mercredi 28 novembre 2007

Bayrou premier ministre de Ségolène Royal?????


Qui dit la vérité, qui ment?
C'est parole contre parole .. Rue 89

8 commentaires:

Anonyme a dit…

bonsoir, je ne sais pas vraiment où on est censé poser sa question si elle traite de philosophie, alors j'écris ici à tout hasard.
j'aimerais votre avis, madame, sur ce texte de Malebranche : quand il écrit ' on ne peut rien vouloir sans quelque motif qui intéresse le désir naturel et invincible que nous avons d'être heureux ; car vouloir quelque chose n'est que consentir au motif qui nous porte à le vouloir ', est -ce en fait un texte sur le libre arbitre et faut-il comprendre qu'il n'y a pas pour lui de liberté pure, sans motif - on se croit libre mais il y a toujours un motif sousjacent, nous sommes mus par quelque chose et si nous sommes libres, c'est seulement par cet acte de consentir à ce qui nous pousse? ce n'est pas très facile , merci d'avant si vous pouvez rectifier ma pensée

Lhansen-Love a dit…

Il m'est difficile de répondre étant donné que la phrase est coupée de son contexte.
Je crois que c'est plutôt sur le bonheur que sur la liberté.
L'idée étant que quoi que l'on fasse , on recherche, au delà d'un but immédiat, le bonheur, de manière inconsciente.
Même quand on fait quelque chose qui ne paraît pas du tout nous apporter le bonheur...

Anonyme a dit…

Merci de votre réponse, on peut vraiment compter sur vous !
En fait, le texte est tiré de 'la recherche de la vérité' mais je ne sais pas exactement où, je n'ai pas le contexte ! Malebranche prend l'exemple de l'homme qui dit avoir le pouvoir de se jeter par la fenêtre s'il le veut mais affirme que ,puisqu'il ne saurait rien vouloir qui ne soit lié à son souci de bonheur , il en est bien éloigné, et il conclut que lorsqu'un homme dit pouvoir le faire, ' ce mot de pouvoir signifie seulement qu'il a le pouvoir de remuer son corps selon ses désirs ; et il a véritablement ce pouvoir . Et lorsqu'il assure, sans hésiter, qu'il ne se jetera jamais par la fenêtre , il faut entendre qu'il ne le fera jamais de gaîté de coeur et sans des motifs fort pressants tels que la crainte d'être brûlé vif dans sa chambre ou poignardé par ses ennemis ' . J'avais lu ce texte comme un texte sur l'illusion de liberté qu'avait l'homme car apparemment, pour M, notre pouvoir d'agir est réduit car il dépend de notre volonté ,elle -même conditionnée par notre désir d'être heureux et du coup, son pouvoir n'est pas aussi étendu qu'il le croit mais j'ai du mal à dégager la thèse et l'enjeu du texte .

Lhansen-Love a dit…

D'après ce que je comprends:
Il y a l'idée que l'on retrouve aussi chez Kant: "même un homme qui va se pendre cherche encore le bonheur".
Sinon , il y a implicitement ce débat sur la liberté éclairée opposée à la liberté dite d'indifférence.
POur Descartes - que Malebranche connaît - l'homme libre peut choisir le pire en sachant que c'est le pire (choix "négatif", qui relève de la liberté d'indifférence)
Pour Malebranche on choisit forcément ce qui nous semble le mieux ou le moins mal (liberté éclairée) qui est une liberté relative, puisque nos tendances nous portent nécessairement vers l'option la meilleure à nos yeux.

Anonyme a dit…

Merci beaucoup de ces éclaircis-sements, mais où apparait exactement ici le débat entre liberté éclairée et liberté d'indifférence ? Est-ce que Malebranche va vraiment contre Descartes dans ce texte et est-ce se jeter par la fenêtre est ici un exemple de liberté d'indifférence ? la thèse soutenue par M est-elle que le pouvoir d'agir de l'homme est limité,que sa liberté est toute relative ? mais alors je ne vois pas en quoi ce texte est original et s'oppose au sens commun ... il y a tellement de restrictions dans ce texte qu'on se demande si M croit au libre -arbitre .. merci d'avance

Lhansen-Love a dit…

Je n'ai pas le texte sous les yeux, ce n'est pas très facile.
Pour Descartes, l liberté d'indifférence est la capacité de choisir une option en l'absence de motivation positive. Simplement pour témoigner de sa liberté. C'est la problématique de l'acte gratuit que l'on retrouve dans toute la littérature du XX ième siècle (Dostoievski, Camus, Gide etc..). Apparemment , Malebranche n'y croit apt trop. Cependant , avez tort de parler d' illusion de liberté".
Tous les philosophes pensent que les hommes sont libres, mais chacun interprète différemment la liberté. Ce n'est pas parce que vos actes sont motivés, ou répondent à des mobiles, que vous n'êtes pas libres!
Je vous poste le texte de Descartes.

Anonyme a dit…

je vous remercie infiniment ,et de votre réponse ,et du texte de Descartes ,et du commetaire sur le film de Gray, et du blog en général: c'est vivifiant! je vais essayer de me débrouiller maintenant .

Lhansen-Love a dit…

OUi, je pense que vous pouvez vous débrouiller maintenant...