Le divertissement

Voici un extrait de l'article de Bernard Fauconnier: "Un témoin de la condition humaine"

"Un roi sans divertissement est un homme plein de misères" "Quels divertissements? La guerre pour les grands, le meurtre ordinaire pour les autres, caria grande passion humaine, la seule qui hante vraiment cette humanité qui se hait, c'est de donner la mort. Dans Un roi sans divertissement, un homme tue parce qu'il s'ennuie, et parce que, note Giono, « dès qu'on fait des trous dans quelqu'un, ça devient beaucoup plus intéressant ».On n'en a certes pas fini avec Pascal. En témoigne le regain d'intérêt qu'il suscite chez quelques bons esprits, tels Jacques Julliard ou Edgar Morin. Au centre du débat: la raison et sesfaiblesses, le doute, le mal. Jacques Julliard (Le Choix de Pascal) réactive la bonne vieille notion de péché originel, un peu trop vite gommée par les « modernes » depuis Rousseau, pour en finir avec l'angélisme béat et la fiction d'un homme « naturellement bon ». Les chrétiens, il en reste, continuent à faire de Pascal le héraut d'une vision du monde qui mêle désenchantement et espérance. Les autres, il s'en trouve aussi, préfèrent lire la description la plus cruelle et la plus lucide de la condition humaine. Car, caché ou absent, Dieu se tait depuis longtemps". Bernard Fauconnier Le magazine littéraire (Novembre 2007)