Paris, le 8 Février 1943
Maman chérie, Papa et Jacques chéris,
Tout est fini maintenant. Je vais être fusillé ce matin à 11 heures. Pauvres parents chéris, sachez que ma dernière pensée sera pour vous, je saurai mourir en Français.Pendant ces longs mois, j'ai beaucoup pensé à vous et j'aurais voulu, plus tard, vous donner tout le bonheur que votre affection pour moi méritait en retour. J'ai rêvé tant de choses pour vous rendre heureux après la tourmente. Mais hélas ! mes rêves resteront ce qu'ils sontJe vous embrasse beaucoup, beaucoup. La joie de vous revoir m'est à jamais interdite. Vous aurez de mes nouvelles plus tard.Je vous embrasse encore et toujours, mes parents chéris. Gardez toujours dans votre cour mon souvenir... Adieu, maman, papa, Jacques chéris. Adieu...
Pierre
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