Laurence,
La citation de Harold Rosenberg (par Fr. Martel) est fausse, et ne s'applique pas du tout au débat actuel du PS. Rosenberg disait (The spector of démocracy, pp 101-102) "LE MILITANT" (pas l'homme politique) est "un intellectuel qui ne pense pas". Il se référait au militant communiste, celui qui connait la ligne du parti, son analyse globale du monde, et qui est utilise sa "raison" simplement pour ajuster les faits afin de confirmer cette ligne donnée a priori. Je me suis servi souvent de cette citation pour expliquer la distinction kantienne entre le jugement déterminant et le jugement réfléchissant, ce dernier étant fondamental pour celui ou celle qui veut penser le politique. Voyez sur ce point mon livre "De Marx à Kant," traduit il y a longtemps aux PUF et maintenant épuisé!
Quant au problème du PS est son absence de ligne politique. Dick
(Merci Dick ! Mais ce n'est pas très gentil pour le militant! Ce que dit ce philosophe, Harold Rosenberg, c'est qu'un intellectuel qui devient militant renonce à la pensée pour s'en remettre à l'idéologie... "la logique d'une idée". C'est bien cela?
Mais y a-t-il lieu d'opposer, comme vous semblez le faire, le militant et l'homme politique? Sans doute pensez-vous que l'homme politique, lui, "pense" , c'est-à-dire qu'il n'est pas dupe de cette idéologie qui est juste bonne pour les militants?)
Lire également Les intellectuels au chevet du PS sur le blog de F. Martel nonfiction.fr
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