dimanche 16 septembre 2007

La querelle de l'école : l'école en ruine par Alain Finkielkraut


Toujours le JDD, sur le site, ITV de Finkielkraut

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ohlala... de pire en pire, Finkie !
Le retour aux bonne vieilles méthodes, au maître, aux lettres et à la classe de rhétorique, l'idéal de la troisième république, le hussard noir, tout ça, j'ai rien contre mais il oublie une chose: il y un peu plus de 40 ans, avant que ne commence le "désastre", les enfants qui continuaient après le certificat étaient infiniment moins, et on ne les choisissait pas du tout sur le mérite mais sur critère social...
je me demande quelles écoles il a fréquenté pour regretter le temps où les enfants d'ouvriers quittaient l'école en connaissant le lac, leurs tables de multiplication, un peu de couture pour les filles et les chantiers à 14 ans comme perspective d'avenir...

mais bon dieu, pourquoi les baby-boomers ne témoignent-ils pas ?

Lhansen-Love a dit…

Vous vous trompez du tout au tout.
Ma grand mère, fille de paysan, n'avait que son certificat d'étude , et ne faisait aucune faute d'orthographe.
Ma mère et ma tante, toutes deux filles d'ouvrières donc, ont fait leurs études au lycée Fenelon, à Paris. L'une est devenue médecin puis cadre supérieure. Moi-même: études au lycée Fénelon -on habitait le quartier!. Rien ne me prédestinait à passer l'agrég de philo. RIEN (aucun de mes parents n'avaient le bac)
Pas de couture donc , même si c'est vrai , il y avait une option couture au lycée Fénelon, (je n'étais pas douée). Ma mère et ma tante ont connu cela aussi.
Voilà les "perspectives des filles de 14 ans" des années 1940, puis 1970. Puisque vous me le demandez, ce sont les premiers exemples qui me viennent à l'esprit.
Pour Finkielkraut, c'est pareil Fils d'immigré parlant à peine français.
Idem pour P. Hassner, un philosophe que j'admire beaucoup, fils d'immigré, reçu premier à ULM puis à l'Agrégation de philo. Le mérite, pas les critères sociaux...

Anonyme a dit…

Dans ce cas, Paris était déjà avantagé ! Je vous jure que l'école(avant le certificat), pour moi, c'était fils de médecins avec fils de médecins, enfants de la cité ouvrière avec enfants de la cité ouvrière et que la classe était divisée en 3 : au fond les pouilleux(ceux qui ont des poux, j'entends), devant les enfants d'ouvriers et encore devant, aux premiers rangs, les meilleurs élèves, ceux à qui la maîtresse disait, "vous qui ferez des études..." Et on apprenait aux filles à faire marcher l'électroménager ! Alors le "drame du collège unique", vous comprenez que ça choque un peu: sans cette "horreur" qui m'a sauvé à quelques années près, moi, je ne sais pas où je serais !

Lhansen-Love a dit…

Oui, cher anonyme, merci de votre contribution, et de votre témoignage, si différent du mien, et complémentaire.
En ce qui concerne "Paris avantagé", je ne crois pas que l'on puisse dire cela. Il y a des bons lycées partout, des bons profs parout, étant donné que le recrutement est national... S. de Beauvoir à Marseille, JP Sartre à Rouen....