vendredi 18 janvier 2008

Surmoi en berne






C'est drôle..
Ce matin, commentant un texte de Montesquieu sur la vertu (l'amour des lois en tant que telle), "esprit" de la république, que voici:



"Tout dépend donc d'établir, dans la république, cet amour; et c'est à l'inspirer que l'éducation doit être attentive. Mais pour que les enfants puissent l'avoir, il y a un moyen sûr, c'est que les pères l'aient eux-mêmes" Esprit des lois, Livre IV, chapitre 5.


Répondant à une question d'une élève, je remarquais que si les pères n'ont plus de vertu, les enfants n'ont plus de surmoi..
Là dessus je tombe ce soir sur Finkielkraut qui dit .. la même chose ( Emission "Le temps de penser" sur LCP).
Je le cite:

"Je crains de voir apparaître "l'homme sans surmoi"... tant du côté des bling-bling que du côté des bobos..."



(remarquez, on peut se tromper tous les deux)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous êtes trop forte..(et ne vous trompez pas!)

Anonyme a dit…

Pas de Surmoi.. pas de complexe.
L'homme décomplexé est un homme sans Surmoi. Logique.
Pas de surmoi, pas de culpabilité.
Donc tout est permis, même si Dieu existe.
Et là, je ne comprends plus.
Comment être décomplexé et sans Surmoi avec Dieu ?

Lhansen-Love a dit…

La proximité de mes idées et de celles de A.F. ne prouve qu'une chose, ni sa clairvoyance ni mon génie, mais nos sources communes (le plus souvent H. Arendt)
A Florian : je ne crois pas du tout que l' "homme sans surmoi" soit déculpabilisé.
Voir les analyses des psychoses par exemple (faute de "construction de soi") chez Mélanie Klein..
Avoir un surmoi fragmenté ou intermittent (car l'absence de surmoi ne peut être que relative) n'est pas du tout confortable.
"Sans" surmoi, on est plutôt déboussolé il me semble...