort du Président. Il y a pire malheur que d'épouser Carla Bruni, une des femmes les plus charmantes de la planète aujourd'hui"...
Et aussi : "le rôle de la pensée critique n'est pas d'aller nager avec les bans de poissons"
(par ailleurs, je suis moins emballée par Obama que ces messieurs. Je me dis que la déception- au bout de quelques mois -quand tout le monde aura compris qu'il ne peut pas stopper le désastre irakien ni enrayer la récession, sera à la hauteur de l'enthousiasme des premiers moments. Comme pour Nicolas Sarkozy, porté un temps par une opinion en plein délire)
La démocratie d'opinion et le royaume des idiots (Internet)
La démocratie d'opinion et le royaume des idiots (Internet)
Emission Répliques : L'opinion est-elle la « Reine du monde » avec J. Julliard, avec Alain Duhamel, 8 Février 2008
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/
En voici quelques extraits:
Alain Finkielkraut: La « démocratie d'opinion » exclut la pluralité (des opinions) qui est indissociable de la démocratie. En ce sens la démocratie d'opinion (au singulier) est une contradiction dans les termes.
Alain Duhamel : Un des problèmes de l'opinion est l'inconstance. Il n'y a, dans l'opinion, ni débat, ni réflexion, ni durée. Bref, ce qui manque, c'est la rationalité...
Jacques Julliard : Oui mais la démocratie représentative connaît aussi des difficultés. Dans une démocratie représentative, une fois le représentant élu, le citoyen n'a plus qu'à se taire. C'est cela qui n'est plus accepté aujourd'hui
[...]
A.D. Il n'est pas vrai que les français sont bâillonnés entre chaque élection!
D'autre part, le problème aujourd'hui c'est la technologie et le pouvoir des nouveaux médias. C'est cela qui rend la démocratie à la fois plus puissante et plus dangereuse
A.F. L'opinion c'est la dictature du « On » (Heidegger). Et le succès de ce qui fait rire, le ricanement aujourd'hui étant le mode le plus habituel de la pensée. C'est pourquoi il faudrait réhabiliter le pluralisme contre l'opinion
A.D. L'erreur, c'est de croire que l'opinion est quelque chose de spontané. L'opinion, ça se fabrique. Comme le dit Bourdieu: « il n'y a pas d'opinion publique ». Or les journalistes ont ici une grande part de responsabilité. Leur nouvelle passion aujourd'hui, c'est de suivre l'opinion. Il n'y a qu'à voir les trois couvertures des trois prinicpaux hebdo cette semaine ( « Le Président qui fait pshitt », « Ce qui cloche », « La déception. ».)
A. F. C'est le régne de la tartufferie médiatique. Ces journalistes qui se lancent dans des diatribes contre la Président et qui dans le même temps font la promotion des livres sur Cécilia etc..
A.D. Cet état d'esprit « bas-romain » prend des proportions inouïes (passion pour les histoires de coeur , de sexe).Le monde de l'information connaît aujourd'hui dans une irrationalité pathologique.
A.F. Internet est devenu le rendez-vous mondial des passions basses. Sur Internet, on se lâche , et ce spectacle est effrayant.
A.D. Les internautes ne sont pas seuls à incriminer.Il y a la responsablité de ceux qui relaient les rumeurs et ce type d' « informations ». Voir le cas du Nouvel Obs faisant état d'un SMS de Nicolas Sarkozy. C'est de VIOL de la vie privée qu'il s'agit!
J.J. Il s'agissait probablement d'une confidence....
A.F. On peut dire adieu à la disticntion vie publique /vie privée
[...]
J.J. La règle de la démocratie, ce n'est pas « le peuple a toujours raison » mais « on ne peut pas avoir raison contre le peuple ». On a toujours peur des nouveaux moyens de communiquer. Autrefois, l'Eglise voulait interdire aux femmes d'apprendre à écrire, de peur qu'elles n'écrivent à leurs amants...
A.F. Oui, mais il y a autre chose. Avec Internet, on est dans le registre de l'immédiat. Et cela déteint sur tout et sur tout le monde. Même le Parlement! Maintenant on fait les lois dans la plus grance précipitation. (ex: la loi sur le logement opposable, la loi sur la détention préventive des cirminels)
A.D. C'es tout le problème d'Internet. Avec ce nouveau média, la démocratie est prête à touters des dérives, toutes les manipulations, comme on l'a vu avec le référendum sur l'Europe; Tout a été dit, n'importe quoi ciruclait sur Internet!
La maladie de la démocratie d'opinion est devenue contagieuse. On fait tout de plus en plus vite; on réfléchit de moins en moins. On légifère d eplus en plus vite, de façon de plus en plus irréfléchieJJ. Les hommes politiques ne devraient pas se soucier en priorité d'être réélus. Un député a le devoir d'oser être impopulire,A.D. Oui, les homme spolitiques le splus marquants sont ceux qui ont su s'opposer à l'opinion.
Lire aussi:
Internet, le nouveau royaume des idiots
http://www.hansen-love.com/article-3827584.html
Ce qu'est la démocratie d'opinion
http://www.hansen-love.com/article-15575862.html
Populisme et télécratie
http://www.hansen-love.com/article-4768915.html
De la démocratie en Amérique
http://209.85.135.104/search?q=cache:zL2rbt0m8LYJ:www.hansen-love.com/article-11894563.html+De+la+démocratie+en+Amérique+Fiche+Pierre+Manent+Hansen-love&hl=fr&ct=clnk&cd=1&gl=fr
L'obscénité démocratique
http://209.85.135.104/search?q=cache:arGH5q2UACsJ:hansen-love.blogspot.com/2007/09/lobscnit-dmocratique-par-regis-debray.html+l%27obscénité+démocratique+hansen-love&hl=fr&ct=clnk&cd=2&gl=fr
vendredi 8 février 2008
Et aussi : à propos d'Into the wild
Le point de vue critique de Clémentine - étudiante aux Etats-Unis - (Franco Américan Views) sur Into the wild et There will be blood
Le programme philosophico-politique du week-end
jeudi 7 février 2008
La plainte de Sarkozy contre le site du Nouvel OBs
C'est dingue cette histoire...
Qui ment?
Comment savoir s'il sagit d'une invention?
L' Obs va être obligé de donner ses sources....
Libé
Qui ment?
Comment savoir s'il sagit d'une invention?
L' Obs va être obligé de donner ses sources....
Libé
"La vérité se signale par elle-même à l'esprit vigilant.."
Lire le très beau texte de Frédéric Dupin , en hommage à Descartes, qui nous incite à devenir adulte
"A la conquête de l'âge adulte" ce soir dans le Monde
Pourquoi la richesse nous rend pauvre
"Je n'ai rien trouvé, dans toute ma vie, d'aussi appauvrissant que la richesse, c'est-à-dire la libre disposition de ressources supérieures à celles que je possédais auparavant, si minimes fussent-elles. Mes façons de vivre en deviennent plus dispendieuses ; le nécessaire et le confort sont plus coûteux qu'autrefois. Ce qui devait me rendre indépendant me fait perdre . mon indépendance et, si mon revenu venait soudain à diminuer, je me trouverais pauvre avec les mêmes ressources qui me suffisaient autrefois.
J'ai eu, au cours de ces cinq dernières années, un peu plus d'argent que pendant les cinq précédentes, ayant vendu des livres et donné des conférences, mais je n'en ai pas été mieux nourri, vêtu, chauffé ou logé, pas un brin plus riche. Peut-être me suis-je moins préoccupé de mon gagne-pain, mais ma vie a été moins sérieuse et, en fin de compte, peut-être ai-je fait faillite ? Qui sait ? peut-être un jour dépendrai-je de la Ville si, comme il est probable, le public se fatigue de mes livres et de mes conférences (ce qui est déjà le cas pour ces dernières). Auparavant, c'était plutôt moi qui portais la Ville sur mon dos.Bref, j'ai perdu mon indépendance sous prétexte de la gagner. Voulez-vous faire un pauvre, donnez-lui mille dollars. Les cent dollars qu'il gagnera ensuite ne vaudront pas plus que les dix qu'il gagnait autrefois. Ayez pitié de lui et gardez vos bienfaits".
J'ai eu, au cours de ces cinq dernières années, un peu plus d'argent que pendant les cinq précédentes, ayant vendu des livres et donné des conférences, mais je n'en ai pas été mieux nourri, vêtu, chauffé ou logé, pas un brin plus riche. Peut-être me suis-je moins préoccupé de mon gagne-pain, mais ma vie a été moins sérieuse et, en fin de compte, peut-être ai-je fait faillite ? Qui sait ? peut-être un jour dépendrai-je de la Ville si, comme il est probable, le public se fatigue de mes livres et de mes conférences (ce qui est déjà le cas pour ces dernières). Auparavant, c'était plutôt moi qui portais la Ville sur mon dos.Bref, j'ai perdu mon indépendance sous prétexte de la gagner. Voulez-vous faire un pauvre, donnez-lui mille dollars. Les cent dollars qu'il gagnera ensuite ne vaudront pas plus que les dix qu'il gagnait autrefois. Ayez pitié de lui et gardez vos bienfaits".
H.D. Thoreau
La sortie du capitalisme et la décroissance
Lire le compte rendu du dernier livre de André Gorz, Ecologica, où il explique pourquoi la décroissance est un impératif de survie! Libé
L'honnêteté mesurée
Intéressant cette enquête..
Depuis 1996, le magazine
canadien « Reader's Digest »
mène cette expérience
dans quinze pays. Il égare
volontairement dans la rue
vingt portefeuilles contenant
l'équivalent de 50 dollars
en monnaie locale, avec les
coordonnées très précises
du supposé propriétaire.
Au Danemark et en Norvège,
100 % des portefeuilles ont
été restitués. En Italie,
dernière du classement,
28 % seulement. La France
se classe 11 sur 15, avec 61 %
de restitutions
canadien « Reader's Digest »
mène cette expérience
dans quinze pays. Il égare
volontairement dans la rue
vingt portefeuilles contenant
l'équivalent de 50 dollars
en monnaie locale, avec les
coordonnées très précises
du supposé propriétaire.
Au Danemark et en Norvège,
100 % des portefeuilles ont
été restitués. En Italie,
dernière du classement,
28 % seulement. La France
se classe 11 sur 15, avec 61 %
de restitutions
( Le Point)
Kant doit en frémir dans sa tombe. Mais cela n'étonnera pas Platon (cf anneau de Gygès)
Comment voulez-vous qu'un peuple de malhonnêtes (nous) soit républicain. Pas de république sans vertu...
Comment voulez-vous qu'un peuple de malhonnêtes (nous) soit républicain. Pas de république sans vertu...
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