J’aime bien faire des approchements entre certains films et la philosophie, comme cela ne peut vous avoir échappé. Quelqu’un me demande de l’aider à traiter ce sujet : « Les œuvres d’art sont-elles des réalités comme les autres » ?
Le film L’heure d’été (d’Olivier Assayas) aborde justement cette question.
Les œuvres d’art, mais aussi une maison de famille ( des meubles, un appartement s’il est meublé avec affection, un jardin etc..) ont une âme.
Ce sont donc des choses, mais ce ne sont pas que des choses. Le dialogue au Musée d’Orsay explique bien cela... L’œuvre d’art déposée au musée va dépérir, elle va souffrir, comme les animaux au zoo. Bien sûr, tout le monde pourra en profiter, mais à quel prix ? Cela pose le problème du musée…
Un vase qui n’ accueille pas de fleurs n’a pas de sens.
Quant à la maison qui a été vendue, elle a perdu son âme. Les héritiers la liquident, ils l'assassinent. Ils tuent encore une fois leur mère, ils jettent à la poubelle leur histoire… enfin c’est comme cela que je le ressens. Même si c’est normal, inévitable.
On me dit que la dernière scène est gaie, car elle montre la jeunesse qui s’amuse , la vie qui continue; enfin c’est plutôt triste de mon point de vue…
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