Entre l'environnement (Grenelle) et croissance (directives Attali) il y a incompatibilité.
C'est bien ce qu'il me semblait... Le Monde
jeudi 18 octobre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Préparation Sciences-Po, commentaires d'actualité, politique, cinéma, philosophie
2 commentaires:
Je ne suis pas sûr qu'il y ait véritablement incompatibilité entre croissance et engagement écolo. Une politique de dématérialisation (continuer à avoir de la croissance tout en consommant moins de matières premières)doit être notre objectif. Je pense vraiment qu'on peut y arriver, et la France avec son vaste parc de centrales nucléaires est bien moins gourmande en hydrocarbures qu'il y 25 ans. De plus, une politique volontariste en matière de préservation de l'environnement pourrait générer la création de 400 000 à 500 000 emplois en France dans les éco-fillières;Et si la perspective d'une fin du monde proche et provoquée par l'Homme peut pousser l' Etat à investir dans la Recherche, alors l'Economie de la Nation ne pourra en tirer que des bénéfices.
Et les arguments sont nombreux pour démontrer que la décroissance(en plus de ne pas être un modèle viable, mais plutôt une illusion idéologique, à mon avis) n'est pas la condition nécessaire dans le but de mener une politique environnementale efficace.
En fait le problème que pointe la commision Attali, est un problème purement psychologique de rationnalité économique. C'est un phénomène qui à mon sens est relativement proche de la libéralisation du marché du travail dans le but de mettre en place une flexi-sécurité comme le font les pays nordiques. Ici, le problème est que la loi est un frein à l'investissement des entreprises, un peu comme les lois mémorielles gênent le travail des historiens (même si leur contenu est louable et légitime). C'est en fait le principe de précaution qui est frein à la croissance et non pas ce qu'il défend. Le principe de précaution ne permet pas d'abolir tous les risques et personne ne parle de le supprimer complètement mais simplement de le retirer de la Constitution afin de ne pas conférer à l'Etat le monopole de l'interprétation du risque. En prohibant certaines activités à risques, on empêche aux scientifiques d'entreprendre les recherches qui permettraient de résoudre ses problèmes. Avec le principe de précaution, c'est pas d'internet (risques de piratage, de visionner des contenus explicites), pas de centrales nucléaires.. le principe de précaution porte en lui sa limite: Il pointe les problèmes et n'y apporte aucune réponse, mais les écarte simplement. Le principe de précaution est un frein au "progrès".
merci pour votre contribution!
Enregistrer un commentaire