Etant donné que je ne trouve pas encore de sondages en ligne pour le moment, ou bien des sondages contradictoires, je vous propose de répondre ici -même aux deux questions suivantes:
Soutenez-vous le mouvement de grève contre l'abrogation des régimes spéciaux de retraite?
Soutenez-vous les mouvements de grève des étudiants s'opposant à la loi Pécresse?
7 commentaires:
Oui je soutiens le mouvement de grève en relation avec le problème des regime spéciaux. Même si je suis pour leur harmonisation avec les autres régimes de retraite (penser qu'on peut résoudre le problème général des retraites en abrogeant les régimes spéciaux c'est montere à quel point le gouvernement fait des effets d'annonce symbolique sans même chercher à agir véritablement), je soutiens ce mouvement, qui est en partie légitime et surtout symptomatique des difficultés de l'institution de "dialogues" annoncée par le gouvernement.
Je soutiens par ailleurs le mouvement étudiant, et, étant moi-même étudiante j'y prends part. Réformer l'université est une nécessité. Toutefois le renforcement des pouvoir du président est quelque peu inquiètante, surtout quand on sait qu'il peut etre une personne extérieure à l'unviversité, et qu'il a un droit de veto agrandi, en particulier en ce qui concerne la nomination des professeurs, qui me semble t'il ne peuvent etre reconnu ou jugé que par ses pairs. Meme si le président doit avoir une fonction de gestionnaire, il ne doit pas etre uniquement cela...
C'est en connaissance de cause que je parle (j'ai lu la loi, sans pour autant la comprendre dans son intégralité), et je ne peux aussi que m'inquiéter de l'introduction du "mécenat" dans ces conditions. Le problème du mécenat est complexe. Il a du bon, comme du mauvais. Il a fait ses preuves au USA, mais la culture y est différente, et c'est imposé avec le temps par des subventions d'anciens éléves en particulier. C'est par ailleurs ce que cherche à faire science-po en ce moment, en soulignant es avantages fiscaux que cela procure! Cela pose un autre problème, celui de l'inégalité factuelle et actuelle entre nos universités. La sorbonne par exemple ne souffrira sans doute pas de cette réforme. Mais pensez-vous que Toulouse-le Mirail aura de telles faveurs, alors même que l'on sait que c'est un centre regroupant quasiment tous les étudiants du sud ouest (avec Bordeaux)? Cela ne ferait qu'accentuer déplorablement la différence entre Paris et la Province. Si on veut redonner de la compétitivité aux universités francaises afin qu'elles soit reconnu à leur juste valeur internationnalement, plutot que de procéder à ce genre de réforme, il faut relier les centre entre eux. Un complexe "montagne ste Genevieve" aura son poids et son rayonnement international par exemple...
Donc oui je suis pour le mouvement étudiant et je déplore l'appel de Renne, où de nombreuses confusions sont commises (selection au niveau des lycées par exemple...) et la radicalisation qui est proposée... Toutefois, elle est en partie justifiée par le mépris dont font part à la fois du gouvernement et des autorités universitaires... Bloquer des gares est un moyen symblolique de montrer le blocage de la situation, meme si c'est une action qui a une facheuse tendance à se reproduire sans trop de raison...
Bonjour,
Je soutiens cette grève : parce qu'il ne s'agit pas d'une réforme, mais de modifications qui vont systématiquement dans le sens du pire; parce qu'elles sont inéquitables dans la mesure où elles ne concernent pas les députés et sénateurs, mais aussi les militaires; parce que dans certains métiers, les pénibilités, les contraintes (travail de nuit, le week-end) sont réelles (être professeur de philosophie, c'est, heureusement, un plaisir bien souvent, même si cela nécessite de la force, des efforts, et induit aussi de la fatigue); parce que la volonté gouvernementale et de cette majorité est de faire rater à la France le moment historique du papy-boom et de l'énorme appel d'air en terme d'offres d'emplois qu'il rend possible (afin de protéger les employeurs d'un retour aux conditions sociales et économiques de 68, à savoir le plein emploi qui leur est défavorable); enfin, parce que nombre de salariés qui ont entre 30 et 40 d'activités sont très fatigués, que nombre de celles et de ceux qui parviennent à la retraite développement, rapidement, dans les semaines, les mois ou les années qui viennent, des maladies graves (j'ai connu des ouvriers qui n'ont pas profité de leur retraite plus de trois mois, emportés par un cancer : quid des cotisations pendant 40 ans de ces salariés ?).
Je soutiens le mouvement des étudiants, parce que, autonomisation ou non des Universités, ce n'est pas le problème. Les moyens humains et financiers des Universités sont largement inférieurs depuis des années à ce qu'ils sont dans d'autres pays, aux moyens des grandes écoles dans lesquelles vont les enfants de nos "élites", dont la reproduction-clonage est incontestable, anti-républicaine. Cette autonomie va créer des disparités, des fiefs féodaux avec des responsables administratifs, des bureauxcrates qui vont de plus en plus fixer leurs règles, faire jouer leurs caprices, leurs réseaux, et les enfants des classes populaires vont en pâtir, déjà que leur situation n'est pas brillante. Ce n'est, une fois de plus, pas une réforme, puisqu'elle ne touche pas aux statuts et aux avantages de toute la haute fonction publique qui gère ces espaces d'éducation, alors que leur coût global est très élevé. Et je ne parle même pas de la nature des enseignements, ..., je renvoie chacun et chacune à la lecture du texte critique de Xavier Dunezat
http://coulmont.com/blog/2007/09/30/la-demission-de-xavier-dunezat/
pour ce qui est de la loi sur l'autonomie des universités, même si je ne connais pas les subtilités du texte, l'idée me parait raisonnable et ne me semble pas mériter une telle hostilité, encore moins les dérives comme les AG manipulées. Si une minorité, même sure du tort des autres, prend l'enseignement en otage, cela semble vraiment absurde, comme le dit aujourd'hui Alain Finkielkraut, ici: http://podcast.blog.lemonde.fr/
Je ne soutiens aucun de ces deux mouvements.
Les diplômes n'ont déjà pas la même valeur aujourd'hui. Si ce texte permet aux universités de bénéficier de moyens supplémentaires, ce ne peut être qu'un avantage pour les étudiants.
Par ailleurs, de quel droit empêcher ceux qui veulent aller en cours de le faire ?
Pour les régimes de retraite, je ne vois pas pourquoi certains pourraient travailler moins que d'autres. Conduire un train n'est pas forcément plus difficile que d'être ouvrier... Enfin c'est ce qu'il me semble.
Connaissant mal la loi Pécresse, je ne souhaite pas tellement prendre position sur le sens du mouvement étudiant.
Mais j'avoue ne pas avoir beaucoup de sympathie pour ce mouvement. Ayant été étudiant à Tours lors des grèves contre le CPE, ayant participé à une AG dans laquelle il était annoncé que seul les partisans de la lutte avaient le droit de voter pour ou contre le maintien du blocage, sans parler du vol des urnes lors du vote organisé par la fac ... Je comprends tout à fait que des étudiants manifestes. Mais de quels droits une minorité peut-elle tenter d'empêcher toute activité à l'ensemble des étudiants ?
Ce qui me semble ici extrêmement grave, c'est que de tels actes nuisent à la confiance que l'on peut apporter aux actions étudiantes. Donc oui, les étudiants grévistes en se comportant de la sorte se tirent, comme le dit Finkielkraut, "une balle dans le pied", mais pour une autre raison : est-ce que les étudiants seront pris au sérieux dans le futur ?
Je condamne totalement les manifestations contre la réforme des régimes spéciaux ainsi que les blocages des universités; encore une fois la france se laisse gouverner par la dictature de la rue, de celui qui fait le plus de bruit, qui écrase le plus les autres; la dictature de l'égoïsme, de l'archaïsme, du conservatisme le plus primaire.
Les mouvements qui paralysent les universités sont anti-démocratiques et très dangereux. Il est incroyable qu'une réforme inscrite dans les programmes des 2 candidats principaux des dernières élections présidentielles(arrêtons de parler de diktat sarkozyste), approuvée par les syndicats étudiants en août (syndicats parmis lesquels on compte l'unef de bruno juillard) soit remise en compte par une poignée d'étudiants, dont la plupart ne connaisse pas la loi (sinon il ne la décrirait pas comme une mise en route de la privatisation des universités). L'université a besoin d'argent; Savoir que notre dernier prix Nobel de chimie est à la fois professeur en université, chercheru au CNRS et chargé de mission par Thalès(qui lui permet d'acheter du matériel) ne leur fera certainement pas changer d'avis. Ces étudiants comparent notre futur système au système américain: mais je les rassure, nous en sommes très très très loin!! L'université française est sclérosée et n'a pas de moyens. Le système américain donne plusieurs chances aux étudiants (au fait avoir le droit de faire plusieurs années de L1 n'est pas "une chance"), des portes de sortie multiples et surtout est le système dans lequel les bourses sont les plus importantes avec la meilleure politique de redistribution. Enfin ce système est quand même récompensé chaque année par de nombreux prix Nobel.
Mais, croyez le bien, je ne prône pas du tout l'installation d'un système universitaire américain en France, et je pense qu'il est primordial que l'université française conserve son identité, mais ataquer le système américain quand on a un système aussi "pourri" c'est un peu fort.
Mais apparemment les étudiants s'y complaisent. CE n'est pas au monde du travail de s'adapter à l'université mais à l'enseignement supérieur de s'adapter au monde du travail en formant les actifs de demain. Nous sommes dans un système Contre(voir anti)-productif.
PS: en Allemagne, l'augmentation de l'âge du départ à la retraite(proposée par un ministre SPD) à entrainer une mobilisation de "quelques centaines" de personnes devant le ministère du travail et tous les syndicats y ont pris part.
Les régimes spéciaux sont l'inégalité sociale poussée à son paroxysme.La France est le pays de l'immobilisme, à mes yeux, la pire des tyrannies. Peut être que quand les gens auront une espérance de vie de 100 ans, ils se décideront à travailler plus..mais se sera trop tard.
Oui, je soutiens le mouvement de grève contre l'abrogation des régimes spéciaux de retraite.
Si j'ai bien suivi les arguments de ceux qui sont contre, ils le sont d'une part au nom de l'égalité, et d'autre part parce qu'il est temps de se serrer la ceinture (la France en faillite etc...)
Or, à mon sens, aucun de ces deux arguments ne tient (du moins dans le contexte actuel). Je m'explique :
L'égalité, d'accord. Effectivement certains ouvriers travaillent la nuit, ont des métiers à risque. Et cela a des répercussions très néfastes sur la santé. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas égaliser vers le haut ? Tout en permettant à d'autres professions (cadres, profs...)de prendre leur retraite plus tard.
Bon. Le coup du trou de le budget maintenant. J'aurais pu adhérer. Okay, politique de rigueur, pourquoi pas... Mais là... Le président triple son salaire, envoie un cadeau fiscal aux riches, et qui est-ce qui doit serrer la ceinture ?? Ceux qui déjà ne sont pas forcément à l'aise financièrement. Okay, c'est pas la paye du président qui va boucher le trou de la sécu. MAis c'est symbolique. Quand on veut représenter des personnes, j'estime qu'il faut être capable d'être soit même un exemple (ou au moins d'éviter de se payer la tête des gens comme ça!) Confucius, sors de ce corps ! Bref...
Pour ce qui est du mouvement de grève étudiant, je suis beaucoup plus mitigée ! Je comprends que la "privatisation" des universités puisse poser problème à certains mais vu la situation actuelle... ça ne peut plus durer. L'université est devenue l'échelon le plus bas de la scolarité post-bac, je trouve ça immensément dommage. La loi Précresse n'est peut-être pas la panacée mais au moins, elle propose une solution.
Donc je crois qu'il faut vraiment distinguer ces deux mouvements qui n'ont rien à voir.
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