Le journaliste Ruolin Zhang a défendu le point de vue des autorités chinoises.
Il a dit par exemple que ce ne sont pas les chinois qui oppriment les tibetains mais c'est l'inverse (vous pouvez vérifier).. Il a dit que les médias occidentaux cachaient la vérité sur le Tibet.
Il y a eu un reportage, par ailleurs , sur des jeunes cadres chinois qui faisaient la fête et qui disaient "les droits de l'homme, ce n'est pas notre problème". Position confirmée par le chercheur de l'IRIS. Ruolin Zhang a protesté: ce n'est pas que "les chinois soient indifférents aux droits de l'homme", mais c'est qu'ils n'ont pas la même conception que les occidentaux. Les droits d e l'homme pour vous , c'est le droit des criminels (que vous mettez en prison!). En Chine l'individu ne compte pas. Ce qui compte, d'abord, c'est la famille. Et les droits, bien sûr, mais les "droits concrets" (bien vivre, gagner sa vie...)
(tout ceci me fait penser au livre d'Arthur Koestler : Le zéro et l'infini. Pour les régimes holistes, donc totalitalires en ce qui concerne le XX ième siècle, l'individu est zéro, le tout (= la société) est l'infini. En Occident c'est l'inverse, l'individu est l'infini, le tout est zéro)
Alors , la Chine est-elle un régime "totalitaire"?
On remarquera aussi que le capitalisme et le communisme font un mariage très heureux. C'est normal. Arendt disait (post-face du Mensonge et la violence) que le communisme est la forme la plus aboutie et la plus naturelle du capitalisme, et non pas son antidote comme certains le croient!). Je suis en train de commencer un livre sur le même thème de Michel Henry: Du communisme au capitalisme. THéorie d'une catastrophe)
5 commentaires:
C'est une autre culture...
Émission très intéressante. Surtout pour le personnage de Ruolin Zhang ! Il utilise la technique classique des personnes lucides sur la réalité peu avouables de leur pays et qui décident de taire cette réalité : se jeter sur tous les avis pouvant le servir (sans chercher la cohérence de ses propos), et reverser le sens des événements. Il me semble que lorsqu'il dit que ce sont les tibétains qui oppriment les chinois, il fait directement référence aux événements du boycott : ce sont les tibétains qui boycottent et manifestent, ce sont eux qui oppriment, les chinois veulent seulement que cette fête populaire se déroule dans la joie etc.
Propos d'une mauvaise foi assez incroyable !
Cependant je ne suis par certains qu'un tel boycott soit stratégiquement la méthode la plus efficace. Il aurait peut-être été préférable que les JO débutent correctement afin d'engager sérieusement la Chine dedans, pour ensuite agir symboliquement et mettre la Chine face aux responsabilités que supposent l'acceptation d'accueillir un tel événement.
Cela dit, mieux vaut de telles actions que rien du tout. Et il est tout à fait possible qu'elles aient des conséquences positives. D'autant plus qu'une fois les JO engagés il n'est pas certains que nous aurions eu le droit à des actions aussi fortes que le célèbre point levé de Tommie Smith.
Finalement, c'est plutôt une bonne chose (je donne peut-être l'impression de faire la girouette, et c'est un peu le cas, je ne sais pas encore très bien comment analyser les événements. Seuls le temps peut nous dire quels seront les conséquences de tout cela).
Une chose m'a frappé dans l'émission : l'incroyable irresponsabilité des jeunes citoyens chinois. Ils veulent faire la fête, se désintéressent du monde, des conséquences de leurs actions, et le reconnaissent sans aucun complexes. C'est assez effrayant !
une autre culture...en effet
Je ne sais pas si ce qui se passe sera utile, efficace..beaucoup de bons esprits disent que ce sera le contraire, que les Chinois ne peuvent que se braquer!
Mais il me semble en fait que la question des conséquences ne se pose pas (on ne maîtrise rien!)
Il s'agit de morale de conviction.
Quand on voit le Dalaï-Lama, si patient et de l'autre côté ces autorités chinoises, si violentes (avez-vous vu le fonctionnaire chinois qui a refusé de stationner à l'hôtel de ville? ), comment pourrait-on ne pas prendre parti?
Quant au geste d'entraver le parcours d'une flamme, ou même de la souffler, c'est quand même très limité comme "violence", quoiqu'en disent les autorités chinoise qui nous accusent de sauvagerie, et aussi de "blasphème"..
Quel est ce Dieu à l'égard duquel nous "blasphémons"? Le Dieu de l'Olympe?
Oui, vous avez raison, la question des conséquences ne se posent pas vraiment.
Je ne savais pas que les autorités chinoises avaient parlés de sauvagerie et de blasphème. C'est presque comique ! Ce régime politique si violemment anti-religieux et capable d'actes de barbaries officiels !
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