vendredi 13 mars 2009

Ce que nous pensons du Pape..


"Nous" c'est Luc Ferry et Julliard... demain à midi et dimanche à 11h sur LCI

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Que du bien! Un pape qui fait monter une queue dans son appartement pour jouer du Mozart à ses nonnes... (un piano à queue, j'entends).

Il y a une guerre entre vision du monde protestante et vision du monde romaine. L'athéisme se greffe sur cette guerre car très récent en sa généralité, et se situant d'ailleurs plutôt côté romain. Car on respire mieux, si on est athée (mais peu de gens le sont vraiment, et pas forcément ceux qui disent ou croient l'être, qui restent souvent des athées pieux), en pays romain qu'en pays réformé. Semi-persécutions aux US, suspicion d'originalité en Grande Bretagne... Les Papistes s'entendent bien avec le libertinage ou le néant, la lubricité salutaire et l'athéisme. Les Protestants moins, ou alors dans la transgression symétrique (pornographie et ascétisme qui désamorcent mêmement la puissance d'éros, axe du Mal...)

Ayant compris cela, nous, littéraires qui savons que dieu est caché dans le langage et sa grammaire, nous, athées conséquents, préférerons toujours un gouvernement romain de Borgia à un gouvernement genevois de Calvin. Ce qui me fait penser à un mot d'Orson Welles: "Considérez l'Italie: trente ans de règne des Borgia et vous avez la Renaissance. Prenez au contraire la Suisse: trois siècles de calme et quoi? L'horloge à coucou..." ("Le Troisième homme", de mémoire et traduit par mes soins). Deux nuances: évacuer définitivement l'antisémitisme latent du catholicisme, ainsi que ses recrues trop philopèdes. Tâche indispensable et en cours.

Mais peut-être est-il possible de trouver un juste milieu? De dépasser l'emprise protestante, puritaine, hygiéniste, végétarienne, capitaliste avare (Max Weber: "L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme") sur le devenir global, sans en revenir à de tristes St-Barthélémy?

Peut-être. En fait j'en doute. Mais ça ne m'empêche vraiment pas d'être le plus heureux des hommes. Je suis comme Michael Jackson dans le clip de Billie Jean: chaque fois que je marche sur un pavé gris de la ville grise, il s'illumine. Ou comme un philosophe que j'aime: "J'arde pour me consumer. Tout ce que je touche devient lumière".

Par la fenêtre, dans l'if, une famille de rouge-queues (des oiseaux cette fois) fait mon bonheur.

R

Lhansen-Love a dit…

Oui, la fameuse phrase de Welles, que je cite toujours très approximativement, (en ajoutant le chocolat)
"le langage est une vielle bonne femme trompeuse" Nietzsche