lundi 5 mai 2008

L'homme (animal raisonnable?)




"La férocité de l'homme à l'endroit de son semblable dépasse tout ce que peuvent les animaux, et [...] à la menace qu'elle jette à la nature entière, les carnassiers eux-mêmes reculent horrifiés"


Jacques Lacan
Un chien Goya

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère madame, pourriez-vous m'éclairer sur ce passage de Kant (Logique ) sur la vérité que je ne suis pas certaine d'avoir bien compris : 'le seul moyen de comparer l'objet avec ma connaissance, c'est que je le connaisse.Ainsi ma connaissance doit se confirmer elle-même : mais c'est bien loin de suffire à la vérité . car puisque l'objet est hors de moi et la connaissance est en moi, tout ce que je puis apprécier c'est si ma connaissance de l'objet s'accorde avec ma connaissance de l'objet'.
Comme il évoque ensuite le cercle vicieux, veut-il dire qu'une connaissance objective de la nature est impossible car mon savoir est limité, et je ne me confronte pas vraiment avec l’objet mais ma représentation
de l’objet? On n'atteint donc jamais le savoir absolu et donc la vérité qui porte sur l'essence même des choses parce que nous ne saisissons que le phénomène?nous sommes piégés par notre subjectivité?
c'est assez flou et 'doit se confirmer elle-même' me résiste.Merci beaucoup d'avance de me dire si ce que je pense a un sens... Marion

Lhansen-Love a dit…

Vous avez bien compris.
L'idée est en effet celle de cercle. On ne peut jamais comparer une représentation qu'avec des représentation.
Ou plutpot c'est l'idée de régression à l'infini ( vous connaissez des portraits de Rembrandt, mais vous ne pouvez pas copnvoquer Rembrandt...).
On ne connais que des phénomènes, mais on ne connatra jamais les choses en soi.
C'est comme un architecte qui n'aurait jamais accès qu'à des plans d'une maison, jamais à la maison elle-même.
Cette idée se trouve aussi chez Descartes puis chez Einstein: le monde est une montre fermée, on ne peut pas ouvrir la montre pour voir le mécanisme cacher, on ne peut que le supputer...
Cependant une connaissance OBJECTIVE de la nature existe, c'est celle de la science. Objective, mais non pas absolue.

Anonyme a dit…

merci infiniment de vos éclairages !

Anonyme a dit…

Avez-vous entendu parler de Guillermo Vargas Habacuc, l'artiste costaricain qui a exposé un chien mourant de faim comme oeuvre d'art ? Après une longue agonie donné en spectacle aux visiteurs du musée, le chien est bien sûr mort.
Mais pour comprendre l'oeuvre, peut-être faut-il en donner une description complète. En fait, en plus du chien, de la corde et du piquet, il y a avait une pancarte ou était écrit "vous êtes ce que vous lisez"...
J'ai très peu de connaissances sur l'art et la réflexion philosophique sur l'art ou l'esthétique (par exemple, art contemporain et esthétique analytique ? pas la moindre notion-ce qui signifie en gros: pas compris l'article wikipedia; c'est peut-être ce qui fait défaut à ma compréhension de l'art contemporain). Mais outre ici la cruauté de l'acte, etc. je m'interroge sur la justification donnée à l'oeuvre, la reflexion de l'artiste. Que doit-on en tirer? ya quelque chose à comprendre?
Est-ce que l'art peut se permettre ça ? Et puis comme je l'ai dit, est-ce de l'art ?
On pourra dire que le gars veut seulement faire parler de lui, par la provocation. Mais il se dit artiste, il doit bien s'expliquer non?
Si vous avez un avis sur le sujet, même très bref, ça m'intéresserait beaucoup.

Lhansen-Love a dit…

Non je ne connaissais pas cette hitoire de l'artiste costaricain. J'ai du mal à le croire.. cela dépasse tout en sadisme gratuit.
E. de Fontenay consacre le dernier chapitre de son livre à ces artistes de "bioart" qui jouent avec la vie comme un matériau artistique. Evidemment elle est indignée...