mardi 18 mars 2008

A gauche toute!


"La France met la barre à gauche !"
J'ai lu ce titre dans je ne sais quel journal.
Mais je n'ai pas de réponse à la question suivante:
Quelle gauche?

Il me semble que les querelles du PS ne sont pas des querelles de personnes. Les bisbilles peronnelles masquent le problème de fond:

Faut-il maintenir tel quel le projet d'une gauche incluant le PC et la LCR ("union des gauches"), une gauche anti-libérale, la gauche d'avant (tel est l'option de Delanoë, semble-t-il) en excluant tout rapprochement avec le Modem?

Ou bien AU CONTRAIRE faut-il suivre Ségolène Royal dans son projet social - démocrate, ou social-libéral, qui incluerait le Modem? Pour une gauche plutôt blairiste et recentrée?


Les deux options sont incompatibles, me semble-t-il...


Quelqu'un peut-il m'éclairer? Lire le point de vue de Cambadelis, ici, qui essaye de contrer le hold-up de Ségolène Royal sur le PS

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Le choix de Ségolène Royal de s'unir avec le modem m'apparait plutôt comme une option de circonstance qu'autre chose, histoire de se démarquer de Delanoé pour prendre le leadership du PS. Et au vu du résultat "écrasant" à gauche des municipales, elle peut s'inquiéter, car son score de 47% aux présidentielles montre bien que c'était sa personnalité(entre autre) qui a déplu aux français. Quant à Delanoé je pense que c'est un choix peut-être plus de cœur mais aussi raisonné, car face à une droite qui a une fâcheuse tendance à se rapprocher des extrêmes, les français ont demandé un changement radical, or un simple recentrement m'apparait un peu mou, tandis qu'une radicalisation (sous la bannière du PS bien sûr) serait peut-être plus à même de satisfaire le souhait des français. Mais cela reste un point de vue, et je ne m'appelle pas Laurent Duhamel..

Lhansen-Love a dit…

Je ne suis pas d'accord avec cela. Je crois que sur ce point on peut accorder à Ségolène Royal la cohérence: elle est sur la ligne de droite (social-démocrate) du PS.
Donc ceux qui veulent sa peau vont faire mine de prendre une autre ligne.
Je ne sais pas qui a raison, mais ce qui est sûr c'est que la fracture est tellement profonde entre les deux PS que je ne vois pas comment la situation pourrait être redressée.
Radicaliser le PS ?
Que faites-vous de cette majorité de militants qui ont plébiscité Ségolène Royal? On les congédie?

C'est un peu comme en Italie, avec le retour programmé de Berlusconi. Pas d'alternative crédible de la droite en France.
Voir d'ailleurs l'âge moyen des élus socialistes aux municipales (autour de 60 ans!)

Anonyme a dit…

En même temps les militants qui ont choisi Royal avaient le choix entre Fabius (dit Lolo sang contaminé) et Strauss-Kahn (le vieux briscard magouilleur).Choisir Ségolène Royal, c'était avoir un candidat qui ne sentait pas trop le réchauffé, et inédit (la première femme à pouvoir prétendre de façon réaliste à ce poste). Je crois que si l'on consultait ces militants aujourd'hui, ils n'auraient pas le même point de vue, et ce indépendamment des résultats des éléctions présidentielles.

Lhansen-Love a dit…

Je vous suis bien..
Aux dernières nouvelles, ce serait plutôt Delanoë qui prendrait le dessus... reste à savoir pour quel projet!

Anonyme a dit…

C'est tout le problème du PS. Depuis qu'ils sont dans l'opposition (ça fait quand même 13 ans!) ils s'opposent mais ne proposent rien. Franchement la question de savoir s'il vaut mieux des mauvaises réformes(je vous le donne en mille: la droite!) qu'une inertie de mollusque vaut la peine d'être posée. Mais au point où on en est, je crois qu'un président PS ne changerait pas grand chose à l'intérieur. Reste toujours à assurer le prestige de la France à l'extérieur, ce qui est une des responsabilités majeures du président.

Anonyme a dit…

Ah la la le PS! Jusu'ou peut-on descendre encore!