mardi 18 septembre 2007

Culture et méthode : la dissertation

L'épreuve d'ordre général ( Sciences-po Paris)

(pour la méthode de la dissertation de terminle voir mon blog de webpédagogie)


Cette épreuve ne comporte pas de programme déterminé. Elle sollicite les savoirs et les instruments intellectuels normalement acquis au terme d'une scolarité secondaire réussie, quel qu'en soit le champ (philosophique, littéraire, historique, scientifique), et s'appuie plus particulièrement sur le: programmes de français de Première et de philosophie de Terminale Les deux types d'exercice proposés au choix du candidat, composition ou commentaire, répondent selon leurs modalités propres (1), aux mêmes exigences. Il s'agit toujours, pour le candidat, dE s'interroger sur un problème, d'élaborer une analyse rigoureuse, une argumentation cohérente, qui puissent le mener à une conclusion fondée, expression de son libre jugement. Ce travail de réflexion s'articule en outre, dans le commentaire, avec l'explication de texte dont il est nécessaire de dégage l'orientation, la thèse, les arguments. Les sujets retenus invitent le candidat à étudier, dans la réalité d( monde contemporain, une question fondamentale.L'épreuve d'ordre général requiert ainsi du candidat une culture solide et maîtrisée ; elle permet d'apprécier, outre ses capacités d'expression, ses qualités de compréhension, de réflexion et de jugement.Il va de soi que le candidat doit écrire correctement, respecter les règles d'orthographe et de syntaxe utiliser judicieusement les ressources de la langue (précision et richesse du vocabulaire, nuances de la ponctuation, etc..). Pour autant, il ne doit pas se livrer à un pur exercice de style mais se donner simplement, les moyens de penser et, par là, manifester sa culture et affirmer sa liberté de jugement. L'épreuve fait appel, en effet, à toute la culture du candidat. Si elle n'a pas de programme déterminé e si elle ne constitue pas, au sens strict du terme, un contrôle de connaissances, elle n'en exige pas moins réellement des savoirs substantiels et des instruments intellectuels maîtrisés ; on appréciera gins l'usage rigoureux des concepts, le souci de démonstration, la pertinence des références et de exemples, lesquels ne sauraient se réduire à de simples allusions, ni valoir, à eux seuls, comme arguments. Ni exercice d'érudition ni exposé d'informations, l'épreuve exige du candidat qu'il nourrisse de toute sa culture - c'est-à-dire des connaissances qu'il s'est appropriées et dont il maîtrise l'unité e les distinctions - son effort pour s'interroger, réfléchir et juger. De manière indissociable, enfin, le candidat doit montrer des qualités de jugement. Ceci à un triple égard. Il lui faut d'abord discerner l'essentiel du sujet, construire ou élucider le problème, y ordonne l'ensemble de sa réflexion. Il doit aussi, constamment et sans confusion, passer du concret à l'abstrait et réciproquement, reconnaître dans la réalité historique ou contemporaine les distinctions conceptuelles qui permettent de la comprendre, illustrer analyses et argumentation d'exemple pertinents ; est ici à l'oeuvre l'activité médiatrice propre à la faculté de juger. Enfin, dans la conclusioi certes, mais aussi dans la manière d'aborder le sujet et de mener sa réflexion, le candidat doit affirme sa liberté de jugement : une liberté informée et instruite, consciente de ses raisons, capable don d'exprimer, non pas une simple opinion, mais un véritable jugement.

(1) : Le plan de la dissertation, qu'il soit en deux ou trois parties, doit avant tout être cohérent et répondre à un souci de démonstration rigoureuse et claire. Le commentaire de texte, s'il offre au candidat une plus grande souplesse d'organisation, doit également traduire ses qualités de clarté et de rigueur.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je ne comprends pas la façon dont vous élaborer une problématique.
Pouvez-vous m'en dire plus ?

Merci

Cécile

Lhansen-Love a dit…

VOyez la méthode de la dissertation sur le webpédagogique ici:

http://www.hansen-love.com/article-11638996.html



et si ce n'est pas assez clair, revenez avec une question précise

Anonyme a dit…

D'accord, vous optez pour un mode de réflexion ternaire, que ce soit dans l'élaboration de votre problématique ou l'énonciation du plan.
J'en suis un peu étonnée, car mon professeur m'a appris à faire des plans uniquement en deux parties, pour l'épreuve de culture générale.
En fait, la problématique présente les différents aspects du problème ? Et ne se contente pas d'être une simple question ?

Merci

Cécile

Anonyme a dit…

Bon, il faudrait voir ce que préconise votre prof. Je ne veux certes pas la contredire.
Cependant, en ce qui me concerne, je préconise les mêmes règles que pour le bac.
L'idée c'est de trouver une contradiction immanente au sujet, puis d'en déduire une progression dialectique.
Mais les jurys de IEP acceptent en effet les plans en deux parties (type sciences-po: balancement circonspect) LHL

Anonyme a dit…

La contradiction, lorsqu'elle est fondée, est toujours enrichissante !

Votre façon de présenter l'enjeu de la problématique est claire et intelligente. Pour le dire autrement, j'ai saisi l'idée.
Ce qui m’angoissait c’était une problématique trop scolaire (sous forme de question) et un plan non abouti (l’articulation I II ne me convient pas, sauf en droit, bien sûr ! )

Sur votre autre site dédié à la prépa sc po , pourriez vous, si cela ne vous coûte pas trop de temps, proposer des pistes de réflexions sur les deux sujets suivant , et que vous avez vous-même postés : L’identité morale et Un peuple a-t-il une identité ?


Merci

Cécile .B.V

Anonyme a dit…

Oui Cécile, je vais essayer