vendredi 26 septembre 2008

"La culture est une médiation"


"Ô toi que j'eusse aimée, Ô toi qui le savais" Baudelaire, A une passante

A écouter Alain Finkielkraut, hier soir sur Arte.
Alain Finkielkraut n'a ni portable ni ordinateur. Il admet qu'un ordinateur puisse être nécessaire. Mais pas le portable

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Internet et les portables ne sont peut être pas indispensables mais il faut reconnaître qu'ils sont très utiles dans notre société...

Anonyme a dit…

Des ordinateurs pour les élèves d'école primaire... c'est une blague, ou bien ?

"Pas de pensée possible sans méditation"... Ce qui manque, c'est la concentration, pas l'accès à l'information, ou même la quantité de savoir qu'on emmagasine.
Il y a quand même quelque chose de déstabilisant, de vertigineux dans le fait d’avoir accès à peu près à toute la culture humaine en quelques clics. Pour la concentration (et donc pour la lecture, l'art, la philosophie...), par sûr que ça aide dans le bon sens. Et puis le j’ai tout lu, tout vu, tout bu à la sauce wikipedia...
C'est peut-être du romantisme à deux francs, mais... la vie là-dedans ? et l'expérience ! etc. etc.

Aujourd’hui, avec un peu de chance, Baudelaire aurait pu retrouver sa passante sur facebook...

Lhansen-Love a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Lhansen-Love a dit…

Alain Finkielkraut dit qu'une passante aujourd'hui serait en train de téléphoner sur son portable...
Il dit aussi que c'est tout un art de lire suffisamment peu....

Anonyme a dit…

Mais notre ami connaît-il facebook ?
Pour, de la passante aperçue, "connaître" les amis, les vieilles photos de classe, les centres d'intérêt, son livre préféré et les séries qu'elle regarde...

Je ne sais pas si le portable est nécessaire, mais on s'y accommode bien, et je ne crois pas que le portable change véritablement le caractère des rapports humains : rencontres, expérience, hasard de le vie... Une passante au téléphone, ça reste une passante. Elle sourie, elle semble triste, elle est belle, elle est bizarre - elle m'a regardé !-, elle ne nous quitte plus, on se la rappelle un beau jour, etc.

Je considère internet quand même plus dérangeant. Mais pas nécessairement de quoi s'alarmer, je pense.

Le "autrefois les filles... aujourd'hui scotchées à leur téléphone..." , c'est de la nostalgie gentillette, ou ça doit l'être. L'amour, le flirt, sont dans une certaine mesure inébranlables, en dehors de toute technologie. Internet et tout le truc n'y font rien. On n’en est pas à l'autodafé de la poésie.

L'histoire de la passante qui aujourd'hui aurait un portable m'a d'ailleurs rappelé un autre texte de Baudelaire, Les fenêtres, où il observe, dans un appartement en face de chez lui, une vieille dame, et il s'imagine alors sa vie, il se la raconte en pleurant. C'est un des ses poèmes en prose, cette prose poétique dont l'inspiration lui vient – c’est à peu près ce qu’il dit – du tumulte des grandes villes, de la société moderne.
Le rapprochement est évident ! On a tous eu cette expérience (grandeur de la poésie!), et qui insupporte certains, d'entendre malgré soi une conversation téléphonique, et de s'imaginer alors de quoi la personne peut bien parler, ou bien de se dire que c'est un idiot, ou un marrant, etc. Et quand on s'ennuie (ô Baudelaire) on va, oui, jusqu'à s'imaginer sa vie, comment sont ses amis, ou au moins ce qu'il va faire ce soir.
Bon ça vaut pour moi, mais je connais d'autres gens qui le font, pas vrai...
Et puis avec cette idée que la mordernité voit naître une nouvelle poésie, tout colle quoi!

Mais encore, pour s'imaginer la vie de quelqu'un, peu importe qu'il ait un téléphone portable, alors...

Lhansen-Love a dit…

Facebook, ce n'est pas très poétique.. Le titre, déjà...