vendredi 16 novembre 2007

La philosophie au secours de l'Université


Le point de vue de Alain Renaut, c'est dans le Monde : "Une société modernisée est une société où l'Etat sait imposer un certain nombre de limites. A chacune d'elles surgit un secteur plus auto géré" ( "Etudiants, un mouvement décevant")

("Pour limiter le pouvoir de l'Etat, peut-on s'en remettre à l'Etat?" : lire ce chapitre dans mon "Cours particulier")

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Sur le fond, Alain Renaut dit des choses qui peuvent paraître justes. Mais le problème, comme souvent avec lui, c'est qu'à part accuser les autres de "naïveté", il ne livre pas beaucoup d'arguments décisifs. Certes, il n'a pas tort quand il dit que le financement (partiel) des universités par des fonds privés ne doit pas nous conduire à fantasmer des dérives mercantiles. Le problème est que, sans être nécessaires, de telles dérives demeurent possibles (ce qui est déjà trop). En bon connaisseur de la philosophie libérale, Alain Renaut devrait se rappeler que ce que souhaitent les individus qui composent la société civile, c'est que l'Etat garantisse leur intérêt, et les prémunisse contre l'arbitraire. Il devrait ainsi être ravi de repérer que nos étudiants, dans leurs revendications, ont parfaitement intégré les réflexes libéraux modernes. Ils veulent obtenir la garantie que leur cursus ne sera pas soumis aux intérêts à court terme des entreprises du bassin économique local. Les étudiants ne défendent donc en rien la bureaucratie ; ils revendiquent - tout simplement - la garantie de leur intérêt (eux aussi, ni plus, ni moins que les autres "acteurs" sociaux). Une dernière chose, avec un angle d'attaque un peu différent : pourquoi diable faut-il que toute administration nationale (ou un tant soit peu regroupée) apparaisse nécessairment comme "bureaucratique" ? Il est étonnant que la plupart de ceux qui lorgnent sur les méthodes d'organisation du secteur privé (et il n'y a rien de mal à cela !) ignorent - ou taisent - le fait que bon nombre d'entreprises - je pense en particulier aux banques - adoptent actuellement une politique plutôt centralisatrice (et non l'inverse !) en matière administrative et décisionnelle. L'autonomie de chaque établissement a de bonnes chances de déboucher, au final,sur un enseignement universitaire beaucoup plus onéreux. Les décideurs les mieux informés le savent très bien. Il est donc clair que la réforme n'a pas pour but de dégager des économies de fonctionnement, mais qu'elle constitue le premier pas d'un véritable désengagement de l'Etat. On a donc bien tort de balayer d'un revers de manche les arguments de nos étudiants qui, quoi qu'on en dise, ne sont ni irresponsables, ni suicidaires.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Pouvez-vous publier l'article de Renaut pour se faire une idée ?

Merci

Lhansen-Love a dit…

je suis désolée mais l'article est très très long! Il faut vous abonner au Monde...