samedi 5 avril 2008

Le bonheur selon Soeur Emmanuelle


Luc Ferry ce matin:

"Les sectes ne disent jamais que leur but est de vous asservir... les gens vont vers les sectes pour être heureux.

Le renoncement à la liberté est une forme de bonheur.

Soeur Emmanuelle m'a confié un jour: le plus grand bonheur de ma vie, c'est le moment où j'ai décidé de ne plus avoir que deux robes, une pour le dimanche, une pour la semaine..

Ce type de bonheur on le trouve quand on entre dans une secte. On n'aura plus à décider pour soi.. d' autres s'en chargeront désormais..."

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je n'ai peut être pas bien compris (c'est ma spécialité !..) mais je trouve pour le moins spécieuse l'interprétation que fait Luc Ferry de la phrase de Soeur emmanuelle : elle parle de dépouillement, et non de renoncement à sa liberté ; au contraîre ce dépouillement lui apparaît comme la condition de la liberté, c'est simplement chrétien (tendance franciscaine) et je ne vois pas en quoi cela signifie être asservi...
nathalie 01

Lhansen-Love a dit…

Oui , il manque quelques transitions.
La liberté de l'abnégation (soeur Emmanuelle) apporte le bonheur car elle consiste à renoncer à son moi ( "le moi est haïsable").
Renoncer au moi, c'est le bonheur pour Soeur Emmanuelle.
Mais renoncer au moi (pour un athée), c'est renoncer à soi-même, à penser par soi-même. C'est renoncer à son autonomie, et c'est cela qui rend heureux. C'est renoncer à la liberté individuelle pour se fondre dans une totalité qui décide pour vous (l'Eglise, et la vérité révélée), c'est cela qui rend heureux. Et non pas le "dépouillement" comme vous dites... Ce serait un peu simple s'il suffisait de jeter ses robes aux orties...