mardi 25 novembre 2008

La malaise au PS vu par Freud et Luchini



Il a parfaitement raison: "aimez-vous les uns les autres" , ça peut marcher plus ou moins, quand on a la foi...

Dans le cas contraire, ce que l'on observe EN FAIT c'est que cela ne marche pas.. (en même temps , en disant cela, je sais que je tiens un discours "de droite" puisque quelqu'un de gauche dira qu'il a foi en l'homme)

Freud a dit:

"Aimez-vous les uns les autres: cette maxime se justifie par le fait qu'il n'y a rien de plus contraire à la nature humaine"

"L'homme est en effet tenté de satisfaire son besoin d'agression aux dépense de son prochain, d'exploiter son travail sans dédommagement, de l'utiliser sexuellement sans son consentement, de s'approprier ses biens, de l'humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser, de le tuer. Homo homini lupus" Malaise dans la civilisation, pp 64-65

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci d'avoir répondu hier. En fait, on m'a offert votre "Nietzsche et Mallarmé", que j'ai littéralement dévoré. J'ai donc retrouvé l'Auteure et ai lu son blog, qui ne déçoit pas, comme vous le savez à présent. Votre livre m'a frappé comme recoupant beaucoup un également récent "Shakespeare et Nietzsche", dont l'auteur est de mes amis (parfois ennemi).

Quant à Freud... Et pourquoi pas un peu de Lacan revisité: "La Premier Secrétaire est une homme comme les autres" (ou à peu près - j'entends la citation).
Bien à vous.

Anonyme a dit…

J'oubliais de dire que les deux messages étaient du même internaute, hier, qui s'embrouilla peut-être un peu dans les manipulations. Merci des précisions.

Dro a dit…

Que pensez vous de cette analyse ?
http://philosophie.blogs.liberation.fr/noudelmann/2008/11/50-plus-une-voi.html

Anonyme a dit…

Bas le masque (ce ne serait pas équitable): je suis l'ami en question. Peut-on rebondir sur d'autres parties du blog à la date d'aujourd'hui? J'aurais aimé vous parler de votre rubrique cinéphile. 1. Par parenthèse, je vous trouve un peu sévère avec Pascale Ferran pour "Lady Chatterley". Je voyais dans la référence au muet quelque chose de deleuzien (la fin du tome II, je crois), où il revisite le cinéma muet pour regretter que nous soyons, de son point de vue, encore "derrière" (si je puis dire). 2. J'aime beaucoup les films de James Gray, dont vous parlez très bien ("La Nuit nous appartient"). 3. Sur votre conseil j'ai vu hier "Two Lovers":

Ce film donne vraiment beaucoup à voir-penser. Est-ce que vous ne croyez pas qu'il y a quelque chose d'éminemment girardien dans cette triangulation amoureuse? Finalement, Joaquin P. prend conscience de la nature mimétique de son désir (la main invisible que ramène la mer dans le gant le retient). Et la fin est somme toute tragique: mort des aspirations crues nobles ou absolues, pour une acceptation du monde tel qu'il est, avec un sentiment trouble de douceur et d'amertume (le propre du tragique selon Nietzsche, qui est joie de surmonter la vision terrible du devenir).

C'est mal dit mais je dois vous laisser.
Bien à vous,
PJ.

Anonyme a dit…

Rebonjour,
je crois que je me suis trompé de personne. Laurence, professeur de philosophie, ne serait pas Laure B, auteur de "Nietzsche et Mallarmé", ni des critiques cinéma que j'ai commentées hier ou ce matin?
Tant pis. Vous ferez peut-être passer les compliments. Votre Blog reste très amusant et intéressant.

Anonyme a dit…

l'homme serait par nature égoïste? incapable d'aimer son prochain?

Lhansen-Love a dit…

C'est moi qui vous ai conseillé Two lovers..
Je suis tout-à fait d'accord avec ce que vous dites pour la fin..
En revanche , pour le gant, pourriez-vous mieux expliquer..
Le côté girardien?
Cel me paraît plutôt fitzgeraldien, tout comme le film de Woody Allen dont j'avais ici même proposé mon interprétation.
Le héros désire une pure fiction, un pur mirage, et il ne veut pas de la réalité, malgré tout son attrait objectif...(la sublime fiancée promise et aimante) "le pays des chimères est le seul digne d'être habité"

Lhansen-Love a dit…

Je réponds à Dro.
Oui, Ok, la démocratie fait peur car elle comporte ce risque de l'incapacité de départtager deux candidats 50 % plus une voix, c'est pareil que kif/kif)..
Le risque de l'affrontement, oui, c'est vrai , personne n'aime cela. A la limite, il faudrait décider par ordalie, le vainqueur du tounoi ayant été désigné par Dieu. Ou aux dés, ou encore : le plus jeune a gagné.
Berf, il y a de l'arbitraire dans le processus démocratique, dans la mesure où le 50% / 50% est la tendance de la démocratie, et pas seulement un accident exceptionnel.
Ca veut dire que la démocratie ce n'est pas juste. Parce que prendre un candidat et pas l'autre est arbitraire, et que ceci encore une fois est inhérent à la démocratie..
Ensuite le PS n'est pas un modèle de démocratie. Au PS, voter veut dire tricher, tripatouiller, comme le rpouve le fait que la commission de récolement est une institution!

Anonyme a dit…

A "PJ", qui dans le jeu des masques m'a confondue un temps avec l'auteure de ce blog:
Merci encore une fois de votre intérêt pour "Nietzsche et Mallarmé", et merci donc de votre intérêt, également, pour mes critiques de Cinéchronique.

Sur "Lady Chatterley" (dont je viens de relire ma critique, car tout cela remonte à loin!): "sévère", peut-être. J'avoue avoir été très déçue en sortant de la projection, car j'en attendais beaucoup, trop sans doute: je trouvais (je trouve toujours) l'approche de Pascale Ferran très juste et très belle, cette tentative de saisir l'éveil, le seuil, la caresse des émotions et des saisons - mais si le constat "intellectuel" était là, l'émotion m'a littéralement boudée... Mauvais jour, peut-être - mais votre mot me donne envie de revoir le film (2 ans et un "Nietzsche & Mallarmé" plus tard, on change?).

Quand à Two Lovers, je ne peux que me joindre à vos interprétations: j'ai beaucoup débattu ces derniers jours avec des amis qui n'étaient pas vraiment rentrés dans le film du fait de la "froideur" présumée de Gwyneth et du "manque de crédibilité" de son couple avec l'avocat... Justement, c'est parce qu'on ne quitte jamais le point de vue de Joachim qu'on est condamné à cette perception-là (on ne voit jamais qu'une image, une pâle surface, icône blonde lisse comme du papier glacé) - contre laquelle d'ailleurs s'insurge Gwyneth à plusieurs reprises, en opposant aux déclarations d'amour de son déchiré voisin: "Mais tu ne me connais même pas!" - fantasme, quand tu nous tiens...

Laure B.

Dro a dit…

Je ne voulais pas dire que la politique était arbitraire, ni qu'elle était incapable de départager deux candidats mais au contraire qu'elle est faite pour articuler des affrontements, pour les humaniser et les politiser ("la procédure électorale tente de régler de façon pacifique un conflit qui ne l’est pas"). C'était en réponse à la citation de Freud ("Aimez-vous les uns les autres: cette maxime se justifie par le fait qu'il n'y a rien de plus contraire à la nature humaine"). Eric Aeschimann dit "La «démocratie apaisée» est un oxymore. C’est aussi un rêve dangereux, car négateur de l’essence même de la démocratie". Il affirme que la politique doit trancher et que celui qui l'emporte est celui qui a l’intelligence d’opérer un mouvement, de faire bouger les lignes.

Lhansen-Love a dit…

PJ, pourriez-vous svp introduire votre prochain commentaire à la suite du dernoer post "Two lovers" . Merci!

Lhansen-Love a dit…

Oui, oui, je suis d'accord sur le fait que la démocratie c'est la gestion apaisée des conflits.. c'est la thèse de Claude Lefort.
OK.
Il n'empêche. La démocratie prétend aussi faire émerger des décisions justes et , pour commencer - des élus légitimes.
Et là dessus il y a un grave déficit, une énorme difficulté...