samedi 16 février 2008

"Les intellectuels au chevet de la démocratie"



C'est le dossier de Libé, aujourd'hui, à acheter de toute urgence.
Même si le titre est une pure tromperie: "Ces intellectuels qui rejettent la démocratie". En effet Marcel Gauchet ne rejette pas la démocratie, mais parle d'une crise qui ne remet absolument pas en cause les raisons de la soutenir... On ne saurait mettre dans le même sac Olivier Mongin, Pierre Ronsanvallon et les activistes fascisants que sont Zizeck (version populiste) et Badiou (version sophistiquée)


Extraits:


Slavoj Zizeck: "seule la violence populaire permettra aux classes défavorisées de se faire entendre dans des démocraties libérales". Ou, à propos de Chavèz : "pour défendre ça (inclure les pauvres dans un processus politique) il a le droit d'utiliser l'appareil d'Etat -appellez ça terreur, si vous voulez"


Alain Badiou: A propos de l'élection de Sarkozy, il déplore : "qu'on ne puisse même pas villipender ces absurdes votants"[..] " on est obligé de se réjouir" [...] "ils ont organisé un désastre, mais gloire à eux".


Et voici au contraire le point de vue de Marcel Gauchet : les crises de la démocratie (début XX ième et actuelle) ont en commun "une affirmation forte des principes démocratiques".
Quant aux "propositions" des deux philosophes activistes : "elles témoignent de la décomposition de l'intelligence politique de la gauche extrême". Et enfin: " Brandir le mot de communisme comme une espèce de surmoi sans base, c'est faire du bruit avec la bouche pour impressionner les gogos"


Lire aussi ma fiche sur Marcel Gauchet et la condition politique ici


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