lundi 3 novembre 2008

Travailler jusqu'à 70 ans




Pour les volontaires exclusivement, pour ceux qui en ont le désir et les capacités
(je pense à Jean Daniel , ou à Manuel de Oliveira..)
Je n'ai jamais compris de quel droit l'Etat nous empêcherait de travailler... Curieuse façon de faire le bonheur des gens avec ou .... malgré eux !


C'est un des sujets sur lesquels la gauche française me hérisse (Voir le PS ce matin et Martine Aubry par exemple...)
Photos : Edith Scob et Danièle Darrieux

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pense que jamais personne n'empêchera Danièle Darrieux de continuer à travailler.
Sauf que comparer ces artistes à des ouvriers en usine davantage concernés par le texte en question est un point de vue qui me semble fort raccourci.

Lhansen-Love a dit…

Qui a dit que les ouvriers en usine seraient obligés de travailler au delà de 60 ans?
Le pb est le suivant: au nom de quel principe faudrait-il que nous prenions tous notre retraite en même temps? Pourquoi ne pas laisser chacun décider, en accordant le droit à la retraite pour ceux qui le souhaitent à un âge raisonnable (voir la règle la plus favorable et réaliste) en tenant compte de la pénibilité évidemment?
Ce que je trouve stupide et indéfendable c'est cette volonté de fixer une même règle pour tous!

Anonyme a dit…

Le problème, avec cette grâcieuse "autorisation" de bosser jusqu'à 70 ans, c'est que tôt ou tard il y aura réforme vers une obligation. Certainement avec l'excuse du "krach de 2008" pour combler les pertes.

Anonyme a dit…

Vous dites : “Ce que je trouve stupide et indéfendable c'est cette volonté de fixer une même règle pour tous!”. Il y a “égalité” dans notre devise ; mais il y a aussi “liberté” et il semble qu’il faille renoncer à l’une ou l’autre… Communisme ou libéralisme ?
Je voudrais juste ajouter à ce qui a été dit dans les autres commentaires que ceux qui travailleront plus tard seront ceux qui ont des postes intéressants, dans la recherche par exemple, et que pendant ce temps, de plus jeunes devront patienter avant d’y accéder, ce qui se répercutera sur ceux du niveau inférieur, etc. Finalement, c’est ce que vous reprochez aux “éléphants”du PS, et je suis assez d’accord, même si la politique n’est pas une profession ou, du moins, ne devrait pas être considérée comme telle.

Lhansen-Love a dit…

je ne crois pas que le travail des uns retire du travail aux autres.
L'économie ne fonctionne pas comme cela; car plus de travail crèe plus de richesse.
D'où vient la prospérité d'un pays sinon du travail? (s'il est productif, ce qui est le cas en France)
C'est ocmme les profs qui disent : "ceux qui font des heures sup retirent le pain de la bouche aux autres...."
Tout ceci est une question de volonté politique. Je n'ai pas entendu dire que là où l'on travaille plus vieux (Allemagne et pays scandinaves) il y a davantage de chômage)
La France est le pays où le départ à la retraite se fait le plus tôt. On a aussi beaucoup de chômage.
De toute façon le départ à la retraite à 70 étant VOLONTAIRE, très peu de gens vont en "profiter".

Anonyme a dit…

Vous parlez des heures sup des profs, eh bien, oui je pense que quand un prof fait plus d'heures, c'est quelqu'un d'autre qui ne les effectue pas. Et je ne crois pas que plus les profs font d'heures, plus on a besoin de profs. Je ne vois pas quels emplois dans l'Education Nationale sont créés grâce aux heures sup.
Bien sûr que le travail crée de la richesse, mais ne vaut-il pas mieux privilégier le plein emploi au "travailler plus" ? Le travail est (entre autres) facteur de lien social...
Vous évoquez les pays à faible taux de chômage. Je crois qu'il n'y a pas de simple équation travil plus tard = moins de chômage. La comparaison est un peu hâtive, les faits sont multifactoriels. Du travail mais quel type de travail ? Des emplois précaires, des stages, comme c'est le cas en Grande-Bretagne ou en Suède justement (concernant la Suède, je l'ai lu dans un rapport semble-t-il très sérieux intitulé "le malentendu suédois") ?
Enfin, comme dit nez gris, on ne peut s'empêcher d'être méfiants. Peut-être à tort... Non seulement il y a un risque de généralisation, mais en plus le fait d'offrir cette liberté-là aux travailleurs pourra aussi servir d'élément neutralisateur de mouvements de protestation contre les retraites basses : "C'est de votre faute, c'est vous qui avez choisi d'arrêter de travailler, vous aviez une autre possibilité."
Je crois qu'il faut avant tout se soucier des réalités sociales, bien évidemment étroitement liées aux réalités économiques. La réalité ce n'est pas une suite de chiffres mais des êtres humains. La croissance, c'est très bien, mais quand elle profite à tout le monde, c'est encore mieux.

Lhansen-Love a dit…

Bien sûr que si, le travail du prof crée de la richesse, à commencer par le travail intellectuel!
Aujourd'hui la richesse n'est plus matérielle, l'économie c'est en grande partie de la matière grise. Un prof qui travaille il accroît la matière grise (s'il fait bien son travail) , il prépare des instits, des ingénieurs etc etc..
Par ailleurs on sait que c'est en France qu'il y a (dans le monde avancé) le moins de gens qui travaillent après 50 ans et c'est aussi en France qu'il y a le plus grand nombre de jeunes au chômage; un peu étrange non, puisque selon vous un "vieux " qui ne travaille pas libére une place pour un jeune.

Quoiqu'il en soit , je ne vois pas de quel droit l'Etat déciderait pour nous quand on doit s'arrêter de travailler. Laissons les gens décider (sauf travail pénible physiquement évidemment).
Ma mère a été mise à la retraite d'office à 65 ans , (au lieu de 60, elle avait réussi à obtenir une rallonge) ; elle ne s'en est pas remise, même si elle est enfin parvenue à retrouver du travail, jusqu'à sa mort en fait (à 82 ans)...
Elle était visiteuse médicale. Elle a retrouvé du travail comme figurante. Dans le cinéma, on a toujours besoin de vieux, et pour cause. La société n'est pas peuplée seulement de moins de 50 ans.
C'est horrible d'être obligé d'arrêter de travailler quand on est au maximum de ses capacités et que l'on ne le désire absolument pas; c'est d'une grande cruauté. Et quel gaspillage!